LES HABITANTS S’OPPOSENT À LA SUPPRESSION DE LA BIBLIOTHÈQUE CENTRE-VILLE

Posted On 28 décembre 2023

Ça ne passera pas comme une lettre à la poste. La municipalité a décidé de supprimer la bibliothèque du centre-ville, rue de la République. Très fréquentée, très accessible, lieu de nombreuses manifestations en particulier au moment du « printemps du livre », elle rend de nombreux services et les Grenoblois du centre-ville y sont très attachés.

Comme à son habitude, elle a caché cette fermeture derrière un projet de « Grande Bibliothèque », c’est-à-dire l’extension de la bibliothèque Lyautey. Elle a opéré en deux temps. D’abord les architectes consultés disposaient d'une « carte blanche » et aucune obligation de fermeture de la bibliothèque du centre-ville lié au projet Lyautey. Il s’agissait officiellement d’une consultation ouverte permettant aux habitants de donner librement leur avis.

Mais la méthode  connue, répétée dont les Rouge/Verts abusent sur tous les dossiers s’est retrouvée là dans tout son cynisme.

TOUT À COUP LA MUNICIPALITÉ IMPOSE LA FERMETURE DE LA BIBLIOTHÈQUE

Les habitants qui suivent le projet ont été informés par les architectes qu’au moment de rendre leur projet, la municipalité leur a imposé la fermeture de la bibliothèque du centre ville !

Ce que Lucille Lheureux, l’adjointe (Verts/LFI) aux cultures avait bien caché en lançant la consultation. On peut se poser la question de savoir à partir de quel niveau de tromperie, d’erreurs et de honte ces élus – telle Lucille Lheureux - vont-ils enfin en tirer les conséquences pour eux-mêmes ? Le niveau de désorganisation et du n’importe quoi, dont Lucille Lheureux a donné l’exemple dans un article du "Dauphiné" qui la remet en place, est tel que  la municipalité avait organisé un simulacre de consultation sur la grande bibliothèque les vendredi 15 et samedi 16, boulevard Lyautey, et en même temps, le même jour, les conclusions de la consultation des architectes à la  maison de l'architecture !

APRÈS LA FERMETURE DANS LES QUARTIERS POPULAIRES…

Les habitants désarçonnés ont bien compris que les élus se moquaient d’eux. Tout cela était de pure forme, tout étant verrouillé.

Dans le domaine de la lecture, la municipalité s’était d’abord attaquée aux quartiers populaires en fermant deux bibliothèques, au Village Olympique et à l’Alma. Maintenant le centre-ville doit suivre.

Mais elle a aussi réduit le "Printemps du Livre" qui se déroulait sous un chapiteau au jardin de ville, plusieurs salles se trouvant  à proximité pour les différentes rencontres d'auteur. Cet espace ouvert  permettait aux gens qui ne fréquentaient pas habituellement les librairies de rentrer plus facilement. La municipalité a mis fin à cette ouverture et décidé que le printemps du livre se tiendrait au musée pour faire des économies. C’est bien le seul secteur auquel ce précepte serait appliqué. Sans résultat visiblement au vu de la hausse d'impôts.

Rappelons, en comparaison, qu’elle consacre 1,2 millions d’euros pour apprendre à monter sur un vélo…

… LA FRÉQUENTATION DU "PRINTEMPS DU LIVRE" A BEAUCOUP BAISSÉ
Malgré le prestige du lieu – ou à cause ? - la fréquentation du Printemps du Livre au Musée avait beaucoup baissé. Probablement plus adapté aux publics habitués aux lieux culturels. Depuis maintenant trois ans, la municipalité a décidé que le salon du livre se tiendrait dans la bibliothèque Lyautey. La fréquentation a encore chuté. L’idée du Printemps était de toucher un nouveau public, pas seulement celui qui fréquente déjà les bibliothèques. De plus, Lyautey n’est proche d'aucun restaurant, l’espace d'exposition et de vente pour les libraires se réduisant au hall d'entrée, les rencontres avec les auteurs se limitant à la grande salle et quelques salles annexes.

BRAVO CORINNE BERNARD ET LUCILLE LHEUREUX

Bref, la municipalité a réussi à réduire les publics de cette manifestation emblématique. Un échec pour la lecture publique.

Démontrant que le spectacle vivant n’est pas la seule victime de la bêtise et du sectarisme municipal. On sait que la fréquentation des trois salles de théâtre reprises en mains par la municipalité a été divisée par 5 depuis que les scènes sont ouvertes à un public… plus large !

Bravo Corinne Bernard et Lucille Lheureux, les deux adjointes successives aux cultures qui auront été des calamités.

OÙ VA LA MUNICIPALITÉ ?

Le projet bibliothèque est donc très contesté et un collectif d’habitants est en train de se former pour conserver la bibliothèque du centre-ville. Les Unions de Quartiers concernées vont aussi se prononcer. On se demande où va la municipalité avec ses projets de plus en plus hasardeux et dépensiers qui ont tous pour conséquence de faire régresser l’accès à la culture. Sans compter que dans une ville exsangue, l’attention aux finances devrait être la priorité et les choix de dépense publique soigneusement pensés. Comment font-ils pour enfoncer toujours plus Grenoble dans la crise ?