APRÉS LE PROCÈS PIOLLE (Verts), LE PROCÈS FERRARI (PS) ?
Les feux du procès Piolle ne sont pas éteints et le verdict sera seulement connu le 6 septembre prochain, que les perspectives du procès de Christophe Ferrari, le Président (PS) de la Métropole s’ouvrent également.
PERQUISITIONS AU DOMICILE DE CHRISTOPHE FERRARI
Selon des informations concordantes, son domicile aurait été perquisitionné la semaine dernière par la police judiciaire dans le cadre de l’enquête sur l’utilisation abusive de sa voiture de service et des notes de frais.
Ainsi le Maire de la ville centre et le Président de la Métropole sont-ils tous les deux aux prises avec la justice ajoutant un fort bruit de casseroles financières à leurs règlements de comptes personnels sanglants.

MAIN COURANTE DE MONGABURU CONTRE FERRARI
L’affaire a été révélée en octobre 2022 par le "Dauphiné". Elle résultait du dépôt d’une main courante en décembre 2021 par Yann Mongaburu (Verts/Ades) battu par Ferrari à la présidence de la Métro . En effet l’utilisation abusive de sa voiture par Christophe Ferrari n’a pas choqué les Verts pendant le premier mandat où ils l’avaient adoubé comme Président. Mais seulement quand il a refusé de s’effacer à leur profit. A quoi ça tient la morale et la probité.
UN INFLITRÉ DANS LE CABINET DE FERRARI
La dénonciation Mongaburu étant faible, Pascal Harder, un Vert que le malheureux Ferrari avait recruté comme chef de cabinet (sur recommandation de qui ?) a construit méthodiquement le dossier comme savent le faire ces obsédés de la délation type Avrillier, en relevant les cartes à essence, les péages d’autoroutes, les dates, épluchant les notes de frais. Démontrant que Ferrari avait fait figurer sur des notes de restaurant des noms de collaborateurs afin de camoufler des élus qu'il rinçait. Un « travail » qui écœure, à la limite de la psychopathie mais qui sied à leur mental stalinien.
LA DOLCE VITA DE C. FERRARI ÉPLUCHÉE PAR LES VERTS
On apprend ainsi que Christophe Ferrari s’est rendu avec la voiture en Italie en vacances, a fait payer ses contraventions et les réparations d’accidents par la Métropole, les pleins d’essence, les péages d’autoroute. Il l’a utilisée à l’intérieur du territoire Métropolitain dans lequel les élus Verts/PS/PC/LFI recommandent sur tous les tons aux autres, les transports en communs ou le vélo. Son chauffeur est allé lui acheter ses appâts vivants pour la pêche et, comble d’hérésie, ils ont été placés dans le lavabo du président de la Métro avec l’eau coulante pour les garder vivants… ça ne mérite pas la pendaison publique à l’heure où l’eau, ce bien précieux, doit être sauvegardé ?

PIOLLE LE JANSÉNISTE DE SINGAPOUR
Tout ceci est donc établi grâce au zèle de policier bureaucrate de Pascal Harder. Qui n'est pas un gars à connaitre dans les périodes sombres de l’histoire. Evidemment, Piolle est, lui, un véritable janséniste puisqu'on ne peut rien connaitre de la société dont il est actionnaire à Singapour.
Compte tenu des délais judiciaires on n’imagine pas que Christophe Ferrari sera devant le tribunal correctionnel avant 2024. Mais on voit mal comment il pourrait ne pas comparaitre.
B. BOER : "CETTE AFFAIRE EST UN TOURNANT"
Ainsi le calendrier judiciaire se substitue-t-il au calendrier politique qu’il absorbe. Quoi qu’il en soit du jugement de la cour d’appel de Grenoble, comme le relève Brigitte Boer, Conseillère municipale au nom du groupe d’opposition, « demeure le sévère réquisitoire de l’avocate générale contre la gestion d’Eric Piolle, le grand désordre qui règne à la Mairie, le cumul d’irrégularités et la volonté de s’assoir sur les règles des marchés. Il s’agissait à tout prix de favoriser des amis politiques au détriment des règles et du contribuable. Eric Piolle était un faux chevalier blanc qui faisait de la fausse morale pour soutenir ses ambitions.Cette affaire est un tournant. Elle solde l’époque Piolle qui a été si préjudiciable à Grenoble. Nous allons travailler à l’avenir de Grenoble avec les grenoblois et avec Alain Carignon ».
C'EST MAL PARTI
On ne peut préjuger non plus des décisions judiciaires qui concerneront Christophe Ferrari, mais c’est mal parti pour lui. D’ailleurs il a annoncé rembourser pour « régulariser ». Car il était de bonne foi, « son administration » lui ayant garanti qu'il pouvait utiliser son véhicule comme voiture de fonction. Ce qui n'efface pas l'éventuel délit. Et les notes de frais ?

