GUERRE DES GANGS FERRARI/PIOLLE : QUI SERA LE PROCHAIN MORT ?

Qui sera le Vice-Président de la Métropole du clan Piolle victime d'un tir sélectif annoncé publiquement par Christophe Ferrari (PS repenti) en représailles de la tentative de meurtre dont il avait été lui-même la cible il y a 3 ans? D'autant que depuis lors les escarmouches se sont multipliées, faisant plusieurs accidentés plus ou moins gravement. C'est la question qui va faire frissonner les dos de plusieurs élus membres du Conseil Métropolitain réuni aujourd'hui.

LE GROUPE DE PIOLLE EST PASSE DE 39 À 31 MEMBRES

Comme aux Eaux-Claires ou un acteur important des trafics au Lys Rouge a été retrouvé criblé de balles dans sa voiture en feu, l'un de ces élus porte une cible dans son dos. Dans une lettre adressée à Piolle qu'a révélé Eve Moulinier (DL du 23/5/23), Christophe Ferrari lui demande de sacrifier l’un de ses 8 Vice-Présidents. En effet au fil des foucades, exclusions, excès du Grand Timonier, son groupe politique est passé de 39 membres en 2020 à … 31 membres aujourd’hui. La règle de la proportionnelle lui impose d’en rendre encore un. Car, de fait, en excluant Pascal Clouaire de sa majorité municipale, il en a déjà perdu un : mais désormais celui-ci peut demeurer Vice-Président au nom des 5 exclus qui ont formé un groupe à la Métro. La présence maintenue de Clouaire dans l'exécutif ne va d'ailleurs pas renforcer Piolle à la Métro !

PIOLLE NE VEUT PLUS APPLIQUER LA PROPORTIONNELLE

Les échanges épistolaires ont été très « verts » selon le DL et comme toujours Piolle a choisi le raidissement. Tout à coup, la fameuse « proportionnelle » ne devrait plus s’appliquer ou bien être calculée autrement. Les mêmes qui avaient obtenu au départ leurs 9 vice-Présidents sur ces bases de calcul les remettent en cause. La fonction de Président devrait maintenant compter beaucoup plus selon eux. Piolle a envoyé au feu Anne-Sophie Olmos et Lionel Coiffard, deux élus (Verts/LFI) pour répondre. Ils sont la voix de leur Maitre, sans aucune marge de manœuvre. Ils annoncent qu’avec cette mesure Christophe Ferrari « ne veut plus  des écologistes au sein de sa majorité ou peut-être veut-il nous diviser et scinder en deux le groupe ? ». (DL du 23/5/23)

SA LOI POLITIQUE NE S'APPLIQUE PAS À LUI

Sa mauvaise foi est toujours au-delà de tout entendement. Eric Piolle a sacrifié manu-militari sur la place publique 7 élus de sa majorité grenobloise qui avaient seulement toussé, en la votant, à propos de l’augmentation des impôts. Tandis qu’après avoir échoué à le battre à la Présidence de la Métro avec son candidat Yann Mongaburu, depuis 3 ans, membre de la majorité Ferrari, il mène une guérilla publique sans merci contre lui : budget modificatif 202, pacte fiscal de solidarité, privatisation de Grenoble Habitat par la Ville de Grenoble, ZFE... il s’est désolidarisé de la majorité sur tous ces sujets. Chaque fois, si sa justice politique était appliquée, il devrait avoir été exclu de la majorité métropolitaine. Mais il crie au loup avec la seule application de la proportionnelle.

LE SANG VA COULER À L'AVANTAGE DE FERRARI

On voit  mal en effet comment Christophe Ferrari qui avale les couleuvres comme des boas – Yann Mongaburu a même fait un signalement au Procureur contre lui - pouvait manquer d’en abattre un, si l’opportunité se présentait. Car ce sang qui va encore couler présente nombre d’avantages. Il élimine encore un Vice-Président de Piolle ce qui le réduit à 7 sur 20. Il crée un élu mécontent qui va perdre 1700 € par mois. Il crée un élu content parmi ses amis pour les mêmes raisons. Il attise la révolte qui gronde dans le groupe Piolle chez une partie des non grenoblois non affidés à la secte des Rouge/Verts.

