L.LHEUREUX (Verts/FI) la NOUVELLE Corinne BERNARD

Le résumé de la politique culturelle de Piolle

Voilà  que pour Clément Berthet (DL du 19/10/20)  « la Ville a manqué d’une ligne claire et affirmée » en matière culturelle. C’est le bilan qu’il tire de 7 ans de mandat dans le secteur.

Imaginons une municipalité de droite qui aurait réduit les subventions, retiré le pouvoir aux artistes dans un certain nombre de théâtres, reçu des volées de bois verts de nombreux créateurs locaux et nationaux,  dont la quasi unanimité du socio-culturel est en révolte, dont l’Adjointe sortante à la culture n’était plus en état de se représenter tellement elle avait échoué ;

IMAGINONS CE QUI S'ÉCRIRAIT S'IL NE S'AGISSAIT PAS de PIOLLE!

Avec un « Magasin » en mort cérébrale du fait d’un sectarisme  municipal affirmé, un ancien Musée des Beaux Arts place de Verdun dont le toit est protégé par des bâches, avec un avis largement partagé d’une totale absence d’empathie avec le monde du spectacle… imaginons ce qu’écrirait Clément Berthet !

L.LHEUREUX a ÉCHOUÉ DANS L'ESPACE PUBLIC ....

On peut résumer ainsi l’exercice de funambule que rapporte le journaliste dans un "dossier" sur la culture publiée par le quotidien. Officie la malheureuse Lucille Lheureux désormais préposée à la culture,  après tant de succès dans « l’espace public » dont elle a été chargée pendant 6 ans. Son bilan parle pour elle.

"CERTAINES DÉCISIONS MAL COMPRISES..."

Elle est contrainte de reconnaitre que dans le secteur culturel  « certaines décisions ont été mal comprises ». Avoir sabré les Musiciens du Louvre, tant et tant de festivals, retiré le Tricycle, fermé le Ciel 2 ans, fait de mauvais choix à St Marie d’En Bas, tué le Magasin, visé MC2, assassiné le Théâtre municipal n’étaient pas des erreurs. Seulement des « décisions mal comprises «  par ces ânes de grenoblois…

Pas besoin de revenir en détail sur le sectarisme municipal à front de boeuf qui a été la marque de sa politique culturelle. Il a été reconnu par tous les acteurs, certains subventionnés se contentant de le dire en off. 

Lucille Lheureux ici avec Corinne Bernard et Pierre Mériaux appartient au clan des durs de la municipalité Piolle

C.BERTHET et les CRITIQUES : "UN SOUPCON de MAUVAISE FOI" 

Que Clément Berthet évoque "un soupçon de mauvaise foi" parmi ceux qui évoquent la politique culturelle ou bien qu'il "serait injuste de dire que rien n’a été fait depuis 2014" démontre ou est la mauvaise foi.

Car les critiques ne disent jamais que "rien n'a été fait". Supprimer la subvention des Musiciens du Louvre, réduire celle de MC2, supprimer des festivals ou bien reprendre en gestion municipale le Théâtre  Municipal, de Poche et 145, ce n'est pas "ne rien faire..." 

LE MAGASIN TRANSFORMÉ EN SECTE a ÉTÉ TUÉ

Par contre établir un dossier culture sans citer ces faits ni  la transformation du Magasin en secte des Rouge/Verts -ou on a même vu Eric Piolle en lévitation-  aboutissant à tuer cet outil culturel emblématique de Grenoble, ce n'est pas tout à fait représentatif de ce qu'on a vu, de ce qui a été écrit depuis les revues spécialisées dans la culture, jusqu'à Mediapart, Libération et de la part de metteurs en scène reconnus. 

Le Magasin avec Buren du temps de Carignon...
... une annexe déserte de la majorité municipale du temps de Piolle

Lucille LHEUREUX "S'AMUSE" 

Clément Berthet rapporte que Lucille Lheureux "s'amuse" parce ce que "tout ce que l'on fait est regardé à la loupe".  Pas spécialement à la loupe mais simplement parce qu'une politique aussi rétrograde suscite des interrogations fortes.

ELLE BALAIE LES CRITIQUES SUR Corinne BERNARD (Verts/Ades) 

Elle "balaie immédiatement les critiques qui ont été formulées sur l’action de celle qu’elle remplace, Corinne Bernard". C'est dire qu'elle se situe dans la totale continuité d'une Adjointe qui a pourtant été débarquée tant la politique qu'elle devait défendre était rejetée. 

L.LHEUREUX : DE TOUS LES MAUVAIS COUPS de PIOLLE 

Avec Lucille Lheureux qui est au service de Piolle depuis une dizaine d'années, qui a été de tous les mauvais coups -un tweet rappelait qu'elle s'opposait à la 4G avec son mentor en 2013 avant de demander maintenant son extension pour combattre la 5G-, elle est de tous les sectarismes et son compagnon est lui-même dans la machinerie municipale. 

