LES PEUPLIERS DE L’ILE VERTE SERONT-ILS SAUVÉS ?

Premier recul. Gilles Namur (Verts/LFI) avait annoncé que les 15 peupliers d'Italie de la rue Aimon de Chissé à l'Ile verte seraient abattus au mois d'août pendant les vacances. L'émotion a été grande parmi les riverains et plus largement les grenoblois.

Cette haie de grands sujets apporte en effet une ombre bénéfique à la rue, sa canopée est large et aucun argument sérieux ne justifie son abattage. S'y opposer constitue pourtant "une polémique ridicule et inutile" selon l'inénarrable Gilles Namur.

GILLES NAMUR (Verts/LFI) : "PAS ASSEZ D'OMBRE À LA RUE"

Il ajoutait : ils "génèrent beaucoup de bois mort, des branches qui tombent facilement (...) on est obligés de tailler massivement ces arbres chaque année." Les peupliers "n'apporteraient pas assez d'ombre à la rue" (!). Les riverains sont formels : l'élagage n'a lieu que tous les 3 ou 4 ans et pas "chaque année" comme le dit Pinocchio-Namur.

Comment expliquer le "pas assez d'ombre" remplacé par "pas d'ombre du tout" des nouveaux arbrisseaux qui seraient plantés à leur place ?

L'ABATTAGE RETARDÉ "À LA FIN DE L'ANNÉE"

Mais hier les riverains ont constaté avec soulagement que l'opération d'abattage était retardée "à la fin de l'année". Un répit qui ressemble à une hésitation pour tester la mobilisation. Des actions sont donc envisagées. L'intervention hostile de "Vivre à Grenoble" avec des proches de la municipalité, d'anciens dirigeants des Verts/Ades de Raymond Avrillier, pèse probablement aussi. Il n'est pas impossible que le cœur du réacteur des Rouge/Verts grenoblois soit en fusion sur ce dossier emblématique.

RUE LACHMAN : LA MUNICIPALITÉ A RECULÉ SUR LA BÉTONISATION

On est à l'ile verte, l'un des fiefs tenus par la majorité municipale d'une main de fer dans un gant de velours par des discours lénifiants pour le bobo/gaucho : nichoirs , vivre ensemble, bienveillance. Le temps de bétonner à mort le quartier comme on le constate à Blanche Monnier.

Mais ça n'empêche pas les ratés : rue Lachmann les habitants ont réagi négativement à la suppression d'un espace de respiration. On a vu la municipalité tergiverser, embarrassée. Pierre-André Juven, le sociologue alors Adjoint (Verts/LFI) à l'Urbanisme avait d'abord répondu qu'ils n'y pouvaient rien, tenus par le plan local d'urbanisme (PLUI) qui s'imposait à eux. Oubliant de préciser que ce PLUI est essentiellement leur œuvre. Puis cédant à la pression, refusant le permis de construire ...

PARTOUT AILLEURS ELLE PASSE EN FORCE

Partout ailleurs, dans tous les quartiers en particuliers populaires qui auraient besoin de respirer, ils continuent à passer en force pour densifier, les contestataires ne disposant pas des mêmes entrées municipales. Où l'on constate que sur tous les dossiers la municipalité est bien une municipalité de classe.

LES BOBOS/ÉCOLOS/GAUCHOS POUR LA BÉTONISATION SAUF CHEZ EUX

Notez au passage que le Verts/Ecolo/Bobo/Gaucho très aisé, généreux et partageux de l'Ile verte, qui vote révolutionnaire et nécessité de la densification pour tous, la refuse pour lui-même mais l'impose aux pauvres et à la classe moyenne de la ville. Un peu comme ces adjoints au Maire si nombreux, également densificateurs, qui vivent en villas. L'enfumage est total : politique, urbanistique, associatif...

G. NAMUR SUR BFMTV: "DÉBÉTONNISER POUR CONSERVER l'EAU"

Mais le symbole des peupliers d'Italie tombe mal pour Gilles Namur se montrant fin août sur BFMTV sur fond de fontaines jaillissantes (!), expliquant qu'il faut "débétonniser pour conserver l'eau". Les grenoblois se demandent pourquoi on ne stoppe pas prioritairement la bétonisation de la ville et l'abattage des arbres ?

Grenoble est devenue selon le CNRS la première grande ville de France pour les ilots de chaleur dus à l'urbanisation et la dernière de sa catégorie (100 à 200 000 habitants) pour la part de nature par habitant.

