NOUVEAU COUP DUR POUR LE COMMERCE GRENOBLOIS
L'enseigne Go Sport implantée dans le centre-ville de Grenoble va fermer ses portes. Nouveau coup dur pour l'attractivité commerciale de la ville.
INTERSPORT NE REPRENDRA PAS CE GO SPORT
En difficulté, le groupe Go Sport va être repris par Intersport, qui entend devenir leader du secteur de la distribution d'articles de sport. Mais le Go Sport de Grenoble, situé dans la galerie K'Store (Cours Berriat, à proximité d'Alsace-Lorraine) ne sera pas repris et va fermer ses portes. Un nouveau coup dur pour le commerce du centre-ville grenoblois.
UNE DÉCISION QUI EN DIT LONG SUR L'ATTRACTIVITÉ DE LA VILLE
Intersport reprend 72 magasins de Go Sport, correspondant à 90% des emplois. Soit un nombre plutôt important. Le fait que le magasin grenoblois ne fasse pas partie de cette longue liste des retenus en dit assez long sur la vitalité et l'attractivité commerciale de notre ville.
QUEL AVENIR POUR K'STORE ?
L'avenir de la galerie commerciale K'Store, portée par le groupe casino, se pose. Go Sport était l'une des enseignes moteurs qui lui permettait de garder encore la tête hors de l'eau, avec le supermarché casino. Le départ de la marque de sport ne va rien arranger à la galerie, qui est d'une tristesse absolue tant elle ressemble à un désert.
LA PAUPÉRISATION DU QUARTIER VA S'ACCÉLÉRER
Et la situation va encore s'aggraver avec l'implantation juste en face, rue de l'ancien Champ de Mars dans 500m2, d'un très important centre d'accueil des migrants. Eric Piolle a en effet décidé d'installer l'accueil des demandeurs d’asile (l’ADA), mais également les associations Méda 38 et Éclat, les unes étant chargées d’appuyer les démarches des demandeurs d’asile, et les autres étant chargées d’aider les demandeurs dont le dossier a été rejeté. On peut d'ores et déjà parier que l'abri que fournit la galerie K'Store sera très utile aux demandeurs d'asile qui attendront dans le secteur pour se protéger du froid et de la pluie. La paupérisation de ce secteur, autrefois très attractif et fierté de la ville, s'accélère.
APRÈS H&M...
La fermeture de Go Sport intervient quelques semaines après la fermeture d'une autre grande enseigne : H&M, à la caserne de Bonne. Un nouvel échec pour ce centre commercial héritage de Michel Destot, qui n'a jamais rempli les grandes ambitions d'origine et se contente de vivoter grâce à quelques enseignes phares. H&M était l'une d'entre elles. Elle a été remplacée par une friperie qui propose des articles à la qualité plus que discutable... Mais on peut aussi citer André, Kookaï, San Marine, qui ont quitté le centre-ville...
LA MUNICIPALITE THEORISE SON INUTILITE...
Espace public qui se dégrade, insécurité et incivilités qui ont explosé, politique de stationnement rédhibitoire, plan de circulation mortifère pour certains secteurs... Les choix municipaux ont des conséquences concrètes pour les commerces. Mais interrogé sur l'uniformisation préoccupante du commerce grenoblois par le Dauphiné, l'élu LFI Alan Confesson se contente de "déplorer de ne pas pouvoir agir plus [...] la ville n'a pas la possibilité d'intervenir dans une transaction [...] tout ce qu'on peut faire, c'est sensibiliser". Il occulte ainsi la responsabilité de la ville en amont, pour le cadre de la ville qui favorise les implantations. Et au passage, ment effrontément : quand il s'est agit d'empêcher un KFC de s'installer, les élus ont su se mobiliser.
LES CHOIX MÉTROPOLITAINS POLARISENT L'OFFRE...
De son côté, la Métropole qui a la compétence économique ne fait pas mieux. La majorité présidée par Christophe Ferrari a voté la création du centre commercial Neyrpic, à Saint-Martin d'Hères aux portes de Grenoble, dont l'objectif assumé est de capter la clientèle venue du Grésivaudan. Tout comme elle n'a rien trouvé à redire à l'extension de Grand Place, au sud de la ville. Deux projets d'un autre temps qui vont accélérer la déliquescence du commerce de proximité du centre. Le tartuffe Ferrari a beau jeu d'expliquer que désormais, la Métropole s'opposera aux créations de centres commerciaux pour flatter la convention citoyenne pour le climat qui en propose l'interdiction : avec ces deux-là, il aura tout mis en place pour saborder encore un peu plus nos commerçants.
