CULTURE : E.PIOLLE À NOUVEAU ÉTRILLÉ AU NATIONAL

L'article du Journal des Arts concernant la culture à Grenoble

 Vendredi dernier, le "journal des arts", un bimensuel consacré à la culture, a publié un article complet consacré au bilan d'Eric Piolle sur la culture à Grenoble. Conclusion ? "le bilan est plutôt maussade"... Comme sur tous les sujets, le bilan désastreux d'Eric Piolle nuit à l'image de la ville et à son attractivité.

JEAN-PIERRE SAEZ : "PIOLLE N'A FAIT QUE DIMINUER LES AIDES" 

Jean-Pierre Saez, directeur de l'Observatoire des
politiques culturelles, installé à Grenoble.

Jean-Pierre Saez, directeur de l'Observatoire des politiques culturelles, rappelle dans l'article que la première décision de Piolle en 2014 a été de supprimer la subvention aux musiciens du Louvre, et qu'il a ensuite dans la foulée baissé la subvention de la MC2 (scène nationale) de 100 000 euros. En 2016, il a liquidé Le Ciel, un établissement consacré aux musiques actuelles et il a fermé deux bibliothèques en supprimant les 300 000 euros de leur fonctionnement.

En février 2019 "Grenoble le Changement" énumérait tous les exploits de la municipalité Piolle dans ce domaine. Ces grandes pertes pour la culture grenobloises se font toujours sentir aujourd'hui.

PIOLLE VEUT TOUT CONTRÔLER 

Les seules associations qui ont le droit de garder des subventions de la municipalités, ce sont les amis d'Éric Piolle.

Comme le dit Jérôme Safar, dont les paroles sont rapportés dans l'article, "les acteurs culturels locaux ne veulent pas s'exprimer" car «ils ont une trouille bleue de se voir supprimer leurs subventions».

On se croirait sous le régime soviétique du 20ème siècle. Une parole de travers envers les pouvoirs publiques, et c'est la liberté d'exercer qui s'envole avec les deniers de la ville si nécessaires aux petites associations culturelles.

LES ELUS GÈRENT DIRECTEMENT LA PROGRAMMATION...

L'article rappelle également qu'en 2015, la Mairie a repris sans aucune concertation le contrôle artistique et administratif de deux théâtres de la ville, de leur programmation, comme de celle du Théâtre municipal. C'est pour cette raison que la brillante programmation du théâtre privé de l'époque de Guy Sisti a disparu...et les spectateurs aussi.  

DES BUDGETS EN BAISSE DANS TOUS LES DOMAINES CULTURELS

L'article du Journal des Arts dresse le tableau noir de toutes ces baisses de budget : "Le budget de fonctionnement de la culture a continûment baissé, de 30,5 millions d'euros en 2017, a 28,2 millions en 2018 puis 26,6 millions en 2019, soit une baisse de 4 millions d'euros en trois ans. [...] des économies ont aussi été réalisées sur le personnel culturel dont le budget est passé de 1,07 million d'euros en 2017 a 854 000 euros en 2018."

SPECTACLE VIVANT et MUSIQUE : DIVISE PAR DEUX 

"Le budget de la musique et du spectacle vivant a été divise par deux en passant de 7,1 millions d'euros en 2017 à 3,5 millions en 2018 et 2019. Les subventions culturelles ont, elles aussi, chuté de 6,1 millions d'euros en 2017 et 2018, à 2,4 millions en 2019."

Mais soyez rassurés,  Piolle continue de dire vouloir  "une politique culturelle forte" pour Grenoble... Quel culot. 

LA COM' D'ÉRIC PIOLLE SUR LE DOS DE LA CULTURE

La Tour Perret, qui tombe en ruine et dont la municipalité annonce à chaque élection sa rénovation.

UN NOUVEAU HALLUCINANT MENSONGE

Dans l'article du Journal des Arts, nous avons bien-sûr  droit à la réponse d'Éric Piolle face aux accusations du directeur de l'observatoire des politiques culturelles, et son nouveau mensonge est  hallucinant :

"Dans le domaine muséal, les acquisitions et restaurations d’œuvres sont au régime sec. D'un million d'euros en 2014, leur budget est passé a 200 000 euros en 2019 et 2020. Un budget qu'Eric PioIle explique par la restauration de la tour Perret programmée jusqu'en 2023 dotée d'un budget voté de 8 millions d'euros"

AUCUN FINANCEMENT POUR LA TOUR PERRET

Le chapitre Tour Perret tourne décidément de plus en plus au ridicule à chaque prise de parole de la municipalité...

Alors qu'en 2018, aucun plan de financement n'était prévu pour cette rénovation, et voilà désormais que la division par 5 du budget restauration était calculée et prévue à cet effet ? Aucun investissement n'a été encore consacré par la ville à la rénovation de la Tour Perret et les 8 millions d'€ à venir sont couverts par l'Etat, la Région et le département à 90 % !

Le Grand Timonier utilise maintenant un mensonge pour en couvrir un autre !

L'APPEL A L'AIDE DES ASSOCIATIONS LORS DES MUNICIPALES

Elles sont toutes menacées par la politique municipale 

 

Cela est loin d'être la première fois que le bilan de Piolle en matière de culture est décrié. Déjà en Janvier  2020, 15 des 19 associations socio-culturelles de la ville se sont réunies et ont signé un manifeste pour exprimer leur déception et leur colère :.« Les subventions de la Ville n’ont cessé de baisser, nous entraînant dans des situations critiques », disent-ils. "Ainsi, à la MJC Parmentier le directeur va être licencié tandis qu’à la MJC Anatole-France, c’est un poste d’animateur jeunesse qui a été supprimé.  Dans les conseils d’administration, nous parlons plus de budget que de projets."

Où est l'humanisme chez son futur leader autoproclamé en 2022 ?

GRENOBLE EST DESTINÉE À LA CULTURE

Inauguration du nouveau musée de peinture par Alain Carignon et le premier ministre Edouard Balladur, le 29 janvier 1994

Comment Grenoble a pu arriver aussi bas en matière de culture quand on regarde où elle en était dans les années 1990 ? Comment est-on passé de la reconnaissance de toute la nation dans ce domaine,  au mécontentement, à l'asphyxie, aux créateurs sous le boisseau, aujourd'hui en 2020 ? 

Tout notre collectif espère sincèrement que la municipalité Piolle va changer de cap, retrouver l'ambition d’antan et remettre la culture au centre de la cité. Sinon, il faudra attendre 2026...

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