DES CHAMPIONS : UN JOUR LES FONTAINES DE GRENOBLE RE-FONCTIONNERONT

Posted On 26 juillet 2024

Alan Confesson, l'Adjoint au Maire (LFI) confident d'Elisa Martin dans l'affaire du sur-salaire camouflé au contribuable et au fisc, est à nouveau très fier de lui. Aux côtés d'une grenobloise, Anne Saoudi, il annonce que 20 fontaines d'eau potable de la ville ont été "réhabilitées" (c'est à dire entretenue, la tâche naturelle de la ville) et ... 5 nouvelles ont été installées (DL du 25/7/24).

En 2020, dans le cadre des "budgets participatifs", Anne Saoudi avait obtenu que 100 000 € soient inscrits à ce travail. La victoire est totale ! Quatre ans après "de nombreuses bornes ont été remises en fonctionnement, même si elle regrette de ne pas en avoir la liste détaillée..." Elle serait, selon un lecteur, attachée territorial à la ville de Grenoble !

Pour Alan Confesson on répond à "un enjeu majeur d’accès à l’eau en ville à une époque où l’on va connaître de plus en plus de vagues de chaleur très marquées par leur intensité et leur durée". C'est dire  si ces 20 fontaines enfin entretenues en 4 ans sont importantes. C'est, n'ayons pas peur des mots, "un enjeu majeur"...

Pour que les grenoblois à qui l'arnaque des budgets participatifs échapperait, rappelons que la hausse d'impôts rapporte sur une année près de 45 milllions d'euros de recettes supplémentaires, tandis que "l'enjeu majeur" aura coûté 100 000 € sur 4 ans..

C. BEYRIE (DL) POSE LA QUESTION QUI FÂCHE

Clémence Beyrie (DL du 25/7/24) qui rend compte de l'opération municipale n'est pas tout à fait dupe et pose la question qui remet tout en ordre : "puisque cette problématique est si centrale, pourquoi la Ville elle-même ne s’en saisit-elle pas, en dehors du budget participatif ?" 

UN TOUR DE PASSE PASSE POUR TRANSFORMER LES RETARDS EN AVANCÉES

En réponse Alan Confesson y voit "de la magie". Nous aussi. Un tour de passe passe en effet qui embobine des citoyens pour camoufler les carences municipales. Transformer les retards en avancées. "C'est toute la magie du budget participatif " reconnait Alan Confesson. Ensuite l'Adjoint patauge car la magie ne suffit pas ! « Bien évidemment, un calendrier d’entretien des équipements publics existe » ajoute t-il à Clémence Beyrie.

PLACE VICTOR HUGO : ÇA FONCTIONNERA AVANT LES ÉLECTIONS

Mais ce calendrier n'est pas connu des grenoblois. Pourquoi, par exemple, la rénovation de la fontaine emblématique de la place Victor Hugo n'a pas été comprise dans le coût faramineux de la refonte de la place ? Alan Confesson se garde bien d'expliquer cette faute majeure malgré "l'enjeu majeur". On a cru comprendre que ce sera réparé avant les élections et on ne doute pas que la mise en fonctionnement de la fontaine de cette place donnera lieu à des annonces municipales dithyrambiques. En voyant l'eau jaillir pendant des décennies les grenoblois n'avaient pas compris qu'ils assistaient à un exploit quotidien.

PLACE NOTRE DAME : C'EST TROP COMPLIQUÉ POUR NOS VISIONNAIRES

S'agissant de la fontaine de la place Notre-Dame, une poubelle à ciel ouvert, elle a une « classification particulière par son caractère artistique » qui nécessite de mettre en place « une réhabilitation plus lourde ». Celle-ci doit faire l’objet d’une « concertation avec les services de l’État compétents dans ce domaine » explique laborieusement Alan Confesson. La municipalité-phare qui a toutes les solutions pour la France et la planète n'arrive pas au bout de cette complexité. Entretenir une fontaine classée...

ON SE DEMANDE COMMENT LES AUTRES ONT FAIT ?

Quand on pense au chantier tout proche, celui de l'ensemble Evêché Cathédrale, qui impliquait l'Etat, les bâtiments de France, le département, la ville, l'Evêché et les archéologues pour les fouilles, on se demande comment la municipalité Carignon a pu le conduire et le réussir ? Peut être en s'en occupant tout simplement ?

GRENOBLE EST DEVENUE RECORDMAN DES ILOTS DE CHALEUR

Dans la ville dont c'est "l'enjeu majeur", 25 % des fontaines ne fonctionnaient pas, la plupart situées dans la partie de la ville la plus sensible aux ilots de chaleur dont Grenoble est devenue recordman sous Piolle : Victor Hugo, Notre Dame, Léon Martin...

Jean-Pierre Gambotti de l’union de Quartier du Centre ville avait justement rappelé leur importance en plaidant aussi pour un budget participatif d’investissement dans les fontaines : « l’eau participe à la fraîcheur en ville et on le voit en ces périodes de canicule. À côté d’une fontaine, on gagne quand même entre 4 et 5 degrés ».

LA MUNICIPALITÉ PIOLLE A FERMÉ DEUX PISCINES

D'autant qu'en parallèle la municipalité Piolle a fermé deux piscines : les Iris à Villeneuve et Vaucanson aux Eaux-Claires ! Toujours cet "enjeu majeur" auquel elle fait face avec anticipation et volontarisme.

Après la dernière sortie d'Alan Confesson, on aurait envie - pour les protéger - de leur conseiller de se taire. De cesser de prendre les grenoblois pour des imbéciles. De faire enfin leur boulot qui n'est pas sorcier : faire fonctionner les bornes à eau et les fontaines existantes !

FAIRE FONCTIONNER ATTÉNUERAIT L'EFFET ILOT DE CHALEUR

Une fois accompli faire savoir modestement aux grenoblois - compte tenu du niveau d'impôts - que ce patrimoine-là fonctionne. Cet héritage des municipalités précédentes permettra d'atténuer l'aggravation de l'effet cuvette grenobloise qui va être de plus en plus lourd à supporter avec le réchauffement climatique et les conséquences des ilots de chaleur créés par les municipalités Piolle.

QUE LA MUNICIPALITÉ ASSUME SON DEVOIR MINIMUM
Le ridicule d'un tel discours de la part d'Alan Confesson se cumule au ridicule de la présence d'un  Adjoint à la fraîcheur ! Dans une ville où la municipalité a pris tant de retard sur les bornes d'eau potable, les fontaines et les espaces de respiration en général, les élus Rouge/Verts sont incapables d'une once d'humilité. Les grenoblois ne sont pas dupes.

Dans un communiqué diffusé hier le groupe d'opposition a d'ailleurs demandé "que la municipalité assume son devoir minimum consistant à faire fonctionner les bornes et les fontaines créées par les municipalités précédentes". Un devoir minimum.