FERRARI SE CRÉE UN COMITÉ DE SOUTIEN QU'IL PRÉSIDE

Pour ne pas être cornérisé, Christophe Ferrari a aussi créé une sorte de comité de soutien qu'il préside. Car l'association " Territoires Singuliers" qui vient d'être créée selon Place Gre'Net, derrière ses objectifs ronflants sur "le renouveau de la vie démocratique , la pluralité, les réconciliations " n'a pas d'autre objectif. On y retrouve d'ailleurs les élus exclus par Piolle, les élus soutiens traditionnels du PS à Ferrari, auxquels se joint le nouvel adhèrent PS (!) Stéphane Gemmani et avec étonnement Loïck Roche qui a quitté récemment la direction de l'école de Commerce. Le voilà en soutien de celui qui a été heureux d'être l'homme de Piolle et ne l'est plus parce que ce dernier n'en a plus voulu. C'est la façon éthique et moderne de faire de la politique. Que restera-t-il de "singulier" parmi ceux-là si la procédure déclenchée par les Verts sur l'utilisation abusive de sa voiture de service va à son terme?

BEAUCOUP DOUTENT DE LA STRATÉGIE JUSQUAUBOUTISTE DE PIOLLE

Mais du côté Piolle ce n'est pas mieux. Exceptés Lionel Coiffard (Vizille) ou Florent Cholat (Champagnier), primo dépendants de Piolle, qui ont été placés dans leurs communes avant les municipales pour servir Piolle plutôt que leurs administrés, certains autres élus non grenoblois, membres de son groupe, se posent plus que des questions sur sa stratégie « jusquauboutiste ». Y compris même parmi des élus grenoblois las de cette guerre de tranchée menée au sein de la gauche.

PIOLLE VEUT IL QUITTER LA MAJORITÉ MÉTROPOLITAINE ?

Ferrari contraint Eric Piolle à choisir de s’incliner devant la mesure en désignant l'élu à destituer ou de quitter la majorité métropolitaine avec les 7 Vice-Présidents qui lui reste. On imagine, connaissant son sens du compromis, qu’il est favorable à cette option, mordre la poussière devant Ferrari étant la pire des humiliations pour un futur Président de la République (!). Mais il devrait avoir du mal à entrainer tout le monde dans ce sabordage général. Car tout le monde n’est pas actionnaire à Singapour.

LE GROUPE COMMUNISTE, CUMUL DE PETITS CHEFS

Le groupe communiste qui avait suivi Piolle en 2020 en soutenant son candidat, Yann Mongaburu, n’a plus collé à lui dans toutes ses dérives depuis. Sans véritable ligne politique, lui-même souvent divisé, il est devenu une sorte de cumul de petits chefs à la tête des fiefs électoraux qui demeurent encore, avec pour certains, comme Echirolles et Renzo Sulli, une guerre des gauches pour la succession qui s’annonce également sanglante.

J. GIONO (PCF) : "DES GUERRES INTESTINES DÉPLORABLES POUR LA GAUCHE"

La sortie de Jérémie Giono, le secrétaire départemental du parti dans le DL (23/5/23) appelant à « l’apaisement » et rappelant que « cela fait trois ans que cela dure, et il est temps que cela s’arrête. Il faut sortir de ce qui s’est passé le 17 juillet 2020. La vitrine que donnent à voir ces guerres intestines au sein de la majorité métropolitaine de gauche est déplorable » n’a guère de portée: prétendre agiter le drapeau blanc en ayant soi-même été partie prenante aux origines du conflit – l’élimination de Ferrari - et en soutenant encore Piolle en réclamant "le maintien du statu-quo" ( Place Gre'Net) est plus que politicien. Le camarade Giono est dans l'opposition à Ferrari au Conseil Municipal de Pont de Claix! c'est dire la logique du parti qui est dans sa majorité à la Métropole... Le ridicule ne tue pas encore.

LE MORT FIGURE PARMI CES NOMS

La bataille aura bien lieu. Anne-Sophie Olmos, Céline Deslattes, Salima Djidel, Yann Mongaburu, parmi les Vice-Présidents grenoblois et Lionel Coiffard, Thierry Semanaz, Francis Dietrich, Elisabeth Debeunne parmi les Vice-Présidents non grenoblois, membres du groupe Piolle, figurent parmi les cibles potentielles : le mort figure parmi ces noms. Ce qui rend le suspens plus douloureux.

ABATTRE UN VICE-PRÉSIDENT GRENOBLOIS

Si Piolle s’arcboute sur son refus de désigner l’un des siens, Christophe Ferrari choisira d’abattre un Vice-Président grenoblois. Cela réduit l’angle de tir pour choisir la victime. Il reste les 4 premiers cités. La hache devrait s'abattre sur l'un d'eux. Parmi lesquels il n'y a un seul homme, l'ex candidat à la présidence de la Métro....On peut penser que la victime des Eaux Claires dans sa voiture savait qu'elle était une cible vivante.

