RÉFÉRÉ LE 10 NOVEMBRE : LES PEUPLIERS DE L’ILE VERTE SERONT-ILS SAUVÉS ?

L'inénarrable Gilles Namur, adjoint (Verts/LFI) à la fraîcheur (!), avait annoncé que les 15 immenses peupliers d'Italie de la rue Aimon de Chissée à l'Ile verte seraient abattus au mois d'août pendant les vacances. L'émotion a été grande parmi les riverains et plus largement les Grenoblois.

Cette haie de grands sujets apporte en effet une ombre bénéfique à la rue, sa canopée est large et aucun argument sérieux ne justifie son abattage. S'y opposer constitue pourtant "une polémique ridicule et inutile" selon l'adjoint-perroquet.

MARGOT BELAIR (Verts/LFI) SIGNE L'ARRÊTÉ D'ABATTAGE DES PEUPLIERS

Depuis lors, Margot Belair, l'adjointe sectaire (Verts/LFI) a signé sans état d'âme l'arrêté du 3 octobre dernier autorisant l'abattage des 15 peupliers. Le groupe d'opposition (société civile, divers droite et centre) s'en ai saisi et Maitre Thierry Aldeguer, avocat au barreau de Grenoble, a introduit un référé suspension qui sera examiné le 10 novembre prochain. Il s'agit autant de sauver les 15 peupliers de l'Ile verte que d'alerter les Grenoblois sur la situation de Grenoble en la matière.

GRENOBLE DERNIÈRE DES GRANDES VILLES POUR LA NATURE PAR HABITANT

Laisser faire est une lâcheté car à chaque étape c'est un recul pour l'objectif de neutralité carbone à laquelle Grenoble devrait aspirer. Notre ville est déjà devenue la dernière des grandes villes pour le nombre de m2 de nature par habitant. Les Grenoblois ont vu disparaitre sans raison autre que la négligence les cerisiers du japon de la place de la gare ou les arbres de la piscine Jean Bron, ou les 19 marronniers de la place Victor Hugo. Entre autres.

LE BOIS MORT DES PEUPLIERS CONSTITUE UN RISQUE" (!)

Devant le juge des référés, l'argumentation pour le abattre les peupliers de la rue Aimon de Chissée est toujours aussi faible : “le peuplier d’Italie, en générant beaucoup de bois mort, phénomène accentué par les périodes de sécheresse, constitue un risque entre un cimetière et une école et nécessite une taille sanitaire régulière”. La “taille régulière”, explique Me Aldeguer, représente en fait un élagage annuel, comme expliqué par l’adjoint de la ville de Grenoble à France 3 Alpes. Cet élagage, ose avancer la municipalité, aurait pour effet de “limiter leur capacité d’ombrage”. La supprimer la fait donc progresser. Avec eux on n'est jamais déçu.

L'ÎLE "VERTE" EST EN PLEIN BÉTONNAGE

L'île "verte" est en plein bétonnage comme on le voit dans la partie sociale du quartier, rue Blanche Monnier et alentours. Dans la partie aisée, quai Jongkind, des habitants ont heureusement résisté et la municipalité n'a pas osé affronter son électorat de face pour lui imposer ce qu'elle impose aux plus modestes au nom de la lutte contre l'étalement urbain...

LES SCIENTIFIQUES : "NE PAS ABATTRE DES ARBRES ANCIENS"

L'abattage des peupliers s'inscrit dans cette politique et symbolise tout ce que les scientifiques recommandent de ne pas faire : abattre les sujets anciens pour les remplacer par des arbrisseaux. Ce que confirme Gilles Namur à Place Gre'net : "on ne plante pas d’arbres adultes, évidemment. On espère choisir des essences qui feront de l’ombre le plus vite possible et avoir quelque chose de très chouette d’ici vingt ans".

ILS ONT FAIT DE GRENOBLE LA 1ÈRE POUR LES ILOTS DE CHALEUR

Les Rouge/Verts grenoblois récusent le réel qu'ils créent : l'année du label Capitale Verte, le CNRS a fait de Grenoble la première des grandes villes de France pour les Ilots de chaleur, conséquence de l'urbanisation. Pensez-vous que ce classement honteux et le jugement des scientifiques fassent tousser nos éminences locales ? Les empêche de pérorer ? Que nenni.