"MA CLIENTÈLE QUI HABITE HORS DE GRENOBLE NE VIENT PLUS"
Interviewé par le site actu.fr, Jean-Marie Descollonges, commerçant de matériel de détail installé Rue de Bonne, ne dit pas autre chose. "Selon moi, la fermeture de l’accès aux voitures du boulevard Agutte-Sembat en 2017 a tout déclenché [...] Dire qu'il y a des difficultés d'accès au centre-ville est un euphémisme. Ma clientèle qui habite hors de Grenoble ne vient plus". Il déplore une baisse de son chiffre d'affaires de 20% par rapport à l'année précédente et, bientôt à la retraite, assure qu'il revendra son commerce bien moins cher qu'il ne l'a acheté en 2011.
LA CHUTE DRASTIQUE DU CHIFFRE D'AFFAIRES ET DES IMPLANTATIONS
Les résultats de ces politiques sont en effet très clairs. Entre 2019 et 2022, l'évolution des chiffres d'affaires des commerces montre une baisse de 2,7% à Grenoble alors que la France est en légère hausse et le Grésivaudan à +11,3% (chiffres CCI). Les chiffres du Dauphiné pointent de leur côté une chute des commerces alimentaires, d'équipements à la personne et de services entre 2018 et 2022 (respectivement -18%, -20,7% et -5.5%). Les commerces de culture/loisirs et d'hygiène/santé stagnent. Et les cafés/hôtels/restaurants sont les seuls à connaitre une hausse (le commerce grenoblois a tendance à s'uniformiser, ce qui n'est pas bon signe pour la vitalité commerciale).
LA MAJORITE N'A QUE L'IMPÔT COMME REPONSE
Seule réponse de la majorité métropolitaine face à la vacance commerciale ? Elle a décidé “d’augmenter la taxe sur les locaux économiques vacants dans les limites posées par la loi, soit au maximum, 20% la première année, 30% la seconde et 40% à compter de la troisième année (à compter de 2024)”. Un choix d'augmentation vivement critiqué lors du dernier conseil métropolitain par Dominique Spini, conseillère d'opposition : "Des locaux économiques vacants représentent une perte pour le propriétaire qui n’en tire pas de profit. Qui pourrait imaginer une seule seconde qu’il fait vraiment le choix de les garder vacants ? Plutôt que de taxer ces locaux, ne conviendrait-il pas de plutôt s’interroger sur la raison de leurs vacances et ainsi de s’attaquer aux sources du problème qui font que certains secteurs ne sont plus du tout attractifs pour les installations économiques ? À Grenoble par exemple, je pense à la Villeneuve où les derniers commerces ont mis la clé sous la porte les uns après les autres, mais cette dévitalisation économique touche également de nombreuses rues du centre-ville. Comme si les propriétaires allaient soudainement installer tel ou tel commerce parce que vous les taxez. Je trouve particulièrement gênant et malvenu d’avoir soutenu des deux mains d'énormes projets de centres commerciaux, pour ensuite taxer les propriétaires de locaux qui ne trouvent pas d’enseignes à qui louer comme si de rien n’était".
LE MUTISME DES INSTITUTIONS CENSÉES DÉFENDRE LE COMMERCE
Il est intéressant de noter que malgré la situation catastrophique, que les Grenoblois voient bien et qui est attestée par les chiffres, les instances supposées défendre le commerce font preuve d'un silence assourdissant. L'association citoyenne Grenoble à Cœur ose monter au créneau, et a récemment publié une lettre ouverte qui décrit la descente aux enfers du commerce Grenoblois. Mais que fait Label Ville (présidé par Emmanuel Lenoir), le regroupement d'unions commerciales (mais très contesté et boudé par de nombreux commerçants) ? Leur silence dans le débat public est-il lié au fait que l'association perçoit une subvention confortable de la ville ? Même mutisme étrange de la CCI (Chambre de Commerce et d'Industrie), présidée par Pierre Streiff, qui se contente de publier les chiffres du commerce dans le secteur mais n'ose pas s'exprimer sur les politiques municipales et métropolitaines mortifères.
QUI SERA LE PROCHAIN ADJOINT DÉLÉGUÉ ?
Côté politique, alors qu'il y a péril en la demeure, l'adjoint en charge du commerce, Maxence Alloto, a été exclu de la majorité et s'est vu retirer sa délégation dans le cadre du petit règlement de compte entre amis qui a eu lieu suite au vote du budget. Son successeur n'a toujours pas été désigné, et sera soumis au vote du conseil municipal le 15 mai prochain. Selon nos informations, l'adjoint au secteur 1 et vieux pilier du système Avrillier, Olivier Bertrand, pourrait reprendre la partie "évènementiel" de la délégation de feu Maxence Alloto. Et la partie "commerce" pourrait être confiée à Alan Confesson, actuel adjoint du secteur 2 et roquet en chef de la France Insoumise municipale. On pourrait donc assister à un charcutage en règle d'une délégation très importante pour la ville, dispatchée à la garde rapprochée de ce qu'il reste du Piollisme, confirmant le repli sur soi du système. Verdict le 15 mai.
