PIOLLE VEUT QUITTER GRENOBLE SANS DÉMISSIONNER

"Eric Piolle qui se voit comme un potentiel candidat de la gauche aux présidentielles (!) fera plusieurs stages et à chaque fois d'une durée d'un mois à temps complet. Dans une Ehpad, un centre de gestion des ordures ménagères". Cyprien Pézeril, journaliste de RMC, a révélé lundi matin une information dont "Grenoble, le Changement" a fait état dès dimanche : Piolle quitte à nouveau Grenoble.

UN ABANDON DE POSTE QUI CRÉE UNE GÊNE PROFONDE

Cet abandon de poste crée une gêne profonde qui se propage chez les observateurs les plus bienveillants et place ce qui reste des élus de la majorité municipale dans un dilemme des plus ennuyeux politiquement. Comment continuer à cautionner l'échappée personnelle de Piolle en conservant un semblant de crédibilité des Grenoblois ?

DOUBLE IMPASSE: 32 % D'AUGMENTATION D'IMPÔTS ET UNE CONDAMNATION

Placé dans une double impasse par l'augmentation des impôts de 32 % et sa condamnation qui met en cause sa probité, Eric Piolle ne peut plus affronter les grenoblois en colère : il choisit donc la fuite.

Fidèle à sa méthode, il l'habille d'une com' pitoyable qui a pour objet de le présenter comme une "belle personne". Quoi de plus humble qu'un stage d'immersion. Ca tombe bien puisque c'est justement le devoir d'un Maire d'être immergé dans les problématiques quotidiennes, dans la vie de ses concitoyens. Il est l'élu qui est censé en être le plus proche par fonction.

A. CARIGNON : "DES STAGES D'IMMERSION DANS GRENOBLE"

« Si Eric Piolle voulait se confronter à la réalité, il devrait faire ses stages d’immersion à Grenoble : dans les quartiers, les Ehpad, les centres de déchets, le centre-ville, dans un commerce, chez un artisan, dans une école. Il apprendrait enfin ce qui se passe dans la ville qu’il est censé gérer » a immédiatement réagi Alain Carignon au nom de l'opposition. Rejoignant la première idée qui est venue à tous les grenoblois abandonnés. 

E.PIOLLE NE GÈRE PAS GRENOBLE

Depuis sa réélection en 2020 c'est la seconde fois qu'Eric Piolle abandonne officiellement les grenoblois : la première a été lorsqu'il a décidé de se lancer dans la primaire des Verts engageant un tour de France d'un an le lendemain du jour où le Conseil Municipal l'avait réélu Maire !

Abandon "officiel" parce qu'en réalité, de fait, Piolle ne gère pas Grenoble. N'importe qui comprend que s'il le faisait la ville ne serait pas dans un tel état d'abandon. Il suffirait qu'il lève le petit doigt pour que les questions d'ordures ménagères, de déchets, de tri soient traitées par exemple.

PRÉSIDENT D'ACTIS, IL LAISSE GHETTOÏSER LES QUARTIERS

Un simple regard sur les attributions de logements de sa part qui a été Président d'Actis 6 ans lui aurait permis de constater qu'il était en train de ghettoïser irrémédiablement des quartiers entiers et de "tiersmondiser" une partie de la ville.

La vue du chiffre de la valeur des biens à Grenoble par rapport aux grandes villes comparables - du simple au double - aurait dû le conduire à mettre la pédale douce sur les malheureux propriétaires Grenoblois. Mais cela aurait nécessité un travail de fond pour engager les réformes de structures dont Grenoble a besoin. Piolle a autre chose à faire.

OBNUBILÉ PAR SON "DESTIN PRÉSIDENTIEL"

Médiatiquement, l'objectif est clair : il faut qu'en tapant "Piolle" sur Google on passe de "Piolle condamné" à "Piolle en immersion". Obnubilé par son destin présidentiel (!), Piolle lui subordonne tout. Lui subordonne surtout Grenoble qui devient un paillasson pour sa promotion personnelle.

LES MIEUX INTENTIONNÉS S'INTERROGENT

Sauf qu'en franchissant chaque fois un seuil plus élevé à chaque échec (burkini, primaire, impôts, condamnation...), il perd des plumes pour arriver tout nu aujourd'hui. Même les mieux intentionnés s'interrogent. Et l'analyse du groupe d'opposition selon laquelle il faut reconnaitre qu'Eric Piolle "n'est plus en capacité de demeurer Maire de Grenoble" est de plus en plus partagée.

LA CHARTE ANTICOR LE CONTRAINT À DÉMISSIONNER

De plus, il est un sparadrap qu'il ne peut décoller : la charte d’Anticor qu’il a signé l’oblige à démissionner en cas de condamnation pour atteinte à la probité, ce qui est le cas avec le délit de favoritisme qui figure dans la liste des atteintes énumérées par le code pénal.

UNE RÉACTION D'HONNEUR DE CERTAINS ÉLUS ?

On voit mal que cette nouvelle opération n'ait pas de conséquences locales. 11 élus ont quitté sa majorité municipale depuis sa réélection. Ca tangue de plus en plus parmi ceux qui restent. Est-ce que tous les élus vont accepter de demeurer dans le Titanic que le pilote, à distance, dirige vers un iceberg clairement identifié ? « Nous demandons à ce qui reste de la majorité municipale une réaction d’honneur face à ce nouveau manquement grave de responsabilité » a lancé Alain Carignon.

Il n'est pas exclu que certains élus sauvent leur honneur. Les dernières fois qu'ils ont appliqué les ordres contraires à leurs convictions ont été un fiasco, comme on l'a vu avec le plan d'austérité dont l'adjoint aux finances de l'époque, Hakim Sabri, a reconnu l'inanité.

PIOLLE S'ENFONCE

Être "jusqu'auboutiste" de Piolle compromet de plus en plus sérieusement les chances de la candidate désignée, elle-même très contestée, pour lui succéder. Avec ce nouveau coup de com', Eric Piolle voudrait sortir de la gangue dans laquelle il s'est lui-même plongé. Il s'y enfonce. Jusqu'où ?

 

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