GRENOBLE : LE MARCHE DE NOËL EST MENACÉ

"Le cahier des charges proposé mettrait en danger la tenue même du marché de Noël. On nous propose des tarifs exponentiels sans aucune information du contenu de notre "forfait". Ces surfacturations mettraient en péril l'existence même du marché de Noël. Elles provoqueraient la défaillance de certains artisans et commerçants n'ayant pas fait leurs affaires".

Dans un courrier apolitique adressé à tous les élus, Laurent Gras, du célèbre Père Gras, alerte au nom de tous les commerçants sur les risques qu'Eric Piolle fait peser sur le marché de Noël en augmentant les tarifs de 45 % après avoir augmenté les impôts de 30 % !

AUGMENTATION DE 45 % : PLUS 3000 € PAR CHALET

En effet le tarif de base augmenterait de 6 %, mais le forfait eau (pour avoir accès à un tuyau d'arrosage) de 360 % (de 388€ à 1385 €), le forfait électricité de 255 % (de 194 € à 494 €) soit pour un chalet + 45 %, passant de 6800 € à 9927 €. Plus 3000 € ! Pourquoi se gêner.

B. BOER : "CES COMMERÇANTS SONT COMME LES PROPRIÉTAIRES..."

Imaginons un artisan ou un commerçant qui est aussi propriétaire à Grenoble : Piolle peut lui coûter 250 € supplémentaires par mois à partir de cette année. Ce qu'a relevé dans le débat Brigitte Boer (opposition) : "ces commerçants sont pour vous comme les propriétaires grenoblois, des nantis qui peuvent payer, quel manque de connaissance et de respect pour des personnes qui travaillent pour gagner leur vie" a t-elle lancé au Conseil Municipal lundi quand Eric Piolle proposait de faire adopter ces mesures.

Dominique Spini (opposition) qui parlait au nom de Nathalie Béranger (opposition) qui avait dû s'absenter (car la délibération intervenait vers minuit !) rappelait combien "cet événement est attendu par les Grenoblois".

D. SPINI : "LA VILLE DEVRAIT SE PLIER EN QUATRE POUR LES ACCUEILLIR"

Ajoutant: "c'est une sortie festive, féérique, de bonheur et de joie. Un lieu pour tous, de partage, de solidarité et de fête. La ville de Grenoble devrait se plier en quatre pour les accueillir. Vous faites l'inverse. Vous voulez les matraquer financièrement. C'est le revenu qui fait vivre leurs familles. vous les faites douter de leur participation. Vous les poussez au renoncement."

IL VEUT AUSSI FAIRE PAYER "LA REMISE EN ÉTAT DE LA PLACE"

Ça chauffait dur pour Piolle qui a aussi inventé la "remise en état de la place" après le marché de Noël pour matraquer et la faire payer aux commerçants. Un "concept" tout nouveau pour prendre l'argent. La ville "perdrait" 80 000 € pour une manifestation sur un mois qui attire 150 000 personnes...

SON "OBSERVATOIRE DU TEMPS PRÉSENT" A COUTÉ 210 000 €

Par exemple, Eric Piolle a été capable d'installer à l'esplanade un "observatoire du Temps Présent", objet de bois ridicule et prétentieux qu'il a dû démonter avec précipitation, qui a coûté au contribuable 210 000 €, mais ne peut pas consacrer un centime d'euro au marché de Noël. Pourtant il perçoit 44 millions d'euros de recettes supplémentaires avec la hausse massive des impôts.

LA PLACE VICTOR HUGO RÉNOVÉE ...POUR ACCUEILLIR LE MARCHÉ

Malheureusement pour lui, même son ex Adjoint au Commerce, Maxence Alloto (PS repenti) qu'il vidait ce jour-là de son poste, profitait de l'opportunité pour lui rentrer dedans. Le même qui avait défendu le rétrécissement des fééries de Noël par la suppression des marchés de la place Grenette et du square Léon Martin, qui reconnaissait avoir défendu jusque là des tarifs "assez chers" comparativement aux autres villes, et qui aurait certainement appliqué avec autant de discipline les ordres du Grand Timonier s'il était toujours en poste, s'en est désolidarisé. À quoi ça tient....

Critiquant notamment ces frais "de remise en état, jamais appliqués depuis le début du mandat". Car la place rénovée a d'ailleurs été conçue pour recevoir le marché de Noël...