IL FAUT UNE POLITIQUE GLOBALE POUR LE COMMERCE
L'attractivité de Grenoble pour les commerces passe par une politique globale. Tant que les causes ne seront pas traitées, et que les élus en charge fermeront les yeux ou au mieux s'attaqueront timidement (et maladroitement) aux conséquences, nous n'inverserons pas la vapeur. Les propositions du groupe d'opposition présidé par Alain Carignon sont sur la table depuis le début du mandat : espace public, propreté, sécurité, mixité de la ville, accessibilité aux modes de déplacement... Eric Piolle et sa majorité auraient pu, et peuvent encore, s'en saisir. Mais sur ce sujet comme sur tant d'autres, il est désormais clair que leur aveuglement dogmatique les empêche irrémédiablement d'être à la hauteur de la situation.
Pour cette municipalité, les commerçants, comme les propriétaires, sont des nantis qui vont donc subir encore des augmentations d’impôts et de taxes ! Quelle misère !!!
Et ces fermetures entraînent un afflux de voitures vers les commerces de la a périphérie, donc le contraire de ce que veulent les écolos !
Et les voitures ne pourront bientôt même plus accéder à ces grandes surfaces, situées dans la Métropole, si elles sont Crit’air 5, 4, 3 😱😱🥴😵💫😤😤.
Je suis tout à fait d’accord que le centre commercial k’store est tristounet. La fermeture de Go sport ne va pas arranger les choses. En revanche, je refuse catégoriquement que vous pointiez du doigt les migrants qui risquent d’utiliser le centre commercial comme abri. Certaines chorales dont je fais partie et orchestres de Grenoble partagent le lieu de 500m2 avec les migrants. Tout se passe très bien. Je ne comprends votre réaction qui est, pour moi, déplacée.
Triste ville ! Les petits commerces sont désertés et ferment. Les propriétaires cherchent à vendre leurs biens immobiliers. De nombreux locataires de logements sociaux empêchés par des moyens financiers trop faibles cherchent à fuir, et sans mot dire doivent subir les nuisances de cette ville devenue invivable, inaccessible, chère, sale, violente, bruyante…..La liste n’est pas exhaustive …
Mais tout n’est pas perdu pour tout le monde, car les activités nocturnes, les innombrables pubs, bars de nuit, boîtes de nuit, commerces de malbouffe se multiplient à la vitesse d’un éclair. Les terrasses envahissent les trottoirs, les rues, places, placettes, et le moindre petit espace, ne laissant plus de place pour les piétons et plus aucun repos pour les riverains…..qui subissent toutes les conséquences de la chienlit qui règne dans la ville toutes les nuits jusqu’à 2h du matin dans le meilleur des cas.
Ce qu’est devenue et ce qui reste de Grenoble ? Cette ville où il faisait bon vivre est le résultat de l’incurie incommensurable de prétendus élus dont l’idéologie assassine n’est hélas pas prête de s’arrêter !
Le premier pourfendeur du commerce de détail physique reste bien le commerce électronique. Nos chers commerçants ont oublié la qualité du service de l’accueil : pas de stock, délais de réassort fantaisiste, prix de vente déconnectés du marché. Bref, du boulot pour reprendre tout ça en main.
Faut pas venir pleurer, les grenoblois on revotés pour le même maire écologistes qui a tout bloqué niveau circulation. Non en plus cela n’a rien changé et foutu encore pluss le bordel mais en pluss pleins de commerces ferment les uns après les autres. faut sans prendre qu’à vous mêmes.
Faut pas venir pleurer, les grenoblois on revotés pour le même maire écologistes qui a tout bloqué niveau circulation. Non en plus cela n’a rien changé et foutu encore pluss le bordel mais en pluss pleins de commerces ferment les uns après les autres. faut sans prendre qu’à vous mêmes.
Et en favorisant les sans-papiers et les HLM, Piolle augmente le nombre d’habitants à faible pouvoir d’achat. Donc cela fait moins de « bons » clients dans les commerces.
Sans compter la délinquance qui est en augmentation.Grenoble est devenue une ville mafieuse.
Et quand vous descendez de Villard de lans, il est indiqué vous arrivez dans une métropole apaisée !!!! On pleure ou on rit !!!