É. PIOLLE COMPARAIT AU TRIBUNAL CORRECTIONNEL LE 1er MARS

La tête d’enterrement d’Éric Piolle devant le Conseil Municipal qui avait été remarquée par tous les observateurs a trouvé son explication : le Grand Timonier savait qu’il allait devoir s’expliquer devant le tribunal correctionnel ou il va comparaitre le 1er mars prochain.

PROTÉGÉ PAR LE PROCUREUR ?

Le Procureur Alex Perrin de Valence désirait visiblement le protéger, ce qu’il a fait depuis plus de deux ans que le dossier est public, révélé par la Chambre Régionale des Comptes. Il l’a laissé mener sa campagne municipale tranquillement.  Puis il l’a laissé se présenter à la primaire des Verts et gageons que s’il n’avait pas été sévèrement battu, il ne l’aurait pas empêché de continuer.  Un François Fillon n’avait pas bénéficié des mêmes précautions… S’il avait pu discrètement classer le dossier de Piolle, il ne s’en serait probablement pas privé.

MARCHÉS ENTRE AMIS

Mais les faits accablants et simples sont sur la table depuis 2018, analysés juridiquement par tous les experts : son administration a averti par écrit Éric Piolle qu’il ne pouvait pas accorder des marchés sans appels d’offres à l’association amie qui avait collé ses affiches (et facturé son compte de campagne). Dans sa grandeur et sa superbe, il est passé outre. Et il voudrait faire croire qu’il s’agit d’un débat «technique ». Même pas un débat, mais une « divergence ». 

"TENTATIVE D'EFFACEMENT DES PREUVES"

On se demande alors pourquoi la Chambre Régionale des Comptes a relevé aussi durant son contrôle un acte extrêmement grave, à savoir une «tentative d’effacement des preuves ». Jusque-là, le Procureur Perrin a soigneusement évité d’aborder cet aspect gênant puisque le faux en écriture publique relève de la Cour d’Assises et coûte jusqu’à 15 ans de prison. Ainsi, ce fait délictueux ne reçoit aucune instruction judiciaire pour l’instant. Pas belle la vie ?

COMPLAISANCE DE LA JUSTICE ET D'ANTICOR

Alex Perrin n’a pas mis Éric Piolle en examen afin de lui éviter l’aggravation du chemin de croix entre aujourd’hui et le 1er mars, date à laquelle il doit être jugé. Jusqu’au bout, la justice aura essayé de l’épargner. Sa mise en examen entrainerait immédiatement sa démission de Maire selon la Charte Anticor qu’il a signé. Certes, il ne l’a pas respectée sur nombre de points, mais il aurait été difficile à l’officine -même occupée par ses amis- de manquer autant à ses engagements. 

Dire que Piolle a signé la charte Anticor...
E. PIOLLE REJETTE LA FAUTE SUR LES AGENTS DE LA VILLE

Pour se dédouaner de ses responsabilités, Éric Piolle ose rejeter la faute sur les agents de la ville de Grenoble : "c'était une décision prise par toute une chaîne administrative" a-t-il déclaré. 

Mensonge. La Chambre Régionale des Comptes avait bien relevé que le service des marchés publics de la ville avait refusé par une note de donner son visa à cette attribution, menée sans publicité, ni mise en concurrence. La procédure a bien été menée à marche forcée par les exécutants d’Éric Piolle (la direction de la communication, avec à sa tête Erwan Lecoeur).

Erwan Lecoeur, directeur de campagne d'Éric Piolle puis directeur de la communication  sera à ses côtés devant le tribunal correctionnel

 

É. PIOLLE VA PLUS LOIN DANS LE MÉPRIS du PERSONNEL

La manifestation du personnel de la Ville en plein Conseil Municipal lundi ne lui a pas servi de leçons. Eric Piolle va encore plus loin dans le mépris des agents dont il a la charge, en tentant de les utiliser comme paravent de ses forfaits. 

L'intervention du personnel de la ville méprisé par le Maire
ÉRIC PIOLLE PLUS AFFAIBLI QUE JAMAIS

A ces éléments on mesure sur quel fil Éric Piolle est en train de danser. Cette accélération des affaires arrive à un moment où il est très affaibli politiquement. Affaibli d'abord nationalement, avec son résultat piteux qui a prouvé que ses amis politiques ne reconnaissaient pas sa gestion comme un exemple pour eux.

LE GROUPE d'OPPOSITION DRESSE LE BILAN 

Affaibli aussi localement. Le groupe d’opposition a dressé lundi au Conseil Municipal une liste impressionnante de dysfonctionnements municipaux, de retards dont les grenoblois sont les victimes.

Alain Carignon a détaillé la liste des problèmes que vivent les grenoblois

C.FERRARI (PS repenti) : É. PIOLLE N'A PAS DE COHÉRENCE 

En parallèle, il a reçu le retour de bâton de Christophe Ferrari, le Président (PS repenti) de la Métro qu’il avait méprisé avec superbe vendredi. Lundi, il lui demandait de venir au Conseil Municipal défendre le projet Grand Alpe : "le maire de Grenoble ne peut pas dire dans Le Dauphiné Libéré le vendredi que “la métropole n’a pas de projets, qu’elle est statique” et le lundi, avoir son président qui vient présenter un des projets phares… Il faut de la cohérence" lui a envoyé Chistophe Ferrari ( DL du 28/09/21)

Métropole "statique" : Éric Piolle crache son venin sur Christophe Ferrari et pense que ce-dernier acceptera sa convocation au Conseil Municipal 
L'AUTRE AFFAIRE : LE CRÉDIT AGRICOLE

Le "centre de gravité" est un peu déporté à la marge si on comprend bien. Personne ne sait si le dossier de l’acquisition du siège du Crédit Agricole dont la procédure a été jugée illégale par la chambre des Comptes sera exhumé à son tour par la justice, tant le rideau de protection s’agissant d’intérêts financiers (que nous ne méprisons pas) sont grands et les banquiers concernés puissants, présents y compris dans les instances de la Cour d’Appel de Grenoble.

Une enquête est ouverte pour l'acquisition du siège du Crédit agricole
RAISE PARTNER ET LES FINANCEMENTS PUBLICS

Eric Piolle lui-même est actionnaire à Singapour d’une société fabriquant des logiciels à destination des banques. Ici aussi, les éléments sont publics, établis par les magistrats financiers.

Les bureaux de la société de É. Piolle à Singapour

Une autre épée de Damoclès est pendante, bloquée par Christophe Ferrari : l’amendement déposé par Alain Carignon et adopté par la Métropole selon lequel les sociétés qui ont perçu des fonds publics et déménagé ensuite leur siège dans un paradis fiscal sont appelées à les rembourser. Jusque-là, cette décision n’a pas reçu d’application concrète malgré les relances du groupe d’opposition. Jusqu’à quand ?

L'AVENIR D'ÉRIC PIOLLE EN SUSPENS

Hier, Alain Carignon a rappelé avec calme  que "chacun comprend bien maintenant pourquoi de mon côté je ne me suis jamais laissé impressionner par les invectives et les tentatives de disqualification des donneurs de leçons que je connais bien". Ajoutant : "la question que nous avons posée lundi au Conseil Municipal de savoir si Éric Piolle peut et veut continuer à demeurer Maire de Grenoble se pose aujourd’hui avec encore un peu plus d’acuité." En effet. Et chaque jour qui va passer, un peu plus que la veille.

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