En 2013 déjà Lucille Lheureux soutenait Piolle contre la 4G. Le Grand Timonier veut maintenant l'étendre partout contre ... la 5 G. Elle répète comme un perroquet

ELLE DÉCIDE DE LA PROGRAMMATION des THEÂTRES

Comme Eric Piolle le discours est totalement incohérent. Ainsi , sans que Clément Berthet ne le relève, elle peut dire en même temps d'un côté : « Le politique n’est pas là pour remplacer un métier, celui de programmateur» et de l'autre décider seule : « Il n’y a plus de théâtre parisien privé » au théâtre municipal.

LE THEÂTRE PRIVÉ INTERDIT AU MUNICIPAL 

Tant pis pour la baisse de fréquentation massive, la perte de toutes ces pièces de qualité qu'un public fervent venait découvrir au temps de Guy Sisti. Le seul nom de "privé" interdit la représentation d'un théâtre à Grenoble ! La question n'est pas de savoir s'il est bon ou mauvais. Au Conseil Municipal Brigitte Boer, Conseillère d'opposition, a pris la défense du Théâtre afin qu'il redevienne le lieu pour tous les publics.

LE COLLECTIF LE TRICYCLE ÉLIMINÉ

La même Lucille Lheureux qui assume le fait d'avoir retiré la programmation des Théâtres 145 et de Poche au collectif de professionnels rassemblés dans le Tricycle. Qui donc programme sinon la ville directement ? Qui commande les fonctionnaires municipaux sinon les élus ? 

Dommage que le journaliste ne relève pas ces mensonges si évidents. 

LE MUSÉE de PEINTURE MENACÉ A SON TOUR

Au passage notons que le Musée de Peinture est menacé à son tour. On sait ce que ça veut dire quand la municipalité "s’interroge sur la nécessité d’organiser deux grandes expositions par an". Déjà fragilisée, en manque d'investissement, une grande réalisation de la Municipalité Carignon se trouve en danger. Que restera-il au Musée privé de deux expositions annuelles, déjà qu'il comble le manque de moyens en puisant dans ses réserves!  

le collectif du Tricycle envahissant l'hôtel de ville pour protester contre la reprise en mains de la programmation des Théâtres par la municipalité

L.LHEUREUX : "LES RUMEURS SONT FAUSSES..."

On est frappé par le vide sidéral de la politique culturelle. Il s'étale au long de ce dossier du "Dauphiné" à l'occasion duquel Lucille Lheureux se défend maladroitement expliquant que « Les rumeurs sont fausses.  Beaucoup d’investissements ont été réalisés, contrairement à ce qui se dit ». 

Lesquels ? Malheureusement Clément Berthet ne va pas jusqu'à lui demander quelles sont les réalisations emblématiques de la municipalité Piolle et leur coût....

L'ANCIEN MUSÉE DEMEURE ABANDONNÉ

A noter par exemple que Lucille Lheureux cite l'ancien Musée de Peinture de la place de Verdun qui « va s’inscrire dans la carte des lieux culturels. » Il est abandonné, en danger et la municipalité n'a rien fait depuis 6 ans et inscrit 0,2 M€ pour son entretien au budget de la ville alors qu'il réclame de l'ordre de 2 millions d'€ de travaux pour être remis en état ! 

Sur chaque dossier, Lucille Lheureux abuse d'une langue de béton sans aucun rapport avec la réalité culturelle grenobloise.

Une "rumeur " ?

JP SAEZ : "GRENOBLE FUT LA RÉFÉRENCE CULTURELLE NATIONALE"

Malgré sa modération, on retiendra tout de même de Jean-Pierre Saez, le directeur de l’Observatoire national des politiques culturelles qui s'exprime  dans ce même dossier, oppose un cinglant démenti à toute cette logorrhée verbale : « Depuis plus d’un mandat, Grenoble n’est plus dans le peloton de tête des villes en matière culturelle alors qu’elle fut La référence nationale, pendant de longues années, d’une décentralisation culturelle réussie (...) Grenoble fait moins bien relativement que Strasbourg, Bordeaux, Rennes, Nantes, Montpellier, Lyon…  » 

LES ANNÉES CARIGNON ONT ÉTÉ LES ANNÉES PHARES 

En matière culturelle aussi les années Carignon ont été les années phares de la ville et nombre d'acteurs ne manquent pas de le dire en maintes occasions. C'est ce temps d'initiative, de foisonnement, de liberté et d'empathie avec les créateurs que Grenoble doit retrouver.

LA NOUVELLE Corinne BERNARD ÉCHOUERA AUSSI 

C'est bien mal parti avec la nouvelle Corinne Bernard : Lucille Lheureux ne fait que porter des décisions prises par un clan très restreint. Elle n'en est que le mauvais répétiteur.  Mais vouloir imposer à des intervenants parmi les moins adaptés à l'obéissance des dogmes définis ailleurs demeurera mission impossible.  

 

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