BUDGETS PARTICIPATIFS : E.PIOLLE VEUT SEMER les GRENOBLOIS

«Quand on a interpellé la Ville pour l’état déplorable de la cour de récréation de l’école Clemenceau et pour la sécurisation des abords, elle nous a répondu qu’elle n’avait pas d’argent, plai­dent deux mères d’élèves. Alors, nous avons eu une démarche pragmatique : allons là où il y a de l’ar­gent». (DL du 17/517). ECOLE C.BERNARD:  "FAITES des TUILES"  "Même démarche paradoxale de la ma­ternelle Claude ­Bernard appelée à être fermée en 2018 quand la nouvelle école Simone ­Lagrange se­ra sortie de terre",   poursuit le quotidien régional."  Forts des 500 signatures de leur pétition, les parents ont donc monté un projet habilement nommé “faites des tuiles”. « On nous a dit que le problème venait notamment de la toi­ture défectueuse et que la Ville n’avait pas les moyens de la réparer puisqu’il y en a pour quasiment 200 000 €, souligne Luc André. Voilà pourquoi nous avons donc posé un dossier ici... » « Bon, pour l’instant, c’est un dialogue de sourds, renchérit Dalila. ( DL du 17/5/17) LA MUNICIPALITÉ  SÈME les GRENOBLOIS PAR UN ÉPUISANT DÉDALE  Ces demandes éclairent particulièrement bien l'enfumage municipal. La municipalité sème les grenoblois dans un épuisant dédale qui les amène tout doucement à renoncer à des améliorations indispensables. Elle impose ses propres choix qui couvrent l'essentiel avec brutalité  et renvoie tout le reste à des débats interminables et compliqués avec des financements résiduels par rapport au budget. Ce tour de passe-passe a notamment pour appellation "les budgets participatifs". Considérés comme un grand succès puisque ... 800 grenoblois les auraient sélectionnés. Si on retire les parents et alliés de la municipalité Rouge/Verts on imagine là encore que le nombre de grenoblois est plutôt résiduel. E.PIOLLE : LES PARENTS D’ÉLÈVES ONT "UNE LOGIQUE INDIVIDUALISTE" Ainsi Eric Piolle explique t il doctement aux parents d'élèves de l'école Claude Bernard qu'il a décidé afin "qu’il n’y ait pas de concurrence en­tre territoires et de logique individualiste". Sous entendu les parents d'élèves qui défendent une école sont dans une "logique individualiste" (!). Et il s'étonne que "des gens ne soient pas satisfaits de ce qui a été arbitré". Mais par qui ? On est bien ici au coeur du système. La municipalité arbitre et impose son arbitrage pour expliquer ensuite que toute remise en cause et contraire à l'intérêt général qu'elle a seule défini. ENGAGEMENT N°1: "DONNER LE POUVOIR D'AGIR AVANT LA DÉCISION" A l'opposé de son engagement N°1 : "associer les habitants pour co-construire les projets dés leur élaboration, c'est donner le pouvoir d'agir avant la décision, en lieu et place d'un petit pouvoir d'amendement de projets déjà ficelés..."  En éparpillant des projets d'inégal intérêt et importance -du poulailler au four à pain- elle noie le poisson et interdit tout débat sur toutes les questions des choix fondamentaux et ferme la porte à toute compréhension globale. Les questions d'embellissement, de propreté, d'attractivité, de déplacement, d'insécurité, de densification excessive, de réduction des espaces verts par habitant, les impôts les plus élevés de France avec des services de proximité qui se réduisent ne peuvent aucunement émerger de ce système sophistiqué pour verrouiller. "QUE CENT FLEURS S'ÉPANOUISSENT, QUE CENT ÉCOLES RIVALISENT"  Par contre on peut débattre à l'infini d'un café culturel à tel endroit, de l'installation d'un banc qui devient "un point de rencontre" ou d'un nichoir à chauve souris. L'esprit de la culture trotskyste et de la révolution culturelle demeurent. Il s'agit toujours sous l'égide d'un Guide éclairé qui a défini le chemin et borné strictement le cadre de l'expression de permettre que « que cent fleurs s'épanouissent, que cent écoles rivalisent. » ( Mao). Ainsi des bonnes volontés sincères s'inscrivent elles dans ce schéma et permettent évidemment à des améliorations de s'effectuer. Mais celles-ci pourraient s'accomplir par une méthode bien plus simple, plus rapide et tout autant participative. BUDGETS PARTICIPATIFS : OCCULTER CE QUE LA MUNICIPALITÉ NE VEUT PAS FAIRE Mais surtout les budgets participatifs sont un outil marketing qui  ont pour objet d'occulter tout ce que la municipalité ne veut pas faire. Il suffit d'observer la dégradation de l'espace public, de nos rues, de nos trottoirs, de nos places (place de Metz!) pour constater qu'il n'est pas besoin d'alerte citoyenne pour agir. Mais la municipalité peut opposer à ceux qui protestent que ces nécessités là n'ont pas été proposées ou retenues dans le cadre des budgets participatifs. Et le tour est joué. P.CLOUAIRE (Verts/PG) AVAIT MÊME PROMIS UN GUIDE POUR S'Y RETROUVER ! Trop d'habileté tue l'habileté. La véritable habileté est celle qui ne se voit pas. La municipalité a tellement multiplié les faux outils de participation qui aboutissent tous à une impasse citoyenne qu'elle s'est elle-même perdue dans son labyrinthe. Pascal Clouaire l'Adjoint (Verts/PG) chargé de l'enfumage avait même annoncé l'édition d'un guide en février pour permettre au citoyen de s'y retrouver dans le dédale de la démocratie locale. Le guide n'a pas encore vu le jour. CHERCHER OU POSER LA QUESTION : UN TRAVAIL A PLEIN TEMPS Dans le monde ancien un grenoblois qui voulait soulever un problème interpeller le Maire ou un élu lors d'une assemblée de quartier, ou en écrivant, ou lors d'un rendez-vous ou d'une rencontre avec un élu. Dans le Grenoble du XXI eme siècle il doit d'abord rentrer chez lui, se procurer et lire le guide pour tenter de comprendre ou et quand il peut poser sa question. L'objectif est de le faire abandonner dés cette première étape. Mais s'il s'obstine il apprendra l'existence d'un conseil citoyen "indépendant" auquel il pourra poser sa question. Celui-ci lui répondra que son thème de l'année étant déjà choisi, sa question sera soumise l'année suivante pour savoir si elle peut être retenue. LA DIRECTION de la DÉMOCRATIE LOCALE JUGE LE CONTENU des PÉTITIONS !  Ou bien -justement- qu'il doit élaborer un projet pour le budget participatif qui sera ou non retenu. Encore faut il tomber dans les bonnes dates. Ou encore élaborer une pétition dont la forme et le fond sont jugés par la municipalité à laquelle elle s'adresse. Au bout de quelques aller-retour avec la direction municipale de "la démocratie locale" qui émet des objections, demande des précisions, récuse des chiffres, réduit les textes, s'il est un citoyen normal, c'est à dire pas un professionnel de la citoyenneté, il est quasi-certain qu'il renonce. Et s'il poursuit on connait la sanction : au bout d'un an d'attente sa pétition est dans l'impossibilité de franchir le seuil infranchissable de 20 000 électeurs. LA RÉALITÉ SURGIT PAR D'AUTRES PORTES Cette mise au pas pensée, élaborée et mise en oeuvre avec obstination n'a pas pu étouffer la réalité. Les Unions de Quartiers ont retrouvé de leur vigueur et de leur représentativité car les habitants qui ont besoin d'intervenir librement sur la marche municipale se tournent vers elles. D'où la colère de la municipalité Piolle qui va même jusqu'à les attaquer en justice comme on le voit avec l'Union de Quartier Berriat. Dans ce domaine clef aussi la trahison et la tromperie de la municipalité  se retournent contre elle. Eric Piolle ne dispose plus d'aucune crédibilité et autorité dans le domaine de la participation des citoyens auxquels il a voulu fermer toutes les portes. En vain.  

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