LA PANIQUE GAGNE LA MAJORITÉ MUNICIPALE

Posted On 18 décembre 2023

Le Conseil Municipal se réunit aujourd'hui dans une ambiance lourde : il se murmure de nouveaux départs d'élus de la majorité municipale et Piolle et ses amis peinent à expliquer la situation financière intenable de la ville.

Piolle avait déjà rattrapé des élus par les branches en les promouvant au sein de la majorité, à des postes d'adjoint par exemple, mais d'autres élus n'en peuvent plus et même autour du noyau dur qui demeure dans la majorité certains prennent leur distance. D'autant plus aisément que Raymond Avrillier, le parrain de la majorité aurait lâché Piolle, seul le clan Comparat lui demeurant fidèle.

UN BUDGET-CATASTROPHE QUI PERMET DE TENIR JUSQU'AUX ELECTIONS

Ce délitement s'accélère avec la dégradation de la situation financière de la ville. Le budget-catastrophe présenté aujourd'hui au Conseil Municipal permet à la municipalité de se tenir "hors d'eau" jusqu'aux élections de 2026. Grâce aux 44 millions d'euros d'impôts supplémentaires (!) produits par la hausse de 32%.

H. SABRI (Verts/Ades), EX ADJOINT AUX FINANCES : "CREUSER LA DETTE DE 20 MILLIONS"

Mais la situation ne trompe personne. La charge des ex-élus Piollistes d'hier conforte les Grenoblois. Hakim Sabri, ex adjoint aux Finances (Verts/Ades) appuie où ça fait très mal : « comment peut-on augmenter les taux de 25 % et engranger 44 millions d’euros de recettes supplémentaires qui n’existaient pas auparavant dans le budget ? Et dans le même temps, emprunter 47 millions d’euros en remboursant à peine 23 millions d’euros, ce qui va creuser la dette de 20 millions d’euros supplémentaires sur 2024 ! » ( Place Gre'Net )

LES EXCLUS DE LA MAJORITÉ RÉCLAMENT UNE BAISSE D'IMPÔTS

Les 7 élus exclus par Piolle vont proposer au Conseil Municipal de baisser de 10 % l'augmentation d'impôts sur la base des crédits non consommés dans l'année. Peu importe que ces mêmes élus aient voté l'augmentation à 30 % quand ils ne pensaient pas être exclus, peu importe que cette proposition n'engendre aucune économie et ne réduise aucunement l'endettement. Cette offensive qui vient de l'intérieur annihile toute la com' sur la justification de la hausse d'impôts.

L'ARNAQUE DU "BOUCLIER SOCIAL" A DISPARU

D'autant plus difficile que tous les pétards envoyés pour camoufler la réalité ont fait "pschitt". D'abord un groupe d'adjoints au Maire du noyau dur pour une laborieuse explication de texte. L'arnaque du "bouclier social" intenable avait disparu. Et puis la liste des investissements ressemblait étrangement à tout ce qui était annoncé depuis plusieurs années, démontrant par l'absurde que les recettes nouvelles des impôts et des ventes du patrimoine ne servaient qu'à "tenir". Tout en augmentant la dette comme le souligne Hakim Sabri.

L. LHEUREUX (Verts/LFI) DESCENDUE EN FLAMMES

À la suite, Eric Piolle a envoyé au feu la malheureuse Lucille Lheureux, l'adjointe (Verts/LFI) aux cultures(!) qui a été descendue en flammes, tirée à balles réelles par un Clément Berthet (DL) très précis. Ses mensonges et ses leçons ne tiennent plus la route. Il n'en reste plus rien d'autant que sa prochaine annonce en février consistera à reconnaitre la bérézina de la prise en mains des théâtres par la municipalité. Son supplice chinois va durer encore deux ans et demi.

G. NAMUR (Verts/LFI) EN KAMIKAZE INCONSCIENT ET DISPONIBLE

Puis Gilles Namur, adjoint (Verts/LFI) à la fraîcheur, kamikaze inconscient et disponible pour toutes les missions, a été mandaté pour vendre un grand projet du parc Paul Mistral à la veille du Conseil Municipal et faire avaler aux Grenoblois que les crédits allaient se déverser en torrents ininterrompus sur la ville avec le vote du budget. 

"5 MILLIONS D'EUROS POUR LE PARC PAUL MISTRAL" : 771 000 € DANS LE BUDGET

En titrant "5 millions d'euros pour rénover le parc Paul Mistral", le "Dauphiné" n'a fait que répéter les propos de Gilles Namur sans les vérifier. La réalité est plus... complexe. 771 000 € seulement sont inscrits au budget 2024 de la ville, lequel, en plus, n'est pas toujours réalisé complètement... Il manque 4,3 Millions d'euros pour que le projet décrit par Gilles Namur dans le DL se réalise.

LA GUERRE CONTRE JEAN-LUC MÉLENCHON AGGRAVE LES DIVISIONS

La municipalité est donc le dos au mur sur l'insécurité, mise en demeure d'agir et le dos au mur sur les finances. Politiquement de plus en plus affaiblie par les départs, les exclusions et la guerre des Verts engagée contre Jean-Luc Mélenchon, à laquelle Piolle s'est personnellement associé en déclarant que le leader de la France Insoumise ne pourrait plus être le candidat de la gauche.

PIOLLE DE PLUS EN PLUS ÉLOIGNÉ DE GRENOBLE

Avec ses "stages" de longue durée hors de Grenoble, l'exfiltration de sa famille de la ville - ce que nous respectons - et ses déclarations sur la présidentielle à laquelle il ne pense pas seulement en se rasant, Eric Piolle démontre à chaque pas qu'il ne veut toujours pas prendre ces problématiques des Grenoblois à bras le corps. Comme ce serait son devoir de Maire.

PIOLLE : "JE COMPTE BIEN ÊTRE UNE PIÈCE MAITRESSE" (!)

Au contraire, dans Actu Grenoble (18/10/23), toujours aussi modeste, il affirmait "continuer à s'investir à l'échelle nationale. Je compte bien être une pièce maitresse d'un programme commun et d'une candidature unique en 2027. Nous sommes un certain nombre, pas grand, de figures qui peuvent peser dans cet arc humaniste". Ça rappelle: "quand je serai président"...

LA "PIÈCE MAITRESSE" TÂTE SA CANDIDATURE À LA MÉTROPOLE !

Alors que tout le monde dans son propre camp le considère comme le Maire des impôts, de la dette et condamné pour favoritisme. Une "pièce maitresse" pour la France qui, en parallèle se rend à l'arbre de Noël de Saint-Georges de Commiers pour tâter le terrain de sa candidature à la présidence de la Métropole, où personne ne le veut non plus.

UNE ÉTAPE BUDGÉTAIRE CRUELLE POUR LES GRENOBLOIS

À entendre Eric Piolle et à voir ce que l'on voit de la réalité de la ville, on comprend que cette étape budgétaire qui se déroule cet après midi au Conseil Municipal soit très douloureuse pour la majorité municipale. Elle est surtout cruelle pour les Grenoblois qui en sont les victimes expiatoires.