VILLENEUVE : 1.6 MILLIONS D’EUROS POUR UNE ÉTUDE

1.6 millions d'euros pour... une étude pour la Villeneuve. Voilà ce qu'Eric Piolle considère comme une priorité pour le quartier.

1.6 MILLIONS D'EUROS L'ÉTUDE

L'étude proposée au vote du dernier conseil municipal de l'année portera sur l'aménagement du parc de la Villeneuve et des espaces autour de l'Arlequin, notamment le lac. Elle s'élève à 1,6 millions d'euros (800 000 euros pour la ville, 800 000 pour la Métropole). Un montant totalement disproportionné pour une simple étude, qui n'engage évidemment à rien et laisse craindre le pire pour le montant final des travaux, si ils ont lieu un jour.

RIEN POUR LES COMMERCES

Ce montant est d'autant plus incompréhensible que les priorités sont toutes autres pour le secteur. Il ne reste plus qu'un commerce, un bureau de tabac, après la fermeture de la boulangerie l'an dernier. Sans que cela ne semble inciter Eric Piolle à agir pour que les habitants retrouvent un minimum de services. Pire : cette année, avec la suppression du conventionnement avec l'association La Cordée, il acte un peu plus son mépris pour le quartier et poursuit la destruction de tout ce qui créaient encore un peu de lien social. 

La boulangerie désormais fermée. Le déclin du quartier se poursuit.

RIEN CONTRE L'INSÉCURITÉ ET LES NUISANCES

Rien n'est fait non plus contre les dealers qui ont pris possession d'une partie du quartier. Ou contre le stationnement sauvage récurrent, les problèmes de propreté et de poubelles qui débordent régulièrement, les incendies de voitures... Pour tous ces problèmes, pas besoin d'études pourtant. Mais c'est sans doute trop concret pour intéresser les élus rouges/verts.

N. PINEL RAPPELLE QU'IL Y A DÉJÀ EU UNE ÉTUDE

Lors du conseil municipal, Nicolas Pinel, Conseiller municipal d'opposition, a rappelé à l'ordre cette Municipalité déconnectée. "Votre indécence m'impressionne. Pour rappel, en juillet 2008, plusieurs centaines de milliers d'euros avaient déjà été investis dans une étude pour l'aménagement du parc. Et vous nous reproposez une étude à 1.6 millions d'euros pour un parc situé dans un quartier dont le taux de chômage est de 10.2% et le revenu moyen de 857 euros par mois. L'habitant de la Villeneuve survit, et vous vous dépensez des millions pour des études sur un parc".

L'intervention de Nicolas Pinel en Conseil Municipal

A. CARIGNON : "UN AMÉNAGEMENT QUI NE CORRESPOND PAS AUX PRIORITÉS DU QUARTIER"

Alain Carignon, Président du Groupe d'Opposition, a abondé en ce sens. "Ce niveau de dépenses pour une étude ne correspond aucunement aux priorités des habitants. Pourquoi ne mettez-vous pas une partie de cette somme pour faire rester le boulanger ? Vous venez de passer 40 millions d'euros d'emprunt, vous allez augmenter les impôts de 30%, et vous engagez 1.6 millions d'euros pour un hypothétique aménagement de parc qui ne correspond pas aux priorités d'un quartier paupérisé qui aimerait des efforts sur sa sécurité, sa propreté, son entretien. Des "détails" beaucoup plus urgent".

UN LAC BAIGNABLE QUI NE FAIT PAS L'UNANIMITÉ 

Le Dauphiné du 22 décembre 2022, qui revient sur le vote de cette délibération, constate d'ailleurs que le projet de lac baignable de la majorité Piolle (également objet de l'étude) suscite un vif rejet tant il posera des soucis de surveillance, de sécurité, de comportements des usagers. Même l'adjointe au Maire Chloé Pantel est forcée de reconnaitre que des habitants sont "complètement contres". Ce qui ne les empêche pas de lancer une étude hors de prix pour un hypothétique projet rejetée par les premiers concernés.

Eric Piolle promet un lac baignable à la Villeneuve à l'horizon 2026. Pour tenter de faire gober la pilule de la fermeture de la piscine des Iris, à l'abandon depuis des années.

PAUL HAZEBROUCQ EST TOUJOURS BORGNE

Dans le même article, le Président de l'Union de Quartier Paul Hazebroucq (et rouge/vert local) est interrogé. Il rappelle les craintes des habitants par rapport au lac baignable. Et constate les différents problèmes du parc (ornières, écoulements d'eau, fuites...). Tout en expliquant que "ce n'est pas à nous de juger son coût" (de l'étude, NDLR). Sans même se rendre compte que les 1.6 millions d'euros permettraient de s'attaquer concrètement aux problèmes qu'il constate. Il revient ensuite sur le besoin de commerces du quartier en estimant que "cela ne se décrète pas, ce n'est pas si simple". Mais sans jamais avancer l'idée qu'en investissant pour l'attractivité du quartier, en s'attaquant aux problèmes qui le minent, pas en finançant des études hors de prix, la viabilité commerciale serait à nouveau tirée vers le haut. Rien de très étonnant dans cette incapacité à pointer les causes des effets qu'il dénonce. Le même Paul Hazebroucq, dans Le Dauphiné du 20 avril 2022, considérait que "dans l’opinion publique, on est devenu une cité repoussoir. Et les valeurs immobilières ont chuté », et ce à cause de... Nicolas Sarkozy ! L'aveuglement idéologique lui aura décidément grillé toute once de bon sens. 

LE SENS DES PRIORITÉS D'UNE VILLE SANS LE SOU

Avec ce dossier, on voit là encore le sens des priorités d'une Municipalité qui a pourtant perdu toute marge de manœuvre d'investissement après 8 ans d'une gestion catastrophique. Le naufrage est total et tout indique qu'il se poursuivra pendant les trois ans de mandat qu'il reste à Eric Piolle. Les Grenoblois n'auront alors plus qu'à faire la balance des sommes dépensées en études, communication, créations de postes divers et variés, et de se demander ce que tout ça aura changé concrètement à leur vie quotidienne.

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