MÉTROPOLE : LA CHASSE AU FERRARI OUVERTE PLUS TÔT DANS L’ANNÉE

Les dates de l'automne ont été avancées pour la chasse dans la Métropole. On peut même chasser en zone urbaine, dans les parcs et jardins. Et tant pis pour les non chasseurs, promeneurs, enfants qui entendent siffler les balles. Paradoxalement ce sont les Rouges/Verts grenoblois qui ont pris cette décision. Leur gibier principal ? Christophe Ferrari.

IMPOSSIBLE D'ÉCHAPPER AUX BALLES CE WEEK-END

Comme raconté dans notre post d'hier, le week-end de la Pentecôte qui s'y prête a été particulièrement sanglant : il était quasi impossible d'échapper aux balles qui émanaient de Lionel Coiffard (Verts/LFI), Ali Karakiprik (responsable des Verts à la Région), Marine Tondelier, ex directrice de campagne de Piolle, Cyrielle Chatelain, apparatchik des Verts, ex employée de la Métropole pour s'occuper... d'Actis, actuelle Députée et co-présidente du groupe Verts à l'Assemblée et de Piolle lui-même qui avait ordonné le bal.

C. FERRARI OSE APPLIQUER LA PROPORTIONNELLE...

Le "Dauphiné" (29/5/23) en a fait une pleine page. Se sont joints à la battue les partis en tant que tels, EELV, Generation.s (le groupuscule de Hamon) et LFI. Pour dénoncer le "diktat Présidentiel" de Ferrari qui a osé retirer une Vice Présidence à un élu Verts en application de la proportionnelle, le groupe ayant perdu 9 élus du fait de l'autoritarisme de... Piolle.

DES GROUPES SIGNENT CONTRE LEURS PROPRES MEMBRES

Même les Verts de l'ADES ont signé ce communiqué sur le "diktat" : l'Ades d'Avrillier qui a vu l'un des siens, Hakim Sabri ex Adjoint aux Finances, vidé par Piolle. Hakim Sabri qui est toujours membre du Conseil de l'Ades a-t-il été consulté pour signer ce communiqué ? Pascal Clouaire, également vidé par Piolle de la majorité, officiellement membre du "Réseau Citoyen" a t-il approuvé le communiqué du Réseau Citoyen s'associant à la condamnation du "diktat" de Ferrari ?

LE SÉNATEUR VERTS G. GONTARD AUX ABRIS

Pendant le week-end on se passe le chargeur entre personnes disponibles, sans avoir le temps de questionner les absents. A noter, jusque-là, parmi ces derniers, le Sénateur Verts Guillaume Gontard pourtant aux ordres de Piolle. Pour les élections sénatoriales de septembre, il ne veut pas perdre une voix, y compris celles dont il peut bénéficier chez les élus partisans de Ferrari. Il était plus à l'aise pour soutenir les agresseurs des militants de droite. A quoi ça tient les convictions.

LE PCF, UN PARTI À LA DÉRIVE

Si Nicolas Béron-Perez, l'élu grenoblois (PCF), Vice-Président de la Métropole au logement n'a pas daigné siéger vendredi au Conseil Métropolitain, souhaitant "l'apaisement" (!), il a participé activement à la traque du week-end. Logique. Avec son compère Jérémie Giono, secrétaire départemental du PCF, mais surtout Conseiller Municipal d'opposition à Ferrari à Pont de Claix, ils ont donc signé le communiqué dénonçant le "diktat". Au nom du PCF grenoblois seulement. Dans la majorité de Ferrari à la Métropole, dans son opposition à Pont de Claix, dans la majorité de Piolle à Grenoble approuvant ses diktats d'exclusion de 7 conseillers lesquels avaient seulement murmuré sur les impôts, et, donc, dénonçant "le diktat" de Ferrari qui retire une délégation à un Vice-Président à la Métropole afin d'appliquer la proportionnelle. Une proportionnelle à laquelle le PCF est officiellement attaché.... Allez suivre ce parti à la dérive, schizophrénique, à la merci d'intérêts personnels.

"NOUS N'AVONS PAS BESOIN D'UN... QUI DIVISE POUR NOURRIR LA CONSERVATION DU POUVOIR"

Cet hallali en bande organisée répondait aux ordres d'un chef de meute qui a déclenché ce qu'il croit être la mise à mort. Sa plus belle phrase mise en exergue par le DL est savoureuse, venant de lui. Elle est une délectation : " nous n'avons pas besoin d'un président de Métropole qui divise dans une dérive de l'arbitraire pour juste nourrir la conservation du pouvoir..." Qui n'a pas pensé très fort à Piolle, n'a pas remplacé dans sa tête "Président" par "Maire" compte tenu de la bienveillance, de la tolérance et de la tendresse même dont Piolle fait preuve !

