L’UNION DE QUARTIER DU CENTRE VILLE REVELE L’ARNAQUE DES « BUDGETS PARTICIPATIFS »

Alors qu'Eric Piolle peut vanter en toute impunité à Rio de Janeiro ou ailleurs, devant "l'observatoire de la Démocratie participative",  les "budgets participatifs de Grenoble" , l'Union des Habitants du Centre Ville (UHCV) met un nouveau et décisif coup de pieds dans la fourmilière. 

L'édition 2023 a accordé 1 million d'euros soit 50% du budget global à un projet de "renforcer l’autonomie énergétique de la ville ! "Or le porteur du projet est est lié à la Ville de par la structure qui l’emploie, l’ALEC dont la ville de Grenoble est actionnaire et membre du conseil d’administration" explique l'UHCV dans une lettre au Maire et Annabelle Breton son Adjointe (Verts/LFI) qui était à Rio avec lui.

"UN BUDGET D'INVESTISSEMENT DE LA VILLE"

Dans sa lettre, l'Union des Habitants ne pose que des interrogations gênantes. Ainsi "le projet apparaît dans la rubrique « Nature en ville ». Quel est le lien avec l’installation de panneaux solaires ? Le projet ne relève-t-il pas plutôt d’un budget d’investissement mettant en œuvre la stratégie de la municipalité en matière de transition énergétique ?". Un projet qui a bénéficié de la totalité de l'accroissement de l'enveloppe dédiée aux "budgets participatifs".

UN MONTANT CONSIDÉRABLE ALORS QUE RIEN N'EST DÉFINI

"Comment est-on parvenu à ce montant précis et constant de 1 000 000 € alors que rien ne paraît vraiment défini pour ce projet, qui est tantôt destiné au « Cimetière Saint-Roch », tantôt à « plusieurs dizaines de toitures publiques de la ville » et que c’est seulement après coup que « on va rentrer dans les études maintenant que le projet a été sélectionné » ? demande aussi l'UHCV qui se pose des questions sur la mise en concurrence, le choix des matériaux et leur provenance.

UN LOBBY VERT POLITICO-FINANCIER BIEN ORGANISÉ

Il existe en effet un lobby Vert politico-financier très bien organisé qui utilise toutes les ficelles pour capter l'argent public à son profit. Un vrai business des Verts comme on le voit avec le photovoltaïque et des sociétés sans but lucratif mais dont les responsables salariés sont des acteurs du système municipal. 

FAIRE PLAISIR À DES ÉLECTEURS SUR LE DOS DES GRENOBLOIS

Avec ses "budgets participatifs", la municipalité fait plaisir à quelques uns de ses électeurs qui se donnent bonne conscience avec l'argent des autres, ignorant splendidement les besoins urgents non satisfaits des grenoblois, ou bien fait voter par leur intermédiaire des budgets qui ressortent de son action municipale comme on le voit ici avec l'installation de panneaux solaires portés par l'un de ses salariés.

UN SALARIÉ DE G. NAMUR (Verts/LFI) RETENU EN 2022

On se demande comment Gilles Namur Adjoint (Verts/LFI) à la fraîcheur peut poursuivre cette mascarade ? Déjà en 2022, c'est un salarié du service "nature en ville" (que dirige Namur) qui avait emporté le budget pour... planter des arbres. Jean-Benoit Vigny, le journaliste qui avait révélé l'arnaque (DL du 19/9/22) relevait aussi son échec : "les budgets participatifs n’ont toujours pas trouvé d’écho auprès du grand public grenoblois. La cuvée 2022 (...) présente un faible taux de participation (...) Malgré de grosses campagnes de communication municipales, la dynamique s’essouffle (...), la mayonnaise n’a pas pris au-delà d’un cercle de citoyens déjà convaincus".

LES GRENOBLOIS ATTENDENT UN SERVICE MINIMUM

On voit mal les Grenoblois qui voudraient qu'on répare leurs trottoirs, qu'on ramasse les feuilles mortes sur lesquelles ils glissent et qui bouchent les caniveaux, qui attendent un minimum de sécurité, qui pleurent sur la hausse d'impôts qu'ils ne peuvent payer se passionneraient pour créer des toilettes à éolienne (110 000 €) sèches (50 000 €) des pigeonniers contraceptifs ou des poulaillers collectifs alors qu'ils n'ont parfois même pas de vulgaires WC publics ou de fontaines qui fonctionnent.

LA VOTATION CITOYENNE VERROUILLÉE

Le cumul de l'arnaque des "budgets participatifs", de l'échec de sa tentative de remplacement des Unions de Quartiers par des Conseils Citoyens Indépendants (!) à sa solde qui n'ont jamais dépassé 50 grenoblois au total, le verrouillage de la votation citoyenne rendue impossible par le nombre exigé de votants, dresse le sombre bilan de l'extinction de tout pouvoir réel rendu au citoyen.

AUCUNE DÉCISION CONTRAIRE À LA MAJORITÉ MUNICIPALE NE PEUT ÊTRE PRISE

La culture de l'extrême gauche grenobloise autorise la "participation citoyenne" si elle s'inscrit dans la politique tracée par l'avant-garde éclairée qu'elle incarne seule. Jamais en 10 ans, à aucun moment ou aucun endroit la possibilité de prendre une décision contraire à celle de la municipalité n'a été octroyée aux Grenoblois.

LE POUVOIR AUX CITOYENS : LA MUNICIPALITÉ CARIGNON

Les seuls grands moments de pouvoir donné aux citoyens remontent à la municipalité Carignon qui prenait le risque des grands débats avec pièces sur la table à la portée de tous, conclus par un référendum décisionnel , sans aucune restriction. Le fait qu'il soit décisionnel et porte sur des questions clefs (tramway, voie sur berge...) augmentait la participation.

LA CRISE FINANCIÈRE IMPOSE DE CESSER LES LEURRES

Les révélations de l'Union des Habitants du Centre Ville (UHVC) sur cette nouvelle escrologie devraient mettre un point final à cette aventure. La municipalité pourrait prendre prétexte de la crise financière de la ville pour se recadrer elle-même.

PROPOSER DES BUDGETS ALTERNATIFS

À des citoyens informés sérieusement de la réalité, il est possible de proposer des scénarios avec des choix de dépenses et de recettes, avec sous leurs yeux l'état de la ville et de son patrimoine. Eric Piolle et ses amis se sont bien gardés de les consulter sur l'augmentation d'impôts avec des budgets alternatifs comme ils l'avaient promis dans leurs engagements électoraux.

LA MISE SUR ORBITE DE PIOLLE FINANCÉE PAR LES GRENOBLOIS

Avec la préparation d'un budget 2024 peut être déjà faux si vient à manquer la recette de 37 millions d'euros des actions de Grenoble-Habitat, la majorité devrait revenir au principe de réalité et se passer de toutes ces opérations d'image qui ont pour seul objet de servir de rampe de lancement médiatique à la candidature de Piolle aux Présidentielles. Outre que la fusée ne décolle pas, toutes ces opérations sont financées à perte par le contribuable grenoblois.

Lui rendre un pouvoir réel de décision serait utile et ne couterait rien.

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