PARENTS D’ÉLÈVES, QUARTIERS : LE VERROUILLAGE MUNICIPAL S’AGGRAVE

Les malheureux parents d'élèves qui ont utilisé "l'interpellation citoyenne" - comme tant d'autres - pour protester contre le manque de moyens attribués au périscolaire, comme l'Union de Quartier Berriat à laquelle le même procédé est refusé, aboutissent à la même conclusion : le système bâillonne toute possibilité au citoyen d'émettre un avis différent de la municipalité.

La doctrine de Piolle est connue et expérimentée aussi par les 7 élus, dont un adjoint au Maire et un Vice Président de la Métropole, exclus de la majorité pour avoir seulement osé murmurer un désaccord en votant pourtant l'augmentation des impôts de 30 %. Un citoyen ou un élu, ça ferme sa gueule.

LA MUNICIPALITÉ N'A PAS TENU SES ENGAGEMENTS SUR LE PÉRISCOLAIRE

Le cas des pétitionnaires protestant contre la désorganisation du périscolaire qui nuit gravement à la qualité de l'accueil des élèves et à l'organisation de vie des familles est représentatif. Ils demandaient en mars dernier "des solutions à court et moyen terme" pour y mettre fin, de "se donner les moyens budgétaires d’assumer le projet éducatif de Grenoble, adopté après délibération du conseil municipal du 27 juin 2022, qui déclare, notamment “toute rupture dans l'offre éducative porte des conséquences en termes de lutte contre les inégalités”, (ces fameuses délibérations-cadres fumeuses, opérations de com' sans effets de la municipalité) et encore de "développer un service périscolaire en adéquation avec les déclarations publiques des élus dans le projet éducatif et les engagements pris auprès des citoyens, mais aussi dans le cadre de “Ville amie des enfants” avec l’UNICEF". 

6 FONCTIONNAIRES DE LA VILLE MOBILISÉS...

Car la ville est "amie des enfants", "amie des personnes âgées" etc... Après des réunions mobilisant pas moins de 6 fonctionnaires municipaux dont un directeur, des chefs de services, chargés de mission produisant rapport sur rapport, après 9 mois donc, la ville propose que la problématique... "fasse l’objet d’un atelier de projet. Un atelier de projet peut être mis en place par un Conseil Citoyen Indépendant".

... POUR ARRIVER À UN "ATELIER DE PROJET"

Les Rouge/Verts ayant mis en place ces conseils ni "citoyens", ni "indépendants", qui sont des coquilles vides au fonctionnement très lourd et maitrisé qui permet de voir arriver une question un an avant qu'elle ne se pose, on imagine le sort de " l'atelier de projet" !

"LE SENTIMENT DE FRUSTRATION SUBSISTE"

Ce serait hilarant à ce point de méticulosité Kafkaïenne, si ce n'était grave. À la fin des fins, après 9 mois d'épuisement, les parents d'élèves pétitionnaires, malgré l'étouffoir mis en place, finissent tout de même par oser exprimer l'idée que "le sentiment de frustration persiste suite aux échanges" comme le dit l'un des porteurs de la pétition, Stéphane Maltor... On ne peut dire moins.

LA MUNICIPALITÉ REFUSE LE PROCESSUS À L'UNION DE QUARTIER BERRIAT

L'Union de Quartier Berriat, elle, ne peut même pas entrer dans le dispositif. La ville le lui refuse selon Place Gre'Net. Piolle est ses amis considèrent comme "irrecevable" l'interpellation concernant la mise en sens unique du cours Berriat car c'est de compétence métropolitaine. Alors qu'en matière de voirie "c'est le Maire qui décide" comme le rappelle à juste titre Bruno de Lescure, le Président de l'Union de Quartier.

LE NOYAU DUR CRAINT D'AFFRONTER LES ARGUMENTS DE L'UNION DE QUARTIER...

Les élus de la majorité municipale chargés d'endormir les pétitionnaires parents d'élèves, appartenant à la frange dure, disciplinés et prêts à tout, Christine Garnier, Pierre Mériaux et Annabelle Bretton, ne se sentent pas d'affronter les membres de l'Union de Quartier Berriat qui viennent avec des plans alternatifs intégrant la chronovélo avec la circulation alternée.

