CAMPEMENTS : NOUVEL INCENDIE À GRENOBLE

Hier, un incendie s'est déclaré dans un bâtiment de stockage de déchets du bidonville installé dans le quartier Diderot.

UN BINDONVILLE QUI PERDURE DEPUIS DES ANNÉES

Plusieurs dizaines de personnes de la communauté roms sont installées dans des cabanes depuis environ 6 ans, sur ce terrain. Les conditions sont évidemment à l'image des autres campements qui fleurissent dans la ville "d'accueil" si "humaniste" : insalubrité constante, détritus, rats, chauffage de mauvais bois humide dans des vieux poêles l'hiver, ce qui dégage des fumées particulièrement nocives...

LES RIVERAINS EXCÉDÉS

En raison de ces fumées, une voisine, femme seule, expliquait ne plus pouvoir ouvrir ses fenêtres. Les riverains, dont certains ont une vue plongeante sur le squat depuis leurs fenêtres, sont excédés par les nuisances qui se sont multipliées... mais ont en général peur de témoigner publiquement en raison de menaces qui leur laissent craindre des représailles.

Dans le reportage "Grenoble Saccagée", ce voisin du camp apparait flouté pour dénoncer l'enfer qu'il vit depuis 5 ans, les nuisances à répétition avec l'insalubrité du quartier, la prostitution...

UN IMPORTANT INCENDIE HIER

Hier matin, un important incendie s'est déclaré dans le campement. Il ne semble heureux avoir fait aucun blessé selon nos informations à l'heure où nous écrivons ces lignes. Ce n'est pas une première, car déjà le 19 juillet 2021, policiers et pompiers avaient dû intervenir plusieurs heures en soirée pour maitriser un départ de feu sur place. 

LES POMPIERS MOBILISÉS PENDANT DES HEURES

Le Dauphiné rapporte que l'intervention d'hier a débuté aux alentours de 6h. Elle a duré au moins une demi journée tant l'incendie était important. Des entreprises alentours, touchées par les vives fumées s'en dégageant, ont conseillé à leurs employés de rentrer tant elles les importunaient. On imagine ce qu'il en est pour les voisins qui donnent sur le campement, et pour les occupants eux-même.

QUEL IMPACT POUR LA POLLUTION DE L'AIR ?

L'incendie a pris dans un entrepôt désaffecté qui jouxte le campement, et sert de lieu de stockage de détritus pour ses occupants. Si la structure du bâtiment n'a pas été ravagée, ce sont ces détritus qui sont partis en flammes. Le Dauphiné évoque pas moins de ... 100 mètres cubes de déchets et que les pompiers ont dû évacuer au fur et à mesure. Excellent pour la santé de ceux exposés aux fumées et pour l'environnement.

LE DOULOUREUX SOUVENIR DE LA RUE DES ALLIÉS ...

Un tel épisode n'est pas sans rappelé l'impressionnant incendie du campement rue des alliés, il y a deux ans. Le "chef" de camp avait incendié le cabanon d'un malheureux qui refusait de payer son "loyer" (le racket habituel des filières mafieuses de passeurs). L'incendie avait pris des proportions monstrueuses et ravagé l'entreprise Richardson jouxtant le camp. Les fumées noires, nocives, avaient générées des dépôts de suie jusqu'au sud de la ville. Les données d'ATMO indiquaient un bond de la pollution de l'air ce jour-là... ce qu'a osé nier Eric Piolle.

L'impressionnant nuage qui s'était formé au-dessus de Grenoble avec l'incendie du campement rue des Alliés.

... OU DE L'ESPLANADE

L'année se termine finalement de la même manière qu'elle a commencé. Le 2 janvier 2023, un squat d'une quarantaine de personnes dans une maison route de Lyon prenait feu avec l'explosion accidentelle d'une bouteille de gaz, dans ce campement là aussi particulièrement insalubre. Un enfant de 12 ans avait été grièvement blessé, brûlé sur 25% du corps, et une femme enceinte admise au CHU pour avoir inhalé les fumées. 

LA MUNICIPALITÉ THÉORISE SON IRRESPONSABILITÉ

En 2020 également, un local municipal rue des trembles, où logeaient une soixantaine de migrants, avait été incendié. Ces départs de feu sont devenus monnaie courante dans des lieux de fortune, aux conditions de vie particulièrement indignes pour les occupants (par ailleurs soumis aux mafias de passeurs), et générant des nuisances insupportables pour les riverains. Mais la municipalité chantre de la solidarité se contorsionne à chaque fois pour échapper à toute responsabilité, rejetant constamment la faute sur l'État. Alors que la plupart du temps ces campements s'installent sur des terrains municipaux  !

DIDEROT : UN AMENDEMENT DE L'OPPOSITION EN MAI 2021

En ce qui concerne le bidonville Diderot spécifiquement, dès mai 2021, au nom du groupe d'opposition, Alain Carignon proposait l'amendement suivant en conseil municipal : "le Conseil Municipal s’engage à mettre en œuvre les moyens sociaux et d’accompagnement afin de traiter humainement la question du squat de la rue Polotti, il s’engage à se concerter avec le propriétaire du terrain afin de rechercher des solutions avec le propriétaire du terrain afin de rechercher des solutions de nature à satisfaire la collectivité et à rétablir la qualité de vie des riverains". Il avait été rejeté par la majorité Piolle sans autre forme de procès, démontrant bien tout l'engagement des autoproclamés humanistes sur la question. 

En septembre dernier, Alain Carignon a à nouveau interpellé le Maire à propos des campements et bidonvilles, rappelant encore le cas de Diderot.

LE DANGER DE LA POLITIQUE DES BONS SENTIMENTS

D'une main, les élus Piollistes créent un appel d'air en criant sur tous les toits leur engagement pour "l'accueil inconditionnel" et en créant des conditions très favorables (installation d'associations pour aider les déboutés du droit d'asile, etc) aux flux migratoires vers Grenoble (la plupart du temps via des filières mafieuses de passeurs pour les familles qui finissent installées dans des camps et squats... la plupart du temps sur des terrains propriété de la ville). Cette politique des bons sentiments est une catastrophe sociale. Car de l'autre, incapables de garantir des conditions d'accueil dignes de ce nom aux pauvres malheureux qui ont crû aux discours, confrontés au ras-le-bol des riverains confrontés aux nuisances, les élus rejettent toute responsabilité sur l'État et ne demandent des évacuations que lorsqu'ils sont au pied du mur, laissant en général la situation pourrir comme on le voit rue Polotti. 

Va-t-on devoir attendre d'autres drames, comme cette adolescente de 14 ans de la communauté rom décédée électrocutée dans un squat rue des Alliés en 2016, pour qu'enfin "l'arc humaniste" fasse preuve de responsabilité ?

 

 

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