LES PALMIERS DE GRENOBLE SONT-ILS SACRIFIÉS ?

On annonce jusqu'à moins 4° de température à Grenoble ce week-end. Depuis plusieurs hivers les palmiers de la ville ne sont plus placés hors gel comme auparavant. Ces arbres d'une grande valeur patrimoniale, anciens pour la plupart, conservés avec beaucoup de soins par les municipalités successives, sont aujourd'hui menacés.

Les jardiniers de la ville s'étonnent qu'ils ne soient plus mis aux abris l'hiver et jugent qu'ils sont de plus en plus fragilisés : "on" voudrait s'en débarrasser qu'"on" agirait pas autrement. Car ils sont très fragilisés par ce manque d'attention.

LA MUNICIPALITÉ CRÉE DES POSTES INUTILES

L'absence de moyens affectés à cette tâche permet de tout imaginer. La municipalité Piolle, dans une ville exsangue, crée encore... 67 nouveaux postes au budget de cette année, soit 3,5 millions d'euros de dépenses annuelles supplémentaires pour des fonctions d'études ou des doublons avec la Métropole, plutôt que d'assumer ses fonctions de base.

G. NAMUR (Verts/LFI)  MULTIPLIE LES OPÉRATIONS DE COM' DANS LE DL

Afin de camoufler ces insuffisances graves, Gilles Namur, l'Adjoint au Maire (Verts/LFI) préposé à la com' sur ces sujets, profite du "Dauphiné" pour irriguer de sa propagande : un jour c'est "le millième arbre" offert à un grenoblois, le lendemain c'est la création "d'une forêt" dans le quartier Beauvert ! En fait un bosquet au bout de la cité présenté comme le summum de "la végétalisation massive". Et de répéter à Serge Massé (DL du 30/11/23) la "préservation des arbres existants pour rafraîchir la ville et la dépolluer". "C'est le moment de faire le bilan" ajoute d'ailleurs Gilles Namur. Mais il ne l'établit évidemment pas.

LES PEUPLIERS SONT CEUX QUI REJETTENT LE PLUS D'EAU

Combien de grands sujets abattus ou à abattre depuis les 19 marronniers de la place Victor Hugo - qui n'étaient pas tous malades - jusqu'aux peupliers de l'Ile verte programmés ? Quand on sait combien les marronniers sont si longs à vieillir et les peupliers les arbres qui rejettent le plus d'eau.

50 % DES ARBRES PLANTÉS MORTS FAUTE D'ARROSAGE

Le bilan des arbres plantés ? Certains chiffrent à 50 % le nombre des morts faute d'arrosage. Gilles Namur peut-il donner le résultat de l'opération de com' nationale des sucettes Decaux remplacées par des arbres ? Il n'en reste rien car les plantations ont, le plus souvent, mal résisté. Pourquoi donc Grenoble est-elle devenue en 2023, 9 ans après l'arrivée des Rouge/Verts à la Mairie, la première des grandes villes de France pour les ilots de chaleur ?

DERNIERS DE FRANCE POUR LA PART DE NATURE EN VILLE

Pourquoi après la création de toutes ces forêts qui se multiplient dans l'espace urbain comme chacun le voit, toutes ces plantations d'arbres que le "Dauphiné" nous conte, cette végétalisation si intensive qui aurait créé des hectares de parcs et jardins selon la municipalité, Grenoble apparait-elle  comme une des dernières grandes villes de France pour la part de nature en ville par habitant ?

39ÈME SUR 40 AU CLASSEMENT DES MÉTROPOLES ÉCOLOGIQUES

Enfin comment peut elle se qualifier 39ème sur 40 métropoles au classement des métropoles écologiques selon tous les critères scientifiques rassemblés par "Challenges" ? Gilles Namur évoque  dans le Dauphiné "un bilan"... qu'on ne lui demande jamais.

ABATTAGE DES ARBRES POUR FAVORISER LA DENSIFICATION

Cette nouvelle affaire des palmiers de Grenoble entre dans cette terrible story des arbres à Grenoble. Outre les marronniers de la place Victor Hugo, les tilleuls de la piscine Jean Bron, les cerisiers du japon de la place de la gare et la dizaine de dizaines de grands sujets abattus pour favoriser la densification de la ville. Ce qu'Alain Carignon a montré en images au Conseil Municipal.

NOUVEL ABATTAGE DE GRANDS SUJETS À L'ILE VERTE

On annonce également que la municipalité a donné l'autorisation à EDF d'abattre des grands sujets à ... l'Ile verte en bordure du quai Jongkind, pour des raisons de sécurité du barrage de St Egrève ! De crainte qu'emportés ils viennent encombrer le barrage. Des dizaines d'arbres de grande taille, en bonne santé, apportant une ombre bénéfique aux riverains sont donc marqués au fer rouge en attente de leur mort. La logique des peupliers de la rue Aimon de Chissée à l'Ile verte prévaut : leur entretien est trop compliqué.

RECUL POUR ATTEINDRE LA NEUTRALITÉ CARBONE

Pas d'annonce dans "le Dauphiné", pas de bilan sur le recul que produit l'abattage de ces grands sujets pour atteindre la neutralité carbone. Tous les scientifiques sont unanimes sur le fait qu'en matière d'efficacité pour l'absorption du CO2, la priorité doit être de conserver ceux-ci bien avant d'en planter de nouveaux. L'opposé de la brillante politique municipale dont les résultats s'étalent sous les yeux des grenoblois.

LA DENSIFICATION MASSIVE EST CONTRADICTOIRE AVEC LA NATURE EN VILLE

Malgré une complaisance médiatique, les grenoblois voient ce qu'ils voient : la politique de densification - d'ailleurs revendiquée - produit des effets désastreux sur la part de nature en ville et la neutralité carbone impossible à atteindre. Comment peut on laisser pérorer sans contradiction ces perroquets qui annoncent en même temps cette urbanisation massive avec la protection des arbres et le développement de la nature en ville ?

LA CUVETTE GRENOBLOISE PARTICULIÈREMENT VICTIME

Cette tartufferie coûte cher aux grenoblois car tous les arbres perdus ne se retrouveront pas. Le réchauffement climatique dont la cuvette grenobloise est particulièrement victime aura des conséquences de plus en plus graves qui auront été accentuées par la municipalité. Merci qui ?

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