CASERNE DE BONNE : 16 BOUTIQUES VIDES SUR 44

La catastrophe commerciale de la caserne de Bonne s'est aggravée selon MonActu : "en décembre 2023, les services de Mercialys indiquaient à actuGrenoble que 28 cellules commerciales étaient louées sur 44". Le site d'information produit le témoignage d'une commerçante pourtant dans le vent de l'histoire locale puisque son activité s'appelle "le K Donuts".

On sait que la majorité municipale déblatère sur le donut par la voix autorisée d'Antoine Back car il permet de s'inscrire "dans la transition vers un futur souhaitable...". Fermez le banc. Les gâteaux donuts sont dans le bon filon. On urinera bientôt "dans la transition vers un futur souhaitable".

"UN LIEU DÉSERT, UN AN QUE JE NE ME SUIS PAS VERSÉ DE SALAIRE"

Mais côté commercial les témoignages sont accablants : "un loyer exorbitant dans un lieu désert, évidemment que ce n'est pas rentable" affirme Anissa Arrar, commerçante, rapporte Ugo Maillard, le journaliste. "Economiquement, c'est très compliqué. Cela fait un an que je ne me suis pas versé de salaire" abonde une autre commerçante présente depuis des années.

"LA SITUATION DU CENTRE EST UNE CATASTROPHE"

Une version partagée par d'autres commerçants présents à la caserne de Bonne. La locataire d'une cellule commerciale qui souhaite rester anonyme conclut : "la situation du centre est une catastrophe". La direction du centre "nous empêche de parler". Et encore "c'est la dégringolade de tous les commerces".

LE CENTRE COMMERCIAL: UNE CO-PRODUCTION DE LA GAUCHE ET DES VERTS

Le centre commercial de la caserne de Bonne est une co-production de la gauche socialiste et des Rouge/Verts : Pierre Kermen, l'ex tête de liste des Verts, était adjoint à l'Urbanisme de Michel Destot (PS) lorsqu'il a été conçu et construit. Pour financer le logement social, ils ont imposé une charge foncière exorbitante qui se retrouve dans des loyers au niveau insoutenable.

Avec les commerces, ils ont construit 1200 logements entre la caserne de Bonne et la rue Hoche avec une part d'espaces verts très réduite.

LE RENFORCEMENT DES COMMERCES EXISTANTS AURAIT ETE PREFERABLE

Le centre commercial de la caserne de Bonne est une aberration. Son espace aurait du être réservé à un parc digne de ce nom qui aurait aéré le quartier et servi aux habitants. La clientèle des nouveaux arrivants aurait renforcé les commerces existants place Championnet, boulevard Foch voire rue de Strasbourg. Le secteur Championnet aurait ainsi sauvé ses commerces de bouche et ne serait pas devenu un lieu monopolisé par les brasseries et restaurants.

FLAUBERT : LES OPERATEURS VENDENT DÉJA AU RABAIS

En matière urbanistique les Rouge/Verts et la gauche socialiste ont tout faux : les quartiers, depuis Villeneuve jusqu'à la Presqu'ile en passant par Flaubert (les opérateurs vendent déjà au rabais) sont un échec total. Avec L'Alma, le Lys rouge et d'autres, Hubert Dubedout, le "père des quartiers" pour la gauche a laissé un héritage désastreux pour les habitants.

GRAND PLACE : UNE DES FAUTES DE L'URBANISME DUBEDOUT

S'agissant d'urbanisme commercial, Grand Place a constitué une faute considérable puisqu'il a asséché tous les quartiers sud qui ne peuvent pas maintenir des commerces de proximité et, avec le stationnement facilité, il a créé une concurrence insupportable pour le centre ville. Dubedout et les élus Verts en sont responsables qui viennent  de l'augmenter de 16000 M2 !

L'ARRIVEE DE NEYRPIC DEVRAIT ACHEVER LA CASERNE DE BONNE

Le Centre Commercial de la caserne de Bonne relève de la même erreur. L'arrivée de Neyrpic à St-Martin d'Hères devrait l'achever. Avec son parking silo de 850 places, le centre commercial de St-Martin d'Hères qui ouvrira le 2 octobre prochain sur 4,5 hectares est commercialisé à hauteur de 90 % selon Francois Agache, directeur général développement chez Apsys, l'opérateur. (DL du 30/5/24).

LES ELUS SOCIALISTES, PCF, ET ROUGE/VERTS RESPONSABLES DE NEYRPIC

Les élus socialistes ont voté la création de Neyrpic par solidarité avec les élus communistes et les élus Rouge/Verts ne l'ont pas empêché. Alors que sa création était à l'opposé des engagements pris en commun qui interdisaient de favoriser la consommation de ce type. Eric Piolle aurait du en faire un point de rupture de la majorité pour l'empêcher et il ne se serait pas créé. Mais, en politicien, il préfère torpiller la majorité parce qu'elle n'a pas élu son candidat à la Présidence de la Métropole, Yann Mongaburu, plutôt que de la torpiller pour empêcher l'irréparable de se produire.

LE COMMERCE GRENOBLOIS ASPHYXIÉ

Le résultat de ces incohérences et de cette démagogie sont sous nos yeux. La caserne de Bonne est menacée et plus largement le commerce Grenoblois qui perdrait une locomotive et qui est en train d'être asphyxié par ses accès et la suppression du stationnement.

Rue de Strasbourg, Cours Berriat, Cours de la Libération, avenue Jeanne d'Arc... partout monte la mobilisation de ceux qui ne veulent pas mourir. Des actions ont eu lieu, d'autres vont être engagées. Le cours Berriat avait bloqué le tram. La rue de Strasbourg envisage une action spectaculaire le 6 juin. L'avenue Jeanne d'Arc s'y prépare aussi. Grenoble ne veut pas devenir la victime expiatoire des dogmes municipaux appliqués sans nuance.

FAIRE FRONT POUR ÉVITER L'IRREPARABLE

En constatant le bilan de l'urbanisme commercial conduit par les élus Rouge/Verts et PS, on est atterré et inquiet pour tous les indépendants qui se battent pour survivre. Ils doivent désormais faire front pour éviter que l'irréparable ne se produise dans les deux années qui restent.

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