... IL N'AURAIT PAS PU LES ENDORMIR

Outre son Président et ses collègues, Jean-Philippe Moutarde, le trésorier de l'Union de Quartier, développe l'argumentation à coups de tribunes documentées et les Garnier, Mériaux et autres Annabelle Breton (plus à l'aise pour parler démocratie locale à Rio de Janeiro) qui appartiennent à une mouvance politique  proche, n'auraient pas pu les endormir 9 mois pour accoucher d'un "atelier de projet". Car la sémantique du vide des Rouge/Verts est trop connue d'eux.

LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE EN DÉLIQUESCENCE

Si on ajoute à toutes ces pantalonnades grotesques l'affaire des "budgets participatifs" conduits par des salariés directs ou indirects de la ville, afin de financer des politiques de la ville, situation totalement assumée par Eric Piolle lors du dernier Conseil Municipal, on mesure l'état de déliquescence de la "démocratie participative".

LES GRENOBLOIS DÉSERTENT

Certes, "le Dauphiné" continue à égrainer quotidiennement, rubrique après rubrique, des éléments de celle-ci sans aucun décryptage permettant de comprendre ce qu'elle cache. ici "un jardin participatif", là une distribution d'arbres, mais les Grenoblois ne s'y trompent pas. Ils désertent tous ces processus et lorsqu'ils s'y risquent, ils en sortent exsangues et très déçus.

UNE "DÉMOCRATIE POPULAIRE" À LA SOVIÉTIQUE

Si on ajoute à cette démocratie virtuelle toutes les organisations et groupuscules affidés qui gravitent, agissent, protègent, distribuent les bons points, conduisent des opérations ciblées pour focaliser et détourner l'attention (ainsi on met en cause les banques et les paradis fiscaux, mais jamais Piolle dont la société à Singapour vend des logiciels aux banques), force est de constater que Grenoble est devenue une "démocratie populaire" à la soviétique. Organisée pour ses seuls dirigeants.

UNE COMBINAISON MACHIAVÉLIQUE

Les révoltes sporadiques contre ce système ne suffisent pas. Ici ou là des Unions de Quartiers indépendantes, partout des collectifs d'habitants (on le voit avenue de Washington) dénoncent avec constance et sans rien lâcher la fumisterie du discours municipal. Mais il manque la coalition qui analyserait froidement la combinaison machiavélique mise en place pour étouffer l'expression libre des citoyens et empêcher que jamais une décision contraire à la majorité municipale ne puisse être prise.

Il s'agit de cela en effet. La méthode de secte décortiquée au Conseil Municipal par Alain Carignon se retrouve dans toutes les actions et dans toutes les méthodes.

Alain Carignon a décrit avec précision au Conseil Municipal l'organisation sectaire de la majorité sur la seule base des déclarations d'ex élus ou collaborateurs de la majorité.

PIOLLE EXIGE D'HERVÉ GERBI (CRIF) DE POSER SEUL DEVANT LE CAMION

Tout est de plus en plus sur la table publique. Eric Piolle de plus en plus isolé et intolérant. La dernière scène à laquelle s'est complaisamment prêté lundi Hervé Gerbi, le Président du CRIF, étant son exigence d'être photographié seul devant le camion des otages Israéliens détenus en Palestine, entouré d'aucun des nombreux élus présents, parce que ceux de l'opposition était largement majoritaires, témoigne de ce raidissement accéléré. Aucun Maire, au passage de ce camion, ni le Président du Département, ni le Président de la Métropole n'ont eu cette exigence et la morale, comme la dignité due à la cause, aurait justifié de la refuser.

UN FONCTIONNEMENT DE SECTE

Mais qu'on parte de la démocratie bafouée des Grenoblois pour arriver à la position autoritaire personnelle du Maire, en passant par le fonctionnement de secte de la camarilla au pouvoir local, la dégradation du climat devient difficilement supportable. Les premiers qui peuvent faire entendre raison à leur chef appartiennent à la partie lucide - s'il y en a une - de ce qui reste de sa majorité. Mais ceux qui peuvent le plus sont les Grenoblois.

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