UN CLASSEMENT EFFECTUÉ SCIENTIFIQUEMENT

Ce classement a été effectué par le Kermap qui a cartographié la végétation arborée visible sur les photographies acquises par les avions de l'Institut géographique national (IGN). Les données tiennent compte des espaces privés et publics. Par une méthode originale d'intelligence artificielle pour contextualiser et extraire automatiquement la végétation de ces photographies aériennes. Utilisant des techniques permettant à un programme informatique de détecter automatiquement un arbre ou un espace en herbe à partir d'un ensemble d'échantillons qu'il lui a été appris à reconnaître.

Sur toutes ces thématiques les vérités scientifiques s'accumulent. 

HUGO CLÉMENT (France Inter) DÉNONCE "L'ARNAQUE" DES ARBRES REMPLACÉS

Ainsi un arbre peut capter 5 à 10 kgs de CO2 par an, pompe de l'eau dans le sol et en recrache 70 % sous forme de vapeur d'eau, il fait baisser de 2 à 8 degrés la température à proximité d'un immeuble et il peut stocker 22kgs de particules fines. Le cas des peupliers d'Italie est significatif. Hugo Clément sur France Inter a dénoncé "l'arnaque" des arbres abattus "compensés". 

F. HALLÉ : "LA COUPE D'UN ARBRE MATURE N'EST JAMAIS COMPENSÉE"

Citant le botaniste Francis Hallé pour lequel "la coupe d'un arbre mature n'est jamais compensée par la plantation d'un jeune arbre. Pour la photosynthèse qui permet le captage du CO2 et la production d'oxygène, ce n'est pas le nombre d'arbres qui compte mais le nombre de feuilles et la taille des racines. Pour compenser la coupe d'un seul vieil arbre, il faudrait planter des dizaines voire des centaines de jeunes arbres en s'assurant qu'ils survivent". 

Pour Hugo Clément, "planter c'est bien, ne pas couper c'est beaucoup mieux".

UN MEMBRE DU GIEC CONDAMNE LE MODÈLE DE LA PRESQU'ILE

Au plan urbanistique c'est un membre du GIEC qui a dénoncé l'aberration du quartier de la Presqu'ile dont la municipalité ne tient aucun compte en poursuivant rue Félix Esclangon sur le même modèle. 

É. MOULINIER (DL): LES QUATRE PILIERS DE LA FAIBLESSE DE PIOLLE

Eve Moulinier (DL du 5/9/23) pose avec délicatesse la question de savoir si "la rentrée sera difficile pour le Maire de Grenoble ?" en énumérant quatre piliers de sa faiblesse : la hausse des impôts, le résultat de son procès, la guerre de la Métropole et la division de sa majorité. Ce qui fait déjà beaucoup pour un phare de l'humanité à la conquête de la France (pour commencer).

On peut d'ailleurs se demander maintenant si ses frères et sœur sont toujours "jaloux de lui" comme il l'avait prétendu.

QUEL EST LE MONDE RÉEL GRENOBLOIS ?

Mais au vu de ce qui est démontré scientifiquement à Grenoble sur les arbres, les ilots de chaleur, les espaces de respiration, la bétonisation, une autre question devrait émerger dans les médias pour cette rentrée : quel est le vrai monde réel grenoblois ? Celui décrit par Eric Piolle et sa majorité ou celui observé par les scientifiques de tous bords ? 

Inlassablement, site par site, Alain Carignon dénonce la bétonisation de la ville (ici stade Lesdiguières qui doit être urbanisé à son tour) : sa liste avait proposé en 2020 un moratoire afin de faire le bilan des puits d'absorption de carbone pour atteindre la neutralité en 2050

LA VÉRITÉ SCIENTIFIQUE DEVIENT UNE OPINION À GRENOBLE

Comment le GIEC serait-il parole d'Evangile pour la planète et la vérité scientifique grenobloise, cruelle et implacable, serait-elle une sorte d'opinion comme les autres, tenue en marge de la vérité officielle affirmée par les élus ? 

Chaque acte de la municipalité d'aujourd'hui retarde la possibilité pour Grenoble d'atteindre la neutralité carbone en 2050. En contradiction complète avec ses déclarations d'intention. Les scientifiques l'établissent. Va t-on continuer longtemps à l'ignorer superbement ?

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