LA MAJORITÉ MUNICIPALE PEUT ELLE TENIR ENCORE 3 ANS ?

Les révélations de l'ex élue de la majorité sur le fonctionnement de type secte de la municipalité Piolle sont elles la goutte de trop ? Eric Piolle va avoir l'occasion de le méditer sur les plages de Copacabana, à Rio de Janeiro, où il maintient pour l'instant s'échapper une dizaine de jours début novembre. Pour ne revenir qu'à la veille de l'important Conseil Municipal du 13 novembre qui doit traiter des orientations budgétaires et de la perte de 37 millions d'euros, la recette de la vente avortée des actions de Grenoble-Habitat.

RIO DE JANEIRO N'A PAS BESOIN DE SA PRÉSENCE

Ce seul calendrier confirme sa désinvolture - pour ne pas dire plus - à l'égard de la crise financière dans laquelle il a plongé Grenoble. Le fumeux "observatoire de la démocratie locale" qui se réunit à Rio ne requiert aucunement sa présence. L'adjointe avec laquelle il s'envole, Annabelle Bretton, pourrait suffire. Au moment où il manque 37 millions d'euros au budget de la ville de Grenoble malgré l'augmentation de 32 % des impôts.

IL A DÉLÉGUÉ LA GESTION DE LA VILLE À DES APPARATCHIKS DOGMATIQUES

Un calendrier qui confirme tous les propos publics d'élus très différents de sa majorité : Marie-Madeleine Bouillon, Guy Tuscher, Hakim Sabri, ceux de son deuxième cerveau, Enzo Lesourt, corroborant tous les propos privés d'élus qui se lâchent ; Piolle est bien un robot déshumanisé qui ne voit que des fiches dans les hommes, qui ne prend aucun intérêt dans la gestion de la ville qu'il a délégué à des apparatchiks dogmatiques, lesquels ont rétabli un fonctionnement de type stalinien, d'obéissance à une bureaucratie bornée et aveugle. 

LE SYSTÈME PIOLLE S'EFFONDRE SOUS NOS YEUX

Ce système couvert par une omerta et - disons-le aussi - une complaisance médiatique, car jamais aucune enquête, aucun commentaire n'auront été produits sur lui, aura fonctionné 10 ans avant de s'effondrer sous nos yeux comme un château de cartes, un peu sur le modèle de la disparition soudaine de l'URSS, un autre montage artificiel tenu par la menace.

ÉCOUTER SES PROPRES ÉLUS : MISSION IMPOSSIBLE POUR LUI

En maintenant son départ pour Rio, Eric Piolle affiche avec morgue qu'il ne changera rien à ses méthodes. Car le creux de la Toussaint aurait pu être mis à profit pour élaborer des stratégies collectives pour sortir de la crise. Mais se mettre simplement autour de la table avec ce qui reste de sa majorité municipale pour entendre les récriminations et les propositions est mission impossible pour lui. Il n'y aura pas de réunion sans ordre du jour fermé, prises de paroles limitées à trois phrases, avec un Maire qui retrousse les manches et demande son avis aux autres.

L'IMPASSE FINANCIÈRE : DROIT DANS LE MUR

Si ce format est impensable avec les élus, on imagine ce qu'il en est pour les Grenoblois. L'impasse financière dans laquelle Grenoble est engagée conduit au mur infranchissable de la dette et de l'impôt. Il n'en a cure.

La différence entre la description édifiante de Guy Tuscher et Bernadette Richard-Finot et celles d'aujourd'hui, c'est qu'elles émanent en même temps de piliers du système comme Hakim Sabri (Verts/Ades) et d'une élue de base qui décrit naïvement un système oppressif qui l'a broyée.

CELA PEUT-IL DURER ?

À ce stade la question posée est claire : "cela peut-il durer ?". Impossible que parmi les élus qui restent, aucun ne conserve une once de lucidité, tous demeurant obéissants aux membres du cabinet donneurs d'ordre et de mots, personne ne se posant cette question.

Car les contre-feux classiques de Piolle sont tous des pétards mouillés. Lui qui les méprisaient accorde des interviews à tous les médias locaux, de "Actu Grenoble" à "l'Essor", multipliant les fakes, espérant qu'une nouvelle chasse l'autre. Il n'a pas encore cédé à "Place Gre'Net", site d'info à l'égard duquel il a une dent. Faut pas exagérer.

ALTERNATIBA EN ROUE DE SECOURS

Pendant ce temps, sa courroie de transmission qu'est Alternatiba créé un nouveau front. Tant pis si ça abîme au passage Schneider Electric et ses 5000 salariés dans la Métropole. Le prétexte de l'oléoduc en Tanzanie et Ouganda est suffisamment lointain pour que personne ne vérifie le catastrophisme annoncé. Comme si Total devait stopper les énergies fossiles immédiatement. Si la compagnie française ne peut plus répondre aux besoins avant la fin du moteur classique, ce sont les compagnies américaines qui y répondront et fixeront aux Français le prix de l'essence. 