ON SE CROIRAIT À ST-BRUNO OU À TEISSEIRE

Le climat des quartiers avec les règlements de comptes pénètre dans l’hémicycle des élus métropolitains. À St-Bruno, Teisseire et ailleurs, partout où les balles sifflent, les assassinats sont tous la conséquence de la rupture, par l’une des bandes, du partage convenu du gâteau. Ceux qui ont fauté savent que la vengeance va frapper l’un d’eux. Cette guerre des territoires est sans fin puisqu’il en va pour chacun de son existence et de sa suprématie. Elle continue même, l’origine en étant oubliée.

UNE GUERRE TRADITIONNELLE D'ÉGO ET DE TERRITOIRE

Il est intéressant de relever chez Ferrari et Piolle, discoureurs de la déconstruction, de la fin du machisme et du patriarcat, combien leur guerre des gangs est la plus traditionnelle d’entre elles, la plus grégaire et la plus conforme aux fondamentaux qui animent le genre humain, féminin ou masculin, qu’ils prétendent fini.

14 PROCHES DE PIOLLE ONT DÉJA VALSÉ !

Un élu supplémentaire du camp Piolle va perdre la vie politique dans la bataille. Le phare de l’occident que nous avons la chance d’avoir à la tête de Grenoble et que le monde nous envie, aura perdu Gaël Roustan, son directeur de cabinet (dont il "s’est débarrassé" selon ses propos),  Sadok Bouzaienne, adjoint aux sports, Hosni Ben Redjeb, Lionel Picollet, élus avec lui, Erwan Lecoeur, ex directeur de campagne et directeur de la com’ de la ville, Chloé Le Bret, adjointe démissionnaire, Enzo Lesourt son "deuxième cerveau" avec lequel il est en procès, Maxence Alloto, Hakim Sabri et Anouche Agobian, adjoints au Maire, Pascal Clouaire, Vice-Président de la Métropole, Barbara Schuman, Présidente de Grenoble Habitat, Amel Zenati et Laure  Masson, élues de sa majorité… soit 14 personnes de son staff sans compter la valse des membres du cabinet dont la composition et les membres sont tenus secrets et eux-mêmes tenus au secret par contrat.

PIOLLE EXERCE LE POUVOIR PAR LA VIOLENCE

« Que le sang impur abreuve nos sillons » semble chanter Eric Piolle. Contrairement à toutes ses postures, l’exercice du pouvoir est pour Piolle une drogue dure. Sa violence à l’exercer n’a pas pour objet de se doter d’outils pour résoudre les problématiques des grenoblois dont il se moque. Elle a pour seule motivation d’imposer ses dogmes comme Vérité révélée par Lui. Agissant comme une sorte de gourou,  mais un gourou technocrate et sans empathie. L’idée qu’il se fait de Lui est en réalité l’objet et le but de son action politique. C’est pourquoi mettre en cause ses jugements et ses décisions relève de l’impensé informulable.

L'ESCALADE PIOLLE/FERRARI SE POURSUIVRA

En portant le fer sur une base apparemment rationnelle, celle de la proportionnelle, pour poursuivre une lutte à mort ,puisqu’il a lui-même risqué sa peau à la présidence de la Métropole, Christophe Ferrari est conscient que l’escalade doit se poursuivre, sinon il disparaitra. Piolle ne lui pardonnera jamais d’avoir fait mordre la poussière à son candidat à la présidence : un Piolle qui provoque Ferrari en ne votant pas et critiquant des pans entiers de sa politique pour lui faire perdre son sang froid ; Un Piolle qui voit maintenant tomber un de ses Vice-Présidents sur la place publique par sa faute, et avec la même méthode avec laquelle il a lui-même exécuté 3 de ses Adjoints au Maire.

UN CHAMP CLOS OU SIFFLENT LES BALLES ET LES CITOYENS SONT AUX ABRIS

Inutile de préciser combien cette guerre des gangs est "déplorable" comme le dit le PCF. Déplorable pour eux d’abord qui démontrent avec éclat ce qu’ils sont : l’opposé de ce qu’ils déclament. Déplorable surtout pour notre territoire qui n’a pas pour vocation à devenir, depuis tous les quartiers jusqu’aux élus de la Métropole, ce champ clos d’affrontements où sifflent les balles et où les citoyens sont aux abris.

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