L. LHEUREUX (Verts/LFI) L'ADJOINTE CATASTROPHE...

En envoyant... l'Adjointe aux cultures au front pour répondre, Eric Piolle ne pouvait pas plus mal choisir. Lucille Lheureux (Verts/LFI) dont le compagnon est recruté par la ville, fait partie du dernier carré des dogmatiques gaucho-bobos, satisfaits d'eux-mêmes sur argent public, sorte de héros de la planète, car ils se déplacent (en ville) en vélo, qu'elle s'est d'ailleurs fait voler. Elle a elle-même monté un commerce qui propose évidemment "des produits zéros déchets et 100 % bio pour vos marmots, uniquement en vente en ligne avec point retrait et livraison en vélo". Rien à voir avec se coltiner des journées et des nuits dans des chalets, avec du personnel à gérer, par tous les temps. Mais même avec ça, ses premiers clients ont fait savoir ce qu'il fallait penser du service rendu ! Une catastrophe.

... JUGE "JUSTE DE DEMANDER CETTE CONTRIBUTION" AUX COMMERÇANTS

Elle a trouvé naturel d'annoncer, mais dans la novlangue Piollesque pour parler d'impôts et de taxes, qu'à l'avenir "les contraintes seraient plus fortes pour les commerçants. ça me semble juste de demander cette contribution". Toutefois, face à la bronca, la majorité municipale a montré qu'elle était très embarrassée. Lucille Lheureux a donc fait amender sa propre délibération pour introduire un mécanisme qui permettrait d'économiser... 200 € sur la hausse moyenne de 3 400 €.

CE MARCHÉ QUI FAIT RÉFÉRENCE À NOËL LEUR DÉPLAIT

Ce rien démontre combien les Rouge/Verts sont mal à l'aise. Car au fond ces lieux de consommation qui font référence à Noël leur déplaisent. D'où la suppression des marchés de Grenette et square Martin dans un premier temps et l'étranglement de celui de la Place Victor Hugo. Ils ont su en parallèle laisser faire la création du centre commercial Neyrpic à St Martin d'Hères et voter l'extension de Grand Place (créé par la gauche et les Verts), temples de la consommation. On sait les conséquences pour le commerce Grenoblois.

"Vous voulez détruire ce qui marche encore" a lancé Alain Carignon à Eric Piolle en lui rappelant combien les grenoblois étaient attachés au marché de Noël, l'un des derniers moments de convivialité qui demeure dans la ville.

La semaine dernière France 3 Alpes traitait de la désertification du centre ville de Grenoble : la mort du marché de Noël aggraverait la situation

LES COMMERÇANTS ONT TOUS APPLIQUÉ LES ORDRES MUNICIPAUX

Dans sa lettre aux élus, Laurent Gras rappelle que les commerçants sont déjà passé dans toutes les fourches caudines de la municipalité : "nous avons tous adhéré jusqu’à présent aux cahiers des charges exigeant sur l’offre proposée défendant l’économie locale, défendant les circuits cours, défendant l’emploi, défendant l’économie sociale et solidaire...".

LA CARTE BANCAIRE À PARTIR D'UN EURO !

Mais aujourd'hui Eric Piolle voudrait aussi imposer aux commerçants dans la convention l'obligation de la carte bancaire à partir de 1 € ! Outre cette méfiance insupportable venant d'un homme lui-même actionnaire à Singapour dans l'opacité la plus totale, ce souhait d'enrichissement des banques avec de si petites transactions (prendre un vin chaud !) est incompréhensible de la part de ceux qui les brocardent en permanence avec leurs amis d'Alternatiba. On marche sur la tête.

ILS SONT EXPOSÉS À UNE FERMETURE POUR DES MOTIFS SÉCURITAIRES

Il s'agit bien d'une menace de mort. Car les commerçants du marché de Noël portent également tous les risques sur leurs épaules : ils sont exposés à une fermeture préfectorale du jour au lendemain pour des motifs sécuritaires. Aucune assurance de perte d’exploitation n’est finançable pour eux.

UN ATTAQUE AU COEUR DE GRENOBLE

Mais en voulant détruire cette manifestation emblématique de la ville, Eric Piolle s'en prend à un symbole grenoblois qui le dépasse. Il n'est pas exclu qu'intervenant après tous ses excès, au milieu de toutes les procédures judiciaires dont il est l'objet, du chaos politique et financier dans lequel il se débat, que cette attaque au coeur de Grenoble ne soit l'assaut de trop. Au-delà des commerçants ce sont les grenoblois qui ne vont pas le laisser faire.

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