Un peu comme avec le gaz de schiste que les Verts ont interdit en France, qu'on achète aux USA quatre fois le prix qu'ils le vendent à leurs propres ressortissants.

IL TENTE DE SE DÉSENCLAVER DE L'ISLAMO-GAUCHISME

Lundi, on a donc eu droit à une énième manifestation d'Alternatiba (groupuscule logé par la municipalité) devant la conférence sur les technologies smart grids, dont l’entreprise en partie basée à Grenoble est l’un des partenaires principaux. Ils ont pointé le “greenwashing” de Schneider Electric... 

Piolle a aussi tenté de se désenclaver de son image islamo-gauchiste sous la pression insistante du CRIF, après les massacres du Hamas, en annonçant qu'il renonçait à boycotter Réhovot, la ville israélienne jumelée avec Grenoble. Il s'est attiré la réplique cinglante des membres du collectif Isère Palestine dont ses élus les plus à gauche ne sont pas éloignés.

"UNE ÉMOTIVITÉ À GÉOMÉTRIE VARIABLE" LUI LANCENT SES AMIS

"Faut-il  vous rappeler que le maire de Rehovot appartient au parti religieux d’extrême droite Shas, opposé à la création d’un État palestinien ? Que Rehovot soutient ouvertement la politique coloniale de l’État d'Israël (contre les résolutions de l'ONU) ? (...) Vous semblez donc faire preuve d’une émotivité à géométrie variable alors que la justice et le droit doivent s’appliquer pour tout le monde, au même titre" lui écrivent-ils dans une lettre ouverte. Ca pleut comme à Gravelotte. 

UN CONDAMNÉ POUR FAVORITISME CANDIDAT À LA PRÉSIDENTIELLE !

Ces écarts de cheval fou ne sont justifiés que par ce qu'il croit être sa boussole, à laquelle il est seul à s'accrocher : sa candidature présidentielle. Comme si un condamné pour favoritisme pouvait être encore candidat chez les Verts et l'extrême-gauche !

LE NOM DE SIMON PERSICO ATTISE LES FLAMMES

Dans cet incendie qui se propage dossier par dossier, l'éventualité qu'il choisisse Simon Persico, un enseignant-chercheur de la secte, comme successeur, a attisé les flammes. Contradictoire aussi avec le fait de rompre avec l'image islamo-gauchiste. Tous les élus de la majorité qui ont découvert ce nom avec l'article de "Grenoble, le Changement" et qui ont demandé infirmation ou confirmation n'ont pas reçu de réponse.

BAISSER ENCORE L'INVESTISSEMENT, AUGMENTER LA DETTE

Onze élus ont quitté la majorité depuis 2020. Il est en procès avec son principal collaborateur, Enzo Lesourt, l'artisan de sa campagne présidentielle (!). Il a été condamné pour favoritisme. Après la perte de 37 millions d'euros, la première des grandes villes de France pour l'impôt doit encore réduire ses investissements qui sont déjà les plus faibles par habitant et augmenter son endettement déjà insupportable. Avec un Maire qui ne peut pas se représenter selon les statuts des Verts, ce que confirme Eric Piolle.

 TOUS N'ONT PAS LA VOCATION DU TEMPLE SOLAIRE

"Cela peut-il durer?". La question revient, lancinante. Trois ans, c'est un insupportable calvaire pour des élus qui voudraient conserver le pouvoir après Piolle. Toutes les forces politiques, tels les élus de la France Insoumise, n'ont pas la vocation du Temple Solaire, cette secte qui s'est achevée dans le Vercors par un suicide collectif. 

QU'EST-CE QUE PIOLLE VA RETROUVER À SON RETOUR DE RIO ?

Qu'est-ce que Piolle va retrouver en atterrissant à son retour de Rio de Janeiro, la veille d'un Conseil Municipal décisif pour la ville ? Comment peut-il justifier d'avoir fait voter lors du budget primitif une recette aussi aléatoire ? Incompétence ? Tricherie ? Panique pour boucler faussement son budget ?

UN NOYAU DUR, TRÈS RESTREINT, PEUT-IL CONTINUER À GÉRER GRENOBLE ?

"Cela peut-il durer?". Un noyau dur, très restreint, peut-il continuer à maitriser la ville pendant trois longues années après tant de fautes, d'erreurs et d'échecs ? La question se pose évidemment dans les têtes, certainement dans les mots de quelques uns dont la conscience politique dépasse celle d'un simple perroquet. 

Les Grenoblois sont maintenant suspendus à la réponse à cette question dont dépend leur avenir et celui de la ville.

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