C. FERRARI N'A PAS DIGÉRÉ LE MOT "CADAVRE" QUI LUI ÉTAIT DESTINÉ

N'avaient-ils pas parlé de "cadavre" les Rouge/Verts, à propos de Ferrari ? Celui-ci, blessé, déjà saignant, avait relevé plusieurs fois le terme lors du Conseil Métropolitain, montrant qu'il était affaibli par les premières hémorragies. "Cadavre", "inaction publique", "esquive"... au Conseil Municipal de Grenoble, les chasseurs assoiffés lancés par Piolle avaient en effet planté d'abord les banderilles afin d'affaiblir l'animal avant cette poursuite infernale du week-end, dans les rues de la Métropole.

G. LISSY (PS) : SON PLUS MAUVAIS SOUVENIR, L'ÉLECTION DE FERRARI

Comme surpris par le déploiement, tous les élus opposés à cette chasse à l'homme se sont terrés pendant ces trois jours. Ca tombait mal que Guillaume Lissy (PS) du camp Ferrari, dont le DL (29/5/23) faisait le portrait, estime que "son plus mauvais souvenir en politique est l'élection à la présidence de la Métropole en juillet 2020". Celle qui a élu Ferrari !

"UN RÉGLEMENT DE COMPTES À LA OK CORRAL GRENOBLOIS"

Il a fallu attendre le lundi soir pour que Jean-Luc Corbet, Anahide Mardirossian et Marc Oddon, du groupe Ferrari, se réveillent. « Il ne faut pas nous prendre pour des perdreaux. Ce règlement de comptes à la OK Corral grenoblois, on ne le comprend pas. » répondent-ils sur le DL. Anahide Mardirossian, élue à Saint-Martin-le-Vinoux, rappelle la règle définie en 2020 : un Vice Président pour 4,5 élus, soit 7 au lieu de 8 pour le groupe Piolle passé de 39 à 31 membres. Simple. Trop simple ?

E.MARTIN et A CONFESSON ( LFI) RÉCUSENT LA PROPORTIONNELLE !

Après quoi les élus LFI de la Métropole (Elisa Martin, Alan Confesson, Antoine Back et les autres) sont venus au secours de Piolle dans un communiqué, reniant toute proportionnelle : “le bon fonctionnement d’une majorité ne repose absolument pas sur des logiques arithmétiques" (!). Il faudra leur resservir.

LE PRÉSIDENT DE LA MÉTRO SE TERRE COMME UNE BÊTE TRAQUÉE

Face à cette vénerie, Christophe Ferrari s'est terré comme un bête traquée. Il a seulement montré la tête comme un coucou, là on ne pouvait l'attraper, en rappelant au DL l'existence de son association "Territoires singuliers", menaçant à son tour d'intervenir dans les élections sénatoriales, ce qui pourrait affaiblir (mettre en danger ?) le Sénateur Gontard, homme-lige de Piolle. D'où l'absence de participation de ce dernier à la chasse active. Une liste de la gauche humaniste-modérée, opposée à celle des excès Piollesques et Nupesques conduite par lui, pourrait constituer une balle perdue dont Gontard serait la victime.

"LE PRÉSIDENT VEUT-IL UNE RUPTURE AVEC LES ÉCOLOGISTES ?"

Quel est le but final des tirs nourris contre Ferrari ? La rhétorique des RougeS/Verts se déroule comme une grosse caisse sans nuances. Les "écolos humiliés" ! Ou bien l'hommage à Lionel Coiffard, le Vice-Président aux déchets qui n'a pourtant jamais été capable d'organiser un ramassage efficace des poubelles en investissant des millions d'euros. "Le Président de la Métropole veut il une rupture avec les écologistes ?". Il n'est plus question de l'extrême gauche, mais des "écologistes". Qui sont blancs comme neige.

UNE LOGIQUE TECHNIQUE ET LA MÉTHODE PIOLLE

La logique technique de Christophe Ferrari est de confirmer le 16 juin la suppression de la Vice-Présidence Coiffard en vertu de l'application de la proportionnelle. De faire voter - comme Piolle l'a fait pour 3 Adjoints à Grenoble - la destitution de Coiffard le 7 juillet prochain par le Conseil Métropolitain. Puis de faire élire le même jour un remplaçant.

