VILLES ATTRACTIVES POUR LES ÉTUDIANTS : LA RÉGRESSION DE GRENOBLE INQUIÉTE

Est-ce du Grenoble-Bashing que de s'inquiéter de la baisse régulière de Grenoble dans le classement annuel de "l'étudiant" ? De la première place avant 2016, Grenoble est passée deuxième en 2017, puis 5ème en 2018 pour être désormais 8ème pour l'année universitaire 2023/24, ex-aequo avec Clermont-Ferrand. Jusqu'où ira la chute ?

EX-AEQUO AVEC... CLERMONT-FERRAND...

On se rapproche de Clermont-Ferrand pour la valeur des biens (!) et on est devenu ex-aequo avec cette ville pour la qualité de vie des étudiants. Il fut un temps où Grenoble était en tête des villes comparables sur tous ces critères (Bordeaux, Lyon, Strasbourg, Nantes, Toulouse, Montpellier).

GRENOBLE RÉGRESSE EN ATTRACTIVITÉ

Ce classement régulier de la revue s'appuie sur des critères objectifs, répétés d'année en année. Logement, transport, emploi, offre de formation, part d’étudiants… sont des invariants auxquels ont été ajoutés l'offre de santé. Le critère de l'attractivité est important à savoir l'évolution du nombre d'étudiants. Or il semble que Grenoble régresse.

C. DESLATTES (Verts/LFI) : L'INSÉCURITÉ EST UN FANTASME

Ce recul est d'autant plus inquiétant qu'en matière de formation et d'emploi, compte-tenu de l'écosystème grenoblois, nos forces dépassent nombre de villes universitaires. Mais nous sommes très mal classés évidemment par les étudiants sur le critère "sécurité", démontrant une fois de plus que cette question n'est pas "un fantasme" comme Céline Deslattes, la porte-parole ( Verts/LFI) d'Eric Piolle l'affirme avec mépris. Mais une préoccupation partagée y compris chez les jeunes et leurs familles.

LES ÉTUDIANTS CLASSENT ENCORE PLUS MAL GRENOBLE

L'alarme est encore plus élevée quand on observe le classement de Grenoble vue par les étudiants eux-mêmes. En effet le classement de "L'Etudiant" repose sur des critères scientifiques, établis. Tandis que le jugement des étudiants est subjectif, résulte de leur ressenti.

Quand on leur demande leur ville préférée, Grenoble arrive en 24ème position, loin derrière la quasi-totalité des grandes villes universitaires. Cette appréciation est presque plus grave que le classement objectif en lui-même.

8ÈME VILLE EUROPÉENNE POUR LA CRIMINALITÉ

Ce dernier confirme la tendance : Grenoble devenue 8ème ville Européenne pour la criminalité a également été classée 185ème, avant-dernière des villes de plus de 100 000 habitants, se rapprochant de Lille (188ème) dans le baromètre des villes où il fait bon vivre. Reculant encore de 21 places...

Tous ces classements n'améliorent l'image de la ville. Ils confirment eux aussi le "ressenti" des habitants qui se trouvent confortés dans leur critique de la politique municipale.

27ÈME SUR 31 POUR LA PART DE NATURE PAR HABITANT

Tout ce qu'on peut regrouper sous le qualificatif "qualité de vie" se dégrade à Grenoble. La municipalité a fait de notre ville une des dernières (27ème sur 31) pour la part de nature en ville par habitant. Pendant qu'elle communiquait sur la végétalisation, elle bétonnait à outrance s'attaquant à tous les jardins privés qui représentent pourtant 50 % de la nature en ville ! Osant même réduire des jardins publics par des constructions comme on le voit rue Henri Tarze, quartier Jean Macé.

LES SPÉCIALISTES CRITIQUENT LES CHOIX TECHNIQUES POUR LE VÉLO

Et même lorsqu'elle s'engage dans une direction louable, comme favoriser le déplacement en vélo, elle le fait dans des conditions contestables. Son choix des pistes bidirectionnelles, parfois au milieu de la chaussée, des autoroutes à vélo dans l'hypercentre est sévèrement critiqué par tous les spécialistes du développement de l'usage du vélo. C'est peut être même une raison pour laquelle ce mode de déplacement tourne seulement autour de 7% de part modale dans la métropole. Car là aussi la communication dithyrambique  sur l'envolée du vélo porte sur une progression partie de quasiment zéro. Il était facile de progresser fortement.

Mais du fait des choix techniques effectués dans la précipitation, le tout com' et hors de toute compétence par Yann Mongaburu (Verts/Ades), les deux roues sont très loin de concurrencer la marche à pieds et la voiture.

LA MUNICIPALITÉ DÉSINTERESSÉE DE LA VIE QUOTIDIENNE DES GRENOBLOIS

La disparition d'Eric Piolle de la vie quotidienne des grenoblois depuis 10 ans produit des effets terribles sur la ville. La municipalité est totalement mobilisée sur son entreprise idéologique. Elle multiplie les "délibérations-cadre" sans effets comme sur la sécurité alimentaire ou bien la création de chartes et conditions afin d'enserrer les activités culturelles et sportives dans ses dogmes. Elle n'a pas de temps ni d'intérêt pour le reste.

À l'heure du bilan qui approche, une fois dégagée la fumée des ridicules déclamations redondantes, énoncées dans une sémantique qui flirte en permanence avec l'apocalypse, il demeure une liste d'éléments factuels qui se cumulent et décrivent la vie des Grenoblois sous Piolle II.

FINANCES : LA TÊTE HORS DE L'EAU JUSQU'EN 2026

Elle n'est pas reluisante. D'autant qu'elle se déroule sur un fond d'orage dangereux. Celui des finances de la ville, exsangues, avec une augmentation d'impôts de 30 % qui permet de tenir la tête hors de l'eau jusqu'en 2026. Tous les clignotants étant au rouge vif, les dépenses de fonctionnement continuant à galoper sans retenue. Après 2026, si les mêmes sont réélus, il faudra une nouvelle hausse massive d'impôts.

LE SYMPTÔME ALARMANT DE LA DÉTERIORATION

Le signal fort du recul de l'attractivité étudiante - régulier depuis 10 ans et en accélération - est le symptôme alarmant de la détérioration de la vie à Grenoble et de son image. D'autant plus préoccupant qu'il concerne la jeunesse. Celle qui vit à Grenoble et celle qui vient à Grenoble.

GRENOBLE A PERDU SES AMBASSADEURS

Pendant des générations, l'une des forces de la ville - notamment - était la parole de ceux qui la fréquentaient ou l'avaient fréquenté. Ils en étaient les relais positifs. Nombre de cadres, de dirigeants, de chercheurs, d'universitaires Français ou étrangers passés par Grenoble sont devenus ses meilleurs ambassadeurs, contribuant à son développement.

En ayant inversé cette tendance historique, retourné l'histoire de la ville, la municipalité nuit aussi gravement à l'avenir de Grenoble.

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