CONSEIL MUNICIPAL DE GRENOBLE: LE GRAND CHAOS

Entendre deux ex-Adjoints au Maire de Piolle attaquer son autoritarisme, son absence d'écoute, son écologie punitive insupportable pour les plus modestes et même... l'insécurité de la ville a marqué le Conseil Municipal d'hier : vidés par Eric Piolle, Anouche Agobian et Maxence Alloto (deux PS repentis) ont vidé leur sac. Hakim Sabri (Verts/Ades) a parlé aux médias. 7 élus ont créé un groupe, le Maire ayant perdu un quart des membres de sa majorité en 3 ans !

A. AGOBIAN : "VOTRE INTOLÉRANCE À LA LIBRE PAROLE

"Je ne peux que regretter monsieur Piolle votre intolérance à la libre parole, l’arc humaniste se disloque, il n’en reste que son contraire, l’inhumanité "lui a lancé son ancienne Adjointe Anouche Agobian. Elle a même redécouvert ce que dit l'opposition depuis 3 ans: "la grande majorité des Grenoblois veut vivre tranquillement dans les quartiers, qu’on les débarrasse des dealers, qu’ils retrouvent des commerces de proximité". Ce qui démontre que l'indifférence qui accueille les propos des élus de l'opposition n'est qu'une façade dogmatique, hors du temps.

« Je suis déçu que vous ayez brisé l'union de la gauche et des écologistes » a aussi déclaré Maxence Alloto. Bref la vérité surgissait, émanant de ses amis.

ERIC PIOLLE SE RAIDIT ET S'ISOLE UN PEU PLUS

Hier, Eric Piolle s'est raidit un peu plus, isolé un peu plus. Dans une intervention liminaire il s'est collé sur un discours d'élu de la NUPES, s'attaquant en paroles à l'extrême droite à travers la France. Dans un revers immédiat Alain Carignon lui précisa que dans la liste des violences il avait oublié Grenoble et les deux étudiants de droite menacés de mort, rien de moins que les cinq incendies criminels revendiqués par l'extrême gauche : la salle du Conseil Municipal, l'église St Jacques, France Bleu Isère, le centre culturel et scientifique et deux gendarmeries, lui rappela le cas de Clément Chappet, candidat LR aux élections législatives et de trois responsables des jeunes LR - dont une femme- violemment tabassés par l'extrême gauche.

IL NE RESTE PLUS QUE 35 ÉLUS DANS LA MAJORITÉ

Citant aussi les événements de la veille quartier St Bruno où on a encore tiré à balles réelles dans Grenoble: "si vous aviez un début de l'efficacité que vous réclamez du gouvernement, les grenoblois vous en seraient reconnaissants".

Ça commençait mal. Eric Piolle devait ensuite porter l'élimination de ses trois Adjoints. Il fallait leur couper la tête. À bulletins secrets, les 35 membres que compte encore la majorité ont guillotiné Hakim Sabri, Anouche Agobian et Maxence Alloto. En baissant la tête. Deux d'entre eux ont été récompensés ensuite en devenant Adjoints au Maire : Sandra Krief et Thierry Chastagner. Un moment de honte est vite passé : les 2200 € d'indemnité dureront 3 ans.

LES ENVOLÉES LYRIQUES TOMBENT MAL

Tous les élus d'opposition étaient vent debout contre ce chaos qui affaiblit aussi Grenoble à la Métropole.

Ensuite les envolées lyriques des élus, Lucille Lheureux ( Verts/LFI) expliquant combien elle favorisait l'accès à la culture pendant que Brigitte Boer, Conseillère d'opposition lui signalait que le théâtre municipal était passé de 50 000 spectateurs dans ses beaux jours, à 10 000 aujourd'hui, après la reprise en mains par la municipalité.

Celle de Pierre Mériaux (Verts/LFI) sur l'hôtel de ville dont la municipalité demande le classement et qui s'écroule, celle de Vincent Fristot (Verts/Ades)sur le label plan énergie climat qui permet de communiquer au lieu de traiter les problèmes, la ZFE que Piolle voudrait durcir....

LES ROUGES/VERTS NE SAVENT PLUS QUE DIRE

Devant cette bronca, Eric Piolle était de plus en plus énervé. On l'a vu quand il était revenu au jugement concernant Alain Carignon : le signe que les Rouge/Verts ne savent plus que dire est celui-là. On retrouvait la malheureuse Maud Tavel (Verts/LFI) qui avait été envoyée en 2020 contre Alain Carignon sur France 3 pour lire le jugement et refuser tout débat. Avec le résultat catastrophique que l'on sait.

Une ambiance tendue par un Maire qui trouve presque la moitié de son Conseil Municipal qui lui est opposé. Dont 9 membres de son ex majorité ! En ajoutant le chaos politique au chaos financier, Piolle fait plonger Grenoble.

Avant le Conseil Municipal, Alain Carignon était l'invité de France 3

ENTRE MINUIT ET 3 HEURES DU MATIN, E. PIOLLE ÉRADIQUE 7 ELUS

Finalement, entre minuit et 3 heures du matin, laborieusement, Eric Piolle a fait voter par le reste de sa majorité l'exclusion de tous les organismes, écoles, associations, institutions où ils représentaient la ville des 7 élus qu'il a exclu :  Anouche Agobian, Maxence Alloto, Pascal Clouaire, Laure Masson, Hakim Sabri, Barbara Schuman, Amel Zenati.

VIDÉS DES PRÉSIDENCES D'INNOVIA ET DE GRENOBLE-HABITAT

Les malheureux posaient des questions à Piolle qui ne leur répondaient plus. Pascal Clouaire, Président de la SEM Innovia ou Barbara Schuman, Présidente de Grenoble-Habitat ne comprenaient plus et se représentaient à ces postes, dont Eric Piolle les éliminaient.

Afin de leur faire comprendre ce qui les attendaient, les élus de l'opposition votaient pour eux. Mais l'éradication se poursuivait inexorablement avec un Eric Piolle qui tâtonnait souvent, se tournant vers ses services pour savoir jusqu'où il pouvait aller.

UNE PRISE EN MAINS à 100% PAR UN CLAN DE ROUGE/VERTS

Dans le peu d'endroit ou la proportionnelle était obligatoire le groupe d'opposition réussit à faire élire Brigitte Boer et Dominique Spini dans deux organismes. Tout le reste est pris en mains à 100% par un clan d'élus Rouge/Verts très minoritaire dans la ville.

L'ABERRATION D'UN SYSTÈME

Alain Carignon a poussé jusqu'au bout l'aberration du système en posant à 3 heures du matin sa question orale sur la situation du commerce grenoblois. En effet, pour empêcher tout débat sur les questions qui fâchent Eric Piolle a renvoyé en fin de Conseil Municipal les questions gênantes.

LE DOUBLE MÉPRIS D'ERIC PIOLLE

Quand la presse est absente et les Grenoblois au lit. En la déroulant quand même avec conviction à cette heure avancée, Alain Carignon démontrait le mépris dont le Maire fait preuve à l'égard de ces problématiques et son mépris pour le pluralisme.La signature d'Eric Piolle dont ce Conseil Municipal aura été un emblème.

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