RECORD D’AGRESSIONS VIOLENTES : RENTRÉE INQUIÉTANTE

"Quant aux pouvoirs publics, ils semblent bien impuissants face à l’omniprésence de cette forme de violence" écrit Denis Masliah dans le DL d'hier (22/8/19) à propos de la litanie des agressions violentes qui endeuillent l'agglomération grenobloise.

DES MORTS POUR RIEN ?

L'accoutumance à cette violence "gratuite" semble s'instaurer. Il faudrait se contenter des marches blanches et des "plus jamais ça" répétitifs tels ceux qui ont suivi la mort de Grégory Baharizadeh et d’Adrien Perez pour ne citer qu'eux.

"POIGNARDÉ DE FACON TOTALEMENT GRATUITE"

Ainsi il y a 4 jours un jeune qui rejoignait le domicile de son ami au Village Olympique en sortant de soirée a été poignardée à trois reprises au thorax alors qu’il marchait en bordure de l’avenue Edmond-Esmonin.

"Le jeune homme a été agressé « de façon totalement gratuite », selon une source judiciaire, par des hommes qu’il ne connaissait pas, son seul tort ayant semble-t-il été de manifester son mécontentement après avoir été insulté" raconte Denis Masliah.

IL A EU LE TORT DE PASSER DEVANT 3 "JEUNES"

Ils ont eu le tort de passer devant 3 "jeunes" qui les ont copieusement insultés et parce qu'ils n'ont pas baissé la tête les coups de couteau sont tombés "l’un des coups a touché la région du cœur, et l’homme se trouve donc toujours entre la vie et la mort" précise le DL.

LES COUPS DE COUTEAU PLEUVENT

le 6 août dernier un jeune homme de 23 ans, marié et père d’un bébé de quelques mois, a été tué d’un coup de couteau par un ami d’enfance auquel "il n'avait pas serré la main correctement". Lundi 12 août, un homme de 35 ans a été attaqué en pleine rue, place Lavalette par trois hommes qui lui ont porté plusieurs coups de couteau au visage, au cou et à un avant-bras, son pronostic vital restant engagé plusieurs heures avant que son état ne se stabilise finalement.

GRENOBLE N°1 FRANCAIS POUR LES AGRESSIONS VIOLENTES

Pour ne citer que quelques cas récents. Mais si Grenoble est devenue la première ville de France pour les agressions violentes et les vols à la tire pour 1000 habitants -ce que le DL a lui-même publié- est la faute au hasard, aux circonstances, à la providence malheureuse.

VILLAGE OLYMPIQUE : LES HABITANTS UNANIMES DÉNONCENT

Pas aux "pouvoirs publics" sans nom ni visage. Pourtant le dernier drame s'est déroulé au Village Olympique excellent laboratoire de la politique municipale d'attributions de logements. L'Union de Quartier unanime dénonce une évolution dramatique qui en fait un nouveau haut lieu de la délinquance et de la drogue.

EN MAI 2015 LES HABITANTS AVAIENT TOUT ANNONCÉ à E.PIOLLE

Une évolution engendrée par les abandons successifs : d'année en année les habitants dénoncent l'immobilisme non pas des "pouvoirs publics" mais de la municipalité qui n'exerce aucune répression. Un an après son arrivée à la mairie Eric Piolle assistait encore à l'assemblée des habitants du quartier sans la fuir. En mai 2015 ceux -ci lui avaient lancé "quand ils ont brûlé les vélos vous n'avez rien fait, alors ils ont brûlé les motos, puis les voitures, puis le théâtre ... et aprés ?" Un autre » ils peuvent faire ce qu’ils veulent, ils savent qu’ils ont carte blanche, le message est bien passé, ils ont un sentiment d’impunité ». Ou encore : » vous avez laissé développer le bidonville au Sud de Grenoble, comme si on avait aussi besoin de ça ».

E.PIOLLE A AGGRAVÉ LA SITUATION du VILLAGE OLYMPIQUE

Tous les maux des conséquences de choix politiques avaient été décrit : Eric Piolle, Président d'Actis, en a tiré la conséquence qu'il fallait loger les macédoniens, les Roms en situation irrégulière au Village Olympique afin d'améliorer la situation du quartier. La ghettoïsation s'est accélérée .

Il y a 4 ans à l'assemblée des habitants du Village Olympique Alain Carignon avait alerté en vain Eric Piolle

TOUTE LA VILLE EST DEVENUE UNE BANLIEUE à PROBLÉMES

Mais le zoom sur un quartier ne doit pas le "stigmatiser" comme on dit. Car en réalité le Village Olympique se normalise plutôt. Toute la ville est en train de devenir une sorte de mélange de ZAD et de banlieue à problèmes.

E.MARTIN N'AVAIT PAS 300 000 € POUR LES CAMÉRAS

L'irresponsabilité municipale est à son comble en cette fin de mandat. En mai 2015 Elisa Martin (Verts/PG) répondait aux habitants du Village Olympique qu'il en couterait 300 000 € /an pour une surveillance 24h sur 24 avec les caméras et que la ville ne pouvait pas ! Depuis lors on sait ce qu'il est advenu avec le coût de la fête des tuiles et les marchés attribués aux amis sans appel d'offres.

EXPULSER DES HLM LES TRAFIQUANTS CONDAMNÉS

Etablir un critère de tranquillité publique dans l’attribution des logements HLM, Convoquer les parents, mettre des amendes et engager des procédures d’expulsion pour toute personne condamnée pour trafic et logée par les bailleurs sociaux, habiliter les cadres et gardiens volontaires des HLM afin qu’ils puissent dresser procès-verbal ... toutes les mesures seront prises avec l'alternance comme le propose le collectif de la société civile.

A.CARIGNON : INVENTER UNE NOUVELLE POLITIQUE de la VILLE

Mais Alain Carignon souhaite que Grenoble invente une nouvelle politique de la ville avec la requalification des quartiers en profondeur en s'attaquant à "ce qui se passe derrière les façades". C'est le fameux big bang, la règle des 3 tiers entre HLM, copropriétaires et activités. Au Village Olympique qui compte 85 % de HLM ça change tout si des tours deviennent des bureaux dans lesquels des fonctionnaires municipaux viennent travailler tous les jours.

PREMIÉRE LIBERTÉ : CELLE D'ALLER et de VENIR

Il est donc tout à fait possible de ramener Grenoble dans la moyenne des villes en matière de délinquance. D'en faire ensuite un modèle de sécurité publique, première des libertés. Celle d'aller et de venir.

D'autant qu'en parallèle le collectif se fixe des objectifs quantifiés de sortie de la pauvreté par l’intégration et le travail plutôt que la poursuite de la ghettoïsation et de la communautarisation de la ville.

GRENOBLE ABÎMÉE PAR L'IMAGE D'INSÉCURITÉ

Il est possible de stopper la litanie des crimes et délits qui endeuillent Grenoble, qui tuent aussi son image de marque, qui crée cette répulsion quand le nom de la ville est prononcé à l'extérieur, qui abime son attractivité et affecte gravement la valeur des biens.

Les grenoblois doivent connaitre les termes des choix municipaux. La politique actuelle a un nom, un visage, un responsable. Ses conséquences sont vues et connues. Il faut en débattre à livre ouvert.

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