TERRASSES ET NUISANCES : L’ENFUMAGE MUNICIPAL
Après la présentation des projets urbains pour le secteur La Poste / Hoche / Chavant, la deuxième partie de la réunion publique de l'union de quartier Championnet-Bonne-Condorcet-Hoche était consacrée au futur nouveau règlement pour les terrasses des commerces.
UN SECTEUR PARTICULIÈREMENT CONCENTRÉ
L'union de quartier a en effet recensé dans son secteur 64 terrasses pour 56 exploitants, particulièrement concentrées sur le secteur Gambetta / Championnet. En 2022, dans le périmètre du quartier il y a encore eu 10 renouvellements de terrasses dites "COVID" (les terrasses bois sur places de stationnement), ce qui a de quoi surprendre 3 ans après la pandémie. Principal problème pointé par l'union de quartier : les nuisances sonores qui sont le fait de quelques établissements, et notamment le sujet du Biergarten rue Thiers.
LA VILLE A REPRIS LE POUVOIR DE POLICE
Un technicien de la ville s'est attelé à la présentation des nouveaux axes du futur règlement terrasse (dans les cartons depuis au moins un an). Compétence jusque-là exercée par la Métropole, mais en 2021, toujours furieux de la défaite de son candidat Yann Mongaburu face à Christophe Ferrari pour la présidence de la collectivité, Eric Piolle avait décidé d'en reprendre le pouvoir de police. Mettant ainsi fin à une mutualisation, comme si la ville croulant sous la dette et l'impôt pouvait se permettre de se rajouter des missions.
LA GRANDE IDÉE MUNICIPALE : LA DIFFÉRENCIATION D'HEURE SELON LE JOUR
Les objectifs du futur règlement ont donc été présentés aux habitants, avec quelques perles. Par exemple, "fixer les conditions de végétalisation des terrasses" : on ne peut qu'être dubitatifs quand on se rappelle de la guerre sans merci qu'avait mené la municipalité pendant des années contre un épicier bien connu du Boulevard Foch pour des oliviers avec quelques centimètres de trop qui ne gênaient personne. Ou encore "préserver l'équilibre des différents usages" en précisant que « le cheminement des piétons doit être aisé », ce qui n'a pas manqué de faire fortement tousser la salle tant la vie des piétons grenoblois est un calvaire. Cœur de ce nouveau règlement : une différenciation des horaires de fermeture en fonction du jour de la semaine, soit un horaire du dimanche au mercredi soir et un autre horaire plus tardif du jeudi au samedi soir. Et les heures n'ont pas encore été fixées.
PAS DE VÉRITABLE CONCERTATION
On notera évidemment que le règlement été élaboré sans véritable concertation. Seule une poignée de commerçants (4 ou 5) et d'union de quartiers étaient présents à une réunion de présentation sans véritable choix en octobre dernier. Le système d'horaires à deux-vitesses était déjà acté par celui qui était encore adjoint aux commerces, Maxence Alloto, et les participants n'avaient que pu émettre un avis sur l'horaire idéal selon eux. Un simulacre de participation citoyenne.
CONFESSON ET TAVEL PEINENT À MASQUER LEUR INEFFICACITÉ
Mais ce règlement ne résoudra évidemment pas le problème numéro 1 qui revient avec les terrasses : celui des nuisances sonores. Les habitants l'ont bien compris, et plusieurs interventions très applaudies ont fait part de leur ras-le-bol face à une situation que la Municipalité n'est pas capable de gérer. Alan Confesson, le nouvel adjoint aux commerces, et Maud Tavel, l'adjointe à la tranquillité publique, ont rivalisé d'hypocrisie pour faire croire que leur nouveau règlement résoudra tout. Ils ont expliqué que "aujourd'hui, nous ne sommes pas en capacité de contrôler" et que les nuisances sont le fait d'une minorité d'établissements, environ 5%. Mais en quoi l'adoption d'un règlement avec quelques modifications d'horaires permettra de mieux contrôler et de faire respecter la loi ? Comme d'habitude, la Municipalité déporte le débat sur des questions que personne ne lui a posé. Et n'apporte aucune solution à sa propre incurie. Une habitante vivement applaudie par la foule a synthétisé le sujet : "le problème c’est d’être capable de faire respecter la loi. Si vous en êtes incapable, n’augmentez pas les horaires des terrasses".
BIERGARTEN : "UNE ÉTUDE" !
Les débats ont ensuite longuement porté sur le Biergarten, bar rue Thiers qui fait couler beaucoup d'encre car sa terrasse est située dans la cour intérieure de plusieurs immeubles et les nuisances perturbent la vie de nombreux riverains qui, excédés, ont créé un collectif. Alan Confesson a expliqué que "la ville n'est pas forcément favorable à ce type de pratique" (alors qu'ils ont délivré toutes les autorisations pour l'établissement : il fallait réfléchir avant ?) et qu'une étude acoustique a été lancée pour « modéliser l'impact des nuisances pour mettre en place un aménagement qui prendrait la forme d’un mur végétalisé ». Les habitants qui ne peuvent plus dormir sont sauvés : une étude, spécialité de la municipalité, et un mur végétalisé vont tout résoudre !
LA POLICE MUNICIPALE ABSENTE "EN DÉBUT DE SEMAINE" !