"UN PLAN MÉTROPOLITAIN ANTI-CORRUPTION !"
Ah, cette administration dont Piolle dit de son côté « être le chef » mais n’assume y compris pas les décisions qu’il signe lui-même ! Dans une fuite en avant Christophe Ferrari a lancé aussi une surenchère au « lave plus blanc » en mandatant le brave Lionel Picollet, Conseiller Métropolitain (exclu du groupe Piolle), d'une "mission" pour élaborer - par moins que ça - "un plan métropolitain de lutte anti-corruption et de garantie de la déontologie et des bonnes pratiques, y compris au sein des satellites métropolitains".
Ça sent le roussi. Le boomerang de l’abus de morale et d’oie blanche dont Piolle s’est fait le spécialiste instrumentalisant ces notions jusqu’à la nausée pour des raisons politiciennes, leur revient très fort en pleine face.


AGGRAVÉ PAR LA SITUATION FINANCIÈRE CATASTROPHIQUE
Le calendrier judiciaire va s’imposer avec d’autant plus de force qu’il est aggravé par la situation financière des deux collectivités : Grenoble et la Métropole sont asphyxiées par une gestion catastrophique, bureaucratique, acculées l’une et l’autre aux augmentations massives d’impôts sans rien résoudre puisque s’aggrave le recours massif à l’emprunt avec une dette qui explose.
UNE MI-MANDAT COMME UNE FIN DE MANDAT
Ce concert de casseroles, cette explosion des majorités municipale et Métropolitaine, cette incapacité à faire face aux problèmes des grenoblois sonnent la mi-mandat comme une fin de mandat. Comme l'exprime Brigitte Boer, ils imposent de préparer l'avenir du territoire.
L’article que vous proposez pose bien le décor. Quand les élus locaux s’accommodent de la loi.
Si Ferrari a abusé de sa voiture, je m’interroge quand même sur les pratiques de nombreux élus, et fonctionnaires de notre territoire qui semblent user aussi des voitures payés par le contribuable y compris le week-end. Est-ce légal ? Non.
Est-ce « grave » ? C’est surtout un problème éthique.
Ferrari devrait donc rembourser, et l’affaire se soldera probablement, si les perquisitions ne montrent rien, il indiquera la bonne foi, et j’avoue que je comprendrai presque.
Je ne pense pas par contre que la situation soit la même pour Piolle. Le délit de favoritisme est grave surtout si Piolle est jugé responsable, ou complice de responsabilité.
On n’est pas sur le même plan que sur une simple histoire de voiture. Je ne comprends d’ailleurs même pas qu’il puisse poursuivre son mandat s’il est jugé complice in fine.
C’est un viol intentionnel de la réglementation, en contournant les procédures d’appel d’offres et le réglement des marchés publics.
Il y a un vrai problème de manipulation du système et des citoyens électeurs. Ca me choque.
Misère pour les grenoblois, et profits pour les élus :
telle la Nomenklatura soviétique, repas, voyages, et bientôt Siège et bureau de luxe avec vue sur les arbres…
Assez de cette chienlit et de ces minables !
Rappelons que sous Hollande une personne avait abusée de notes de taxi, elle a du rembourser, puis a été tranquillement nommée à un poste dans la fonction publique.
Dans le privé, vous êtes virés.