ESPLANADE : LA MUNICIPALITÉ RÉDUIT AUSSI LES RATIOS DE SURFACES VÉGÉTALISÉES

 "Les ratios de surfaces végétalisées et de pleine terre prescrit par le PFU (Plan des Formes Urbaines) seront ainsi ramenés respectivement de 35 % à 0% et de 30 % à O %".

En toute tranquillité, le Conseil Municipal a adopté cette mesure le 25 septembre dernier pour le projet de l'esplanade. Cet élément figure dans la "concertation publique" ouverte quelques jours en pleine vacances scolaires et des fêtes de la Toussaint. Elle s'achève le... 10 novembre. Pendant ce temps Eric Piolle donne des leçons à Rio de Janeiro au sein de "l'observatoire international de la démocratie locale" !

Jamais la tartufferie et l'escrologie en actes n'auront été aussi cyniques et affichées.

LA MUNICIPALITÉ SE LIBÈRE DE SES PROPRES CRITÈRES

À l'esplanade, sous prétexte que le site est très minéralisé, la majorité municipale veut s'affranchir des règles qu'elle pose elle-même en matière de végétalisation. Elle se libère donc des ratios qu'elle impose en la matière. Les mêmes qui n'ont que "pleine terre" et "végétalisation" à la bouche. Le résultat est maintenant bien connu en matière d'ilot de chaleur et de m2 de nature par habitant.

MÊME "VIVRE À GRENOBLE" CRITIQUE LA BÉTONISATION

De plus, à chaque étape de la présentation de ses mirobolants projets, pas une fois le Conseil Municipal ou les Grenoblois ne sont informés de la bétonisation du site de l'esplanade. L'association "Vivre à Grenoble", très proche de la majorité, a établi que le projet Piolle construisait presque autant que le projet Destot sur un espace plus petit. Les grenoblois mobilisés par les pétitions anti-Destot sur l'esplanade, qui ont permis l'élection de Piolle en 2014, sont heureux de l'apprendre. Il n'existe pas une étape sans tromperie.

LA DÉLIBÉRATION-CADRE AVAIT PRÉVU LA FIN DES TRAVAUX EN 2023 !

En effet, une autre mirobolante "délibération-cadre" présentée en début de Conseil Municipal le 1er février 2021 par le sociologue wokiste de Pacte (Science-Po Grenoble), Pierre-André Juven (Verts/LFI), avait fait adopter le calendrier de l'aménagement de l'esplanade avec "le démarrage des travaux d'espace public au printemps 2022" et "la livraison des travaux fin 2023".  Ils l'ont fait passer à la trappe sans excuses.

ALAIN CARIGNON DEMANDE UNE ÉTUDE D'IMPACT SUR LE BRUIT

Par exemple Alain Carignon a écrit au Maire, à Alan Confesson, l'adjoint (LFI) "responsable" pour demander une étude d'impact préalable sur le bruit avant d'autoriser les nouveaux immeubles avec 257 logements qui doivent être construits à la place du boulodrome et du petit parking. Il est à craindre un effet caisse de résonance avec ces nouvelles constructions s'ajoutant à l'ilot Peugeot. Jusque-là, les champions de la démocratie, de la prévention et de la transparence ont refusé de réaliser cette étude.

DES PROPRIÉTAIRES SONGENT DÉJÀ À PARTIR

Ils connaissent trop les conséquences pour les habitants de cet enfer du bruit qu'ils font et feront vivre aux 3 ou 4000 nouveaux grenoblois qui vont s'installer là. La municipalité refuse de faire appliquer à l'esplanade ses propres arrêtés sur le nombre de décibels supportables. Des propriétaires songent déjà à partir de ce fait et aussi de la fameuse "mixité sociale" poussée à l'extrême qui produit, là comme ailleurs, les mêmes envies de fuite.

LE RISQUE D'UNE CAISSE DE RÉSONANCE

Bien entendu elle habille le futur et promet que les nuisances seront déplacées au sud de l'esplanade une fois son projet réalisé. Outre que ça ne change rien s'agissant de la principale, la plus longue, la foire, la municipalité ne produit aucune étude d'impact sur les changements que ça apportera en matière de niveau de bruit compte tenu de la fermeture du nord de l'esplanade et du renvoi des sons entre les immeubles.

IL MANQUE DES PLACES DE PARKING-RELAIS

Evidemment rien n'est dit non plus sur la suppression des 800 places de stationnement initiales qui faisaient de l'esplanade l'un des parkings de dissuasion les plus importants pour Grenoble. Avant sa suppression il manquait 1500 places pour les parkings-relais si on veut mettre en place la ZFE, selon Sylvain Laval, Président du SMMAG. En réduisant encore les possibilités, Eric Piolle et ses amis rendent plus difficile la mise en oeuvre de la ZFE qu'ils appellent par ailleurs à appliquer avec rigueur. Pas un dossier où la démagogie et l'incohérence ne soient pas leurs règles.

PLUS QUE 0,65 PLACE DE PARKING PAR APPARTEMENT

Les Rouge/Verts évoquent seulement les quelques places de parkings liées aux immeubles avec moins d'une place (0,86) par appartement, qui va même descendre à 0,65 place de parking par logement. Le projet est très généreux pour les commerces puisqu'il prévoit... 36 places sur voirie par "mutualisation des places libérées par le matin par les résidents actifs". C'est bien le seul moment où ils admettent que des Grenoblois sont contraints d'utiliser leur véhicule pour travailler. Parce que ça les arrange.

LA PASSERELLE PIÉTONS N'EST PAS FINANCÉE

Bien entendu la fameuse passerelle piétons devant relier l'esplanade au quartier Jean Macé et notamment les élèves à l'école Simone Lagrange a disparu, non financée, renvoyée aux calendes grecques. Elle faisait partie de l'autre mirobolant Plan de Déplacements Urbain (PDU) que Yann Mongaburu a fait voter par la Métropole en 2019, à la veille des municipales. Un détail avait  échappé aux électeurs : il n'était pas financé à 70 %. Mais ils n'en ont été informés qu'après les élections.

LE SEUL BILAN SERA LA BÉTONISATION DU SITE

Aujourd'hui, dans l'état des finances de la ville, qui peut dire ce qui est financé dans les projets "esplanade" ? La seule certitude est la bétonisation parce que la vente du foncier aux opérateurs est à la portée du premier venu. Ils savent seulement faire ce que n'importe qui saurait faire. Sans opposition, les Grenoblois sont donc assurés qu'à la fin du mandat de Piolle, il aura été construit presque autant de logements que M. Destot prévoyait d'en construire, ce à quoi Piolle s'opposait avec véhémence. Et également que les possibilités de stationnement pour les travailleurs modestes et les clients des commerces grenoblois auront été drastiquement réduites.

"LA PAUVRETÉ DU PROJET POUR UNE ENTRÉE EMBLÉMATIQUE"

Il aura aussi installé ses amis d'Alternatiba dans des locaux de la ville afin qu'ils agitent le bocal des thèses de la majorité municipale aux frais du contribuable. Quel bilan ! 

"Sur le fond ce qui frappe c’est la pauvreté du projet pour une entrée emblématique et chargée d’histoire de la ville de Grenoble" a déclaré Alain Carignon au Conseil Municipal du 25 septembre.

Le verbiage, la com', le compartimentage, la menterie et la tricherie ont pour objet justement de camoufler cette pauvreté que la ruine financière de la ville dévoile maintenant dans toute sa dureté.

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