Il a également affirmé que la police municipale intervient "mais ne peut pas être partout". Ce qui a excédé de nombreux habitants, qui se sont plaints en faisant remarquer que de nombreuses fois, la police municipale ne répond même pas aux appels. La réponse de Maud Tavel a alors été stupéfiante : elle a avoué qu'"en début de semaine, la police municipale n'est pas présente" ! Absente les premiers jours et interdite de patrouiller dans le 38100 après 19h : bienvenue à Grenoble, où il n'y a tellement pas de problèmes de sécurité que la police municipale peut être absente la moitié du temps et de la moitié du territoire.
DANIÈLE CHAVANT : "C'ÉTAIT ÉCRIT QUE NOUS ARRIVIONS À UNE CATASTROPHE"
La Présidente de l'Union des métiers et industries de l'hôtellerie de l'Isère, Danièle Chavant, était présente à la réunion. Elle est intervenue à propos du Biergarten, expliquant que son syndicat se désolidarise des pratiques de l'établissement. Et rappelant au passage que « c’était écrit que nous arrivions à une catastrophe », qu'il y a une forte perte de valeur des appartements dans le quartier (comme si les propriétaires n'étaient déjà pas assez lésés par la hausse massive d'impôts) et qu'il revient à la Municipalité de contrôler.
LE BRUIT DU BAR JUSQU'À 2H PUIS LES POUBELLES À 5H
Un habitant a finalement résumé tout le problème pour les habitants du secteur. Rappelant au préalable que le problème n'est pas tellement le bar, mais le fait qu'on l'a autorisé à mettre sa terrasse sur toute la longueur (mais qui donc a laissé faire si ce n'est les mêmes qui expliquent n'y être "pas forcément favorable" ?), il a expliqué qu'il ne peut pas fermer l'œil jusqu'à 2h le temps que le bruit cesse... Puis qu'il est réveillé aux alentours de 5h par le passage du ramassage des ordures. Il a investi plusieurs milliers d'euros pour l'isolation de son logement mais ce n'est pas suffisant et il ne sait plus quoi faire.
LES ÉLUS NOIENT LE POISSON
Sur ce sujet encore, les élus rouges/verts ont utilisé leurs méthodes habituelles pour noyer le poisson de leur propre inefficacité et/ou absence de volonté : rejeter la faute sur d'autres et imposer dans le débat des sujets qui ne sont pas ceux qui posent problème aux habitants. La ficelle est de plus en plus visible après quasiment 10 ans de mandat... et fort heureusement de moins en moins de Grenoblois sont dupes, comme en témoignaient encore les réactions au cours de cette réunion.
Alors vu que la police n’est pas toujours présente et que Grenoble ce dégrade a vu d’oeil je propose que nos impôts soit réduits et pas augmenté monsieur piolle qui habite à coublevie
Quand pensez-vous les gens ?????????
Coupure de rues pour des animations,
suppression de piscines,
arrêt des fontaines,
hausse des taxes et impôts,
nuisances en tout genre…
Incompétence manifeste des élus ou volonté délibérée de nuire ?
Quelle incompétence !!!
Une ville sale, insécurité grandissante, quand allons nous réagir ???
On ne peut plus rien faire ,si cela continue ,les gens veulent des restaurants ,mais pas de terrasse … après le covid et la fermeture de nombreux commerces a grenoble. C est déjà une catastrophique pour les commerces. On ne peut plus rien faire .même un restaurant devient un problème. Grenoble est devenu une ville de vieux on ne peux plus rien faire ,,certaines personnes se plaignent de tout et n.importe quoi .!!on a déjà plus de lieu ou les jeunes puissent respirer. Plus de discothèque trop nuisibles,….maintenant même les restaurants posent problème. Faut pas abusé. On se plaint du chômage mais on ne veut plus de commerce ..il ne faut pas habiter en ville si on ne supporte rien .il y déjà tellement de contrainte et de lois
Pour les commerçants. J espère que la ville laissera les commerçants qui travaillent ,plus de 10 heure par jours pour payer vos retraites. Soyez indulgent et arrêtez de vous plaindre de tout .il y a des choses a faire sans doute pour le bien vivre ensemble . laissez les terrasse et les commerçants tranquille. Et attaquez vous a vrais problème .plus important. Cordialement
Evitons d’opposer les « vieux » d’un côté et les « pas encore vieux » de l’autre. Les uns deviendront les autres. Ceux qui travaillent participent à la pension des retraités, comme les retraités participent aux contributions sociales, aux services publics locaux. Il n’y a pas que « les vieux » qui souffrent du bruit la nuit, il y a aussi par exemple des personnes qui se lèvent tôt pour aller travailler. D’une manière générale, les gens apprécient le calme pour dormir et cela se comprend. Enfin, en ce qui concerne l’absence de lieux pour respirer, les « jeunes » ont à leur disposition nos belles montagnes: une bonne marche les aiderait à respirer et à veiller moins tard.
En allant rendre visite a une copine tout a cote du nouveau siege de la Metro (ex CCI) j ai pu voir une allée particulierement calme. Un jeune homme etait assis en bas dans un fauteuil pliant et s assurait que nous etions bien invités. Je pense que c etait un policier municipal en civil, les hqbitants semblant bien le connaitre puisqu il est la tous les jours et bien plus de 35h par semaine. Il doit etre bien payé.
Si c’est du second degré c’est bien vu.