LETTRE OUVERTE : TROIS UNIONS DE QUARTIERS DEMANDENT À RENCONTRER LE MAIRE INVISIBLE

Posted On 12 décembre 2023

Etouffées par la bureaucratie stalinienne mise en place afin qu’aucune expression citoyenne ne puisse surgir, trois Unions de Quartiers demandent à rencontrer le Maire. Il faut une "lettre ouverte" et une argumentation serrée pour solliciter le Premier Magistrat de la ville. Il faut que l’adjoint au Maire préposé aux répétitions de perroquet, Gilles Namur (Verts/LFI), soit allé au bout des provocations et du sectarisme pour que ces trois Unions en appellent au Maire.

Dans une ville « normale », rencontrer le Maire pour des Unions de Quartiers représentant un immense territoire et une forte population ne devrait pas être un exploit. À Grenoble, pour les quartiers Chorier-Berriat, Centre-ville et Championnet, si. Car le Maire, on ne le voit même pas aux assemblées des Unions de Quartiers.

UN CIRCUIT KAFKAÏEN POUR DÉCOURAGER

Dans leur lettre ouverte, elles exposent le circuit kafkaïen mis en place afin que les grenoblois ne puissent jamais influer sur les décisions municipales. « L’interpellation citoyenne » est un vaste canular qui a pour objectif d’endormir les demandeurs et rejoint tous les leurres.

UN REFUS DE RECEVOIR L'INTERPELLATION CITOYENNE !

Mais dans le cas des trois Unions de Quartiers, compte tenu de leur expertise et de leur représentativité, la municipalité a pris peur et après avoir validé l’interpellation a ensuite décidé que leur demande « n’était pas recevable » car… de compétence métropolitaine !

Devant le tollé, elle est revenue sur sa position et a accepté « la compétence municipale » . Sur un sujet  de circulation on voit mal comment faire autrement.

14 ÉTAPES DE VALIDATION POUR VOTER

Afin de complexifier un peu plus la municipalité avait transféré la pétition sur le site mutualisé avec la métro avec un compte a créer pour chaque pétitionnaire et … 14 étapes de validation pour enfin pouvoir voter !

CRIME DE LÈSE-MAJESTÉ : UNE ALTERNATIVE AU PLAN MUNICIPAL

Sur le fond de quoi s’agit-il ? Les trois Unions de Quartier proposent une alternative à la fermeture du cours Berriat entre la voie de chemin de fer et le cours Jean Jaurès dans le sens de la sortie. En maintenant le projet d’autoroute à vélo. Crime de lèse-majesté pour le sieur Namur qui sait tout et pour lequel la planète sera menacée si le projet Rouge/Verts n’est pas appliqué dans son intégralité.

3200 VÉHICULES/JOUR REPORTÉS SUR LES RUES CHORIER, VIZILLE, D'ALEMBERT

Pourtant les trois Unions de Quartiers alertent sur « les conséquences néfastes du projet de mise en sens unique du tronçon Jaurès-pont SNCF du cours Berriat. D’après vos propres documents, celui-ci aura pour conséquence de déporter une grande partie des 3 200 véhicules empruntant cette voie quotidiennement sur les rues déjà surchargées Chorier, Vizille, d’Alembert, Condorcet et sur les quartiers alentour. »  

"FANTAISISTE" POUR LE RÉPÉTITEUR G. NAMUR (Verts/LFI)

« Fantaisiste » pour Gilles Namur qui ne croit que ses propres chiffres. On retrouve ici la suffisance qu’on voit partout : pour abattre les peupliers de l’Ile Verte ou pour refuser de constater le report de circulation d’Agutte Sembat sur le boulevard Gambetta qui saute pourtant aux yeux.

A. CARIGNON SAISIT "L'OBSERVATOIRE INTERNATIONAL DE LA DÉMOCRATIE PARTICIPATIVE"(!)

Dans la ville dont le Maire est allé jusqu’à Rio de Janeiro (!) pour participer à l’observatoire international de la démocratie participative dont il est le chantre, il est impossible aux Unions de Quartiers de présenter leur alternative considérant que le système de votation "est inutilisable par le citoyen lambda".

Alain Carignon a saisi au nom de l’opposition « l’observatoire international de la démocratie participative » pour vérifier si c’est une coquille vide. Car s’il existe, il devrait en exclure Piolle.

GRENOBLE A BESOIN QUE SON MAIRE Y FASSE UN STAGE

Ce nouveau dysfonctionnement volontaire et organisé afin d’empêcher toute expression autre que celle des Rouge/Verts pose avec encore plus d’acuité la question de l’absence du Maire.

Hier le groupe d’opposition a demandé « à Eric Piolle de renoncer à son opération de com’ avec ses stages de longue durée loin de Grenoble, à ses absences prolongées. Grenoble a besoin que son Maire y effectue un stage ».

La demande de rendez-vous des Unions de Quartiers illustre cette problématique. D’autant, ajoute l’opposition, "que se pose le problème de sa rémunération par le contribuable pendant ses absences".

LE GROUPE D'OPPOSITION APPELLE LA MAJORITÉ MUNICIPALE À RÉAGIR

La question de la gestion de la ville se pose à nouveau. À chaque étape la problématique est la même : Eric Piolle a choisi la fuite vers sa pathétique candidature à la présidentielle et tout est subordonné à cette ambition personnelle comme l’ont révélé sous toutes les coutures les ex élus de la majorité.

Avec la fin de ce mandat dont il ne peut pas demander le renouvellement selon les statuts des Verts, Piolle n’a d’intérêt que pour son avenir.

Le groupe d’élus d’opposition appelle Eric Piolle « à se ressaisir ou bien sa majorité doit en tirer les conséquences et faire passer l’intérêt des grenoblois avant la carrière de son Maire ».

LES ROUGE/VERTS : UN RENVERSEMENT D'ALLIANCE CONTRE LFI ?

Ça brinquebale de plus en plus dans l’attelage municipal dont beaucoup sont déjà partis ou ont été exclus. Le cumul avec la rupture des Verts avec Mélenchon aggrave la tension. Ce qui reste des Piollistes envisage même un renversement d’alliance contre LFI, pour se retrouver localement avec le PS comme au plan national !

PIOLLE VISE TOUJOURS LA PRÉSIDENCE DE LA MÉTROPOLE

Pour les élus de ce parti, il est à craindre qu’avaler leur chapeau et le reste dans une tentative de survie en supplétifs des Verts fasse fuir leurs derniers électeurs. Cette hypothèse testée par Piolle qui y verrait un moyen de s’introduire pour la présidence de la Métropole (nouveau marchepied où personne ne le veut) montre le désarroi dans lequel les acteurs locaux sont plongés. Dans la panique, il n'y a plus de boussole.

À voir les requêtes de bon sens des Unions de Quartiers qui ont le plus grand mal à rencontrer... le Maire de leur ville, on a bien du mal à croire que tout ceci puisse perdurer encore longtemps et les grenoblois continuer à payer l'addition et demeurer spectateurs.