UN RÉSULTAT COMPARATIF ACCABLANT POUR PIOLLE

Pour compenser, ils multiplient les discours sur "la végétalisation" du béton, comptabilisent tous les confettis de verdure qui sont des nids de déchets pour en faire des hectares de nature créée dans la ville. Sauf qu'ils sont les seuls à la voir. L'intelligence artificielle combinée aux cartes de l'institut géographique national totalise au m2 près la nature en ville, qu'elle soit publique ou privée. Le résultat comparatif des villes est accablant pour eux.

50 % DE LA NATURE EN VILLE EST PRIVÉE

De plus, à Grenoble 50 % de la modeste part de nature en ville est assurée par des jardins privés promis à l'urbanisation par le Plan Local d'Urbanisme (PLUI). Même de modestes jardins publics comme le parc Tarze quartier Jean Macé, de 5000 m2, sera réduit par une urbanisation partielle !

Alain Carignon au Conseil Municipal, montrant à la majorité municipale les arbres qu'elle abat dans la ville : un recul considérable pour l'objectif de neutralité carbone.

MALHEUREUSEMENT L'UNION DE QUARTIER COLLE À LA MAJORITÉ

Le référé du 10 novembre est donc une tentative de stopper cette dérive mortifère. Les 15 peupliers d'Italie de l'Ile Verte sont donc un symbole supplémentaire. Malheureusement la mainmise des Rouge/Verts sur les instances locales avec une Union de Quartier dirigée par Mehdi Tadjine, soutien de la secte au pouvoir local, qui veut même participer à l'étouffement du Comité de Liaison des Unions de Quartiers (CLUQ) jugé trop indépendant de la municipalité, empêche que toutes les problématiques du secteur soient portées. L'alignement sur le discours de l'adjoint au Maire, lui-même ex Président de l'Union de Quartier, est total.

DES PROCHES DE PIOLLE HOSTILES À L'ABATTAGE DES ARBRES

L'intervention en contre de "Vivre à Grenoble", une association très proche de la municipalité, qui a favorisé l'élection de Piolle en 2014 a montré que tous les thuriféraires n'acceptaient pas de défendre l'indéfendable. Car les deux intervenants de "Vivre à Grenoble" sont Michel Vernerey qui a été l'habillage du "Réseau Citoyen" dans la majorité Piolle et le second, Jean-Marc Cantèle, ex Adjoint au Maire, a même été Président des Verts/Ades, la secte Avrillier/Comparat, le cœur du réacteur de la majorité municipale.

"TOUS LES ARGUMENTS DONNÉS NE TIENNENT PAS"

"Qu'on nous donne des raisons valables d'abattre ces arbres !" ont ils lancé. "Le problème c'est que tous les arguments qu'on nous a donnés ne tiennent pas : ils sont en bon état sanitaire, ils font de l'ombre, on l'a sous les yeux, elle traverse la rue. Il n'y a pas de danger. On ne comprend pas. S'ils ne nous donnent pas d'autres justifications, on ne voit pas d'autre possibilité que d'aller demander à la justice."

LE GROUPE D'OPPOSITION SE SUBSTITUE AUX RELAIS ABSENTS

Ils ne sont pour l'instant pas allé au bout de leur annonce. Ordre de la secte au pouvoir ? Pressions, menaces ? Tout est possible compte tenu de ce qui a été révélé du fonctionnement du système Piolle.

Alain Carignon, Nathalie Béranger, Brigitte Boer, Chérif Boutafa, Nicolas Pinel et Dominique Spini, du groupe d'opposition, se sont substitués à eux. Maitre Thierry Aldeguer, dans un mémoire extrêmement complet et argumenté, demande de suspendre l'arrêté de Margot Belair qui ordonne l'abattage de ces arbres. On saura le 10 novembre prochain si le juge des référés fera droit à cette demande de préserver à la fois l'air que respirent les grenoblois et les malheureux puits d'absorption de carbone qui ont échappé à l'éradication municipale.

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