EN QUÊTE DE SENS ET DE SPIRITUALITÉ
Eric Piolle n'aura pas traîné. A peine avoir enfilé l'écharpe tricolore que la tournée des plateaux "télé" a été relancée. Bye bye Grenoble. Préférant discourir sur la possibilité ou non de regarder des films porno en 5G, Grenoble n'est plus qu'une ligne sur son CV.
Après avoir théorisé le modèle de l'ingénieur en télétravail n'ayant pas besoin de dépasser le bout de la rue, voilà qu'il veut l'appliquer au monde entier... Vaste terrain spirituel pour un ingénieur qui a besoin de 4 téléphones portables pour aller chez le coiffeur.
3 appels plus tard, il trouve le temps de nous vendre sa rupture sur LCI (dimanche 5 juillet 2020 - Le Grand Jury). Débat type auquel le Grenoblois devra s'habituer sans vraiment comprendre où est sa place.
LA RUPTURE EN FERMANT LES VILLES A LA CIRCULATION
Eric Piolle préfère évoquer ses Pyrénées plutôt que Grenoble qu'il réduit à une étape sur le chemin de son destin. Il aurait pu faire ses études dans n'importe quelle ville, son ambition aurait été la même. En ingénieur, il aurait tracé le même plan. L'humain n'y a pas sa place.
INTERDIT DE VIVRE à UN ENDROIT et TRAVAILLER à UN AUTRE
La rupture en fermant les villes à la circulation et peu importe leur situation. Si les Khmers rouges avaient obligé les populations à fuir les villes, Eric le vert, veut les y enfermer afin d'y retrouver du sens.
Dans sa quête, Piolle 2 a oublié sa carte de Grenoble avec ses 3 vallées où "il est interdit de vivre à Voiron et de travailler à Crolles". L'exemple type d'écologie punitive qui assigne chacun à domicile comme si les licenciements, le changement de travail, de vie familiale ... n'existaient pas.
LE PRIX HUMAIN de la DÉCROISSANCE
La décroissance chère à notre candidat est à ce prix là, celui de l'emploi. Pas le sien, mais celui des Grenoblois. Dans le monde de demain, il ne restera plus que des salariés en télétravail -s'ils en ont- et bonne chance pour les autres...
les quais de Grenoble après les décisions de Piolle Ier
OU COMMENT LUTTER CONTRE LA RÉSISTANCE AU CHANGEMENT
Toujours en quête de sens et de spiritualité, Eric Piolle répond au journaliste sur le thème de la résistance au changement et sans se démonter il se cite évidemment en modèle. Piolle a vendu sa voiture et compte sur ses amis pour lui prêter la leur en cas de besoin. Pourquoi tout le monde ne fait pas comme Lui ?
SON CAS EST UNIVERSEL....
Son cas une fois théorisé, il doit s'appliquer mécaniquement au monde entier et ce n'est pas un vulgaire Yannick Jadot, "candidat perdant" des Verts qui va l'arrêter.
... ET LES PROBLÈMES des GRENOBLOIS NE SONT PAS AU DEBAT
Ce qu'il faut retenir du passage de Piolle dans ces émissions, c'est que les problèmes qui préoccupent les Grenoblois ne font pas partie du débat... Les embouteillages, la pollution, la propreté resteront en dehors des écrans de télé.
"GRENOBLE, LE CHICAGO FRANCAIS"
Un contexte qui aboutit à la situation dont les médias ne se lassent pas. Ils acceptent de bien reproduire le blablabla de Piolle.
Mais quand ils veulent réaliser un reportage sur les résultats de la spiritualité de Piolle ça s'intitule : "Grenoble, le Chicago français" symbole de cette résistance au changement...
13 février, la MC2 en arrière plan Un riverain a photographié les voitures en feu rue Capitaine Camine
SANS TOMBER DANS LA CARICATURE
Sans tomber dans la caricature réservée uniquement à ses opposants, notre maire répond à ceux qui auraient encore des doutes : "Ce n'est pas comme si les chars russes étaient à nos portes comme en 1981". Mais vu de Grenoble, les habitants s'inquiètent plus de la délinquance que de l'armée rouge.