UNE MAJORITÉ RELATIVE TRÉS ÉTROITE POUR FERRARI

Mais cette logique technique pourrait rencontrer des difficultés politiques : y a t-il une majorité pour suivre Ferrari dans l'exclusion de l'un et la nomination de l'autre ? Le groupe Piolle et le groupe PCF (divisé) totalisent 44 élus. Le groupe des soutiens de Ferrari (PS + petites communes + exclus de Piolle ) 47 élus (1) soit une majorité relative.

LES OPPOSITIONS PEUVENT FAIRE LA DÉCISION

Ce sont donc les autres groupes qui peuvent faire la décision. L'opposition de droite et du centre des groupes présidés par Dominique Escaron et Alain Carignon avec 16 élus, le groupe Renaissance (Macroniste) de Laurent Thoviste avec 11 élus. Le RN compte un élu.

PIOLLE VEUT DISQUALIFIER C. FERRARI ....

Avec les munitions choisies, Piolle veut disqualifier Ferrari politiquement et personnellement comme il avait commencé lors de l'élection à la Présidence. N'oublions jamais que c'est le même homme, en 2014, qu'Eric Piolle avait choisi pour présider la Métro. C'est dire si on peut s'y fier.

... ET DEMEURER DANS LA MAJORITÉ ?

Veut-il le disqualifier de plus en plus et demeurer dans la majorité, conservant les 7 vice Présidences qui resteraient pour mener une guerre sans merci à l'intérieur et à l'extérieur ? C'est l'hypothèse la plus probable car elle permet de conserver des indemnités (1700 €) à des Vice-Présidents sans responsabilité réelles (A-S Olmos, F. Dietrich, S. Djidel, E. Debeunne...) et pour certains même sans présence (Y. Mongaburu), sans renoncer au statut d'opposant.

PEU LUI IMPORTE L'INGOUVERNABILITÉ DE LA MÉTROPOLE

Peu importe pour lui que l'ingouvernabilité de la Métropole nuise à son image et à son attractivité. Le Grand Timonier veut régler ses comptes avec celui qui a osé battre le candidat qu'Il lui avait opposé. Peu importe pour Lui au passage, qui voudrait affronter Erdogan, Poutine et Biden comme Président de la République, qu'il ne sache maitriser... Christophe Ferrari.

QUITTER LA MAJORITÉ EN SE RÉDUISANT À L'EXTRÊME GAUCHE

L'autre hypothèse serait de sortir de la majorité Métropolitaine avec le risque d'une marginalisation supplémentaire et l'avantage de tenter de camper "la pureté" (!) pour le gogo. Une pureté qui rendrait les échéances sénatoriales et municipales très difficiles en plaquant les Rouges/Verts sur leur extrême gauche, rompant publiquement avec la tromperie du cadre d'entreprise de HP, tombé par hasard (!) dans la politique, ouvert à tous et à tout, qu'avait faussement symbolisé Piolle en 2014.

NOTRE TERRITOIRE S'ENFONCE DANS LA CRISE

Quel que soit le choix final d'ici le 7 juillet, date du prochain Conseil Métropolitain, notre territoire s'enfonce un peu plus dans une crise politique nuisible. Elle éloigne un peu plus les actions et les réformes dont la structure aurait un impératif besoin si elle voulait éviter les futures augmentations d'impôts. Pour les citoyens, il y a tout à craindre de cette chasse et de ses conséquences.

(1) NB : L'ÉTAT DES FORCES AU CONSEIL MÉTROPOLITAIN

Le groupe des soutiens de Ferrari est composé de celui du PS (17 élus), du groupe des élus ralliés à Ferrari (24), les élus exclus par Piolle (6) soit 47 élus sur 119. Il dispose donc d'une étroite majorité relative.

Le groupe des élus soutiens de Piolle est composé du groupe Piolliste dit UMA (31) et du groupe PC (13) qui est tiraillé entre les excès de la NUPES et le pragmatisme. Soit 44 élus.

Les oppositions totalisent 16 élus du centre et de la droite (les groupes de Dominique Escaron et Alain Carignon), 11 élus du groupe "Renaissance" de Macron, appelé "Territoires de Progrès" présidé par Laurent Thoviste qui va souvent au secours de Ferrari, et un élu RN soit 28 élus.

Par hypothèse, Christophe Ferrari pourrait se retrouver en minorité sur un sujet ou une personne si les groupes de gauche devenus opposants (44 élus) et ceux de l'opposition de droite et du centre (16 élus) unissaient leur suffrages totalisant 60 voix.

Tandis que Christophe Ferrari avec ses soutiens habituels (47 élus) même renforcé des macronistes (11 voix) totaliserait 58 voix et serait battu. Sans la voix du RN dans un sens ou un autre.

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