COMMENT L’EXTRÊME-GAUCHE S’ORGANISE ET TROMPE LA PRESSE

Le Dauphiné Libéré consacre une pleine page à quelques militants opposés à la "loi immigration" qui fait débat actuellement. Un cas d'école de la manière dont l'extrême-gauche locale se structure et trompe (ou bénéficie de la complaisance ?) de la presse. 

"UNE LARGE OPPOSITION" TROMPEUSE

Jean-Benoit Vigny, du Dauphiné Libéré, consacre ainsi une pleine page pour dépeindre ce qu'il annonce comme "une large opposition iséroise d’associations, de collectifs, d’ONG et de représentants du monde religieux". Mais la "large opposition" sent un peu le renfermé car, comme nous allons le voir, on retrouve encore et toujours les mêmes quelques militants.

18 organisations signataires au total / entre 5 et 10 personnes représentant la totalité. On sent déjà venir l'arnaque de loin.

LES FAILLES INÉVITABLES DU JOURNALISME

En écrivant son article pour relater la conférence de presse, le journaliste ne contextualise pas qui est à la manœuvre et adopte un ton volontairement complaisant avec les arguments développés. Il y a quelques mois, le même se demandait pourtant "qui est derrière le groupe SaccageGrenoble ?". C'est malheureusement une faille inévitable du journalisme, tributaire des propres orientations idéologiques de l'auteur d'un article. 

LA MULTIPLICATION DES COLLECTIFS POUR FAIRE CROIRE À LA FORCE DU NOMBRE...

La méthode est toujours la même : pour faire croire à la force du nombre, une poignée de personnes se retrouvent derrière une myriade de collectifs finalement composés de peu ou prou les mêmes. Ici, on retrouve la Coordination iséroise de solidarité avec les étrangers migrants (CISEM), le Droit au Logement (DAL38), la LDH (Ligue des Droits de l'Homme), l'AFA (Action Antifasciste Grenoble), un collectif "Migrants en Isère" qui regroupe en fait les autres collectifs pour encore ajouter un signataire... 

La CISEM, l'AFA, le DAL, la LDH... signataires de l'appel à soutenir les trois agresseurs antifas à l'origine du tabassage des jeunes militants de droite.

... TOUS NOYAUTÉS PAR L'EXTRÊME GAUCHE

Points communs entre ces organisations ? D'une part, on les retrouve à chaque fois derrière toutes les action de l'extrême-gauche à Grenoble. Par exemple, ces groupuscules ont signé en chœur l'appel à soutenir les nervis "antifascistes" qui, dans un déchainement de violence, ont tabassé gratuitement en pleine rue à Grenoble des jeunes militants de droite. D'autre part, en dehors de quelques porte-paroles, l'opacité de leur fonctionnement et de leur communication rend difficile à identifier les membres qui les composent.

LE NPA, AU COEUR DE CETTE GALAXIE

Ce fonctionnement opaque est évidemment voulu. Car derrière les façades, on se rend vite compte qu'on retrouve les mêmes boutiquiers... qui convergent très souvent vers le NPA (Nouveau Parti Anticapitaliste), parti d'extrême-gauche (pour donner une idée de qui ils sont : au lendemain des actes terroristes immondes du Hamas en Israël, le NPA était incapable de condamner ces attaques, évoquant un " retour de bâton" ou la "lutte légitime du peuple palestinien"...). 

ROSELINE VACHETTA (CISEM), ANCIENNE DÉPUTÉE EUROPÉENNE NPA 

Roseline Vachetta, qui prend la parole pendant la conférence de presse pour la CISEM, n'est autre qu'une ancienne députée européenne (1999-2004) sous les couleurs de la Ligue Communiste Révolutionnaire, ancêtre du NPA qu'elle a rejoint dès sa création en 2009. Elle écrit encore pour le NPA, pour expliquer que l'Etat est autoritaire, la police "structurellement violente"... Ou encore pour soutenir le burkini au moment où Eric Piolle tentait de l'imposer, expliquant qu'il ne remet pas en cause la laïcité ni l'émancipation des femmes... Elle vit à Grenoble, dans un quartier résidentiel du sud de la ville (notons que sa rue ne compte pas un seul logement social et l'éloigne des quartiers ghettoïsés que son idéologie a abouti à créer). Tout comme la représentante d'Amnesty à cette réunion, qui habite Championnet, quartier bien connu pour sa grande mixité sociale...

roseline vachetta immigration grenoble
Roseline Vachetta lors de la conférence de presse de l'extrême-gauche.

LE DAL38 NOYAUTÉ PAR LE NPA

Le Droit au Logement fait partie de ces officines complètement noyautées par le NPA. Raphaël Beth, qui prend la parole au nom du DAL38 lors de la conférence de presse, en est ainsi très proche. Comme Julien, militant DAL / NPA avec qui il était colocataire d'un appartement ACTIS. À Grenoble, le DAL compte également comme militante historique Patricia Ospelt, ancienne salariée d'ACTIS qui y a conservé un certain réseau... et candidate de la LCR (ancêtre du NPA) aux législatives en 2007 dans la Loire.

Raphaël Beth, la "tête" du DAL à Grenoble, un proche du NPA.

LE DISCOURS IDÉOLOGUE SUR "L'ÉTAT RACISTE"...

Sur le fond, on retrouve le discours pro immigration de base étalé sur une pleine page. Tout y passe et de manière tellement grossière qu'on croirait presque à une caricature : la "fabrique d'exclusion qui fait le lit du fascisme" (dénotant une fine connaissance historique de ces militants fanatisés), le fameux "racisme structurel, racisme d'État" (les immigrés font donc tout pour rejoindre un pays raciste)... Amusant également de lire qu'ils développent l'argument du besoin de régulariser pour les entreprises (les anticapitalistes à la rescousse du "grand capital" pour lui garantir une main d'oeuvre malléable et peu chère !). 

... MALGRÉ LES EFFETS CATASTROPHIQUES DE CETTE IDÉOLOGIE

Les conséquences de cette idéologie de l'immigration sans frein sont pourtant bien visibles. Les français ne s'y trompent pas, 80% estimant qu'on ne peut plus accueillir davantage en France (sans doute 80% de racistes aux yeux de l'extrême-gauche !). À Grenoble, où la municipalité défend les mêmes thèses pro immigration sans contrôle, on voit le résultat. Les campements et bidonvilles se sont multipliés, les écoles sont occupées par des familles, et des primo arrivants sont logés par la ville et les associations dans des quartiers concentrant déjà beaucoup de personnes précaires, ce qui ajoute de la misère à la misère et créé des nasses. Les associations du secteur social constatent une explosion du nombre de bénéficiaires, qui sont principalement des primo arrivants, et jusqu'à 80% des logements d'urgence sont occupés par des personnes déboutées du droit d'asile et donc sous OQTF (obligation de quitter le territoire français)... Et il faudrait continuer à aggraver la situation en ouvrant à fond les vannes de l'immigration, qui ne profite in fine qu'aux filières mafieuses de passeurs ?

Les écoles de Grenoble deviennent des centres d'accueil pour familles immigrées : et il faudrait continuer à encourager l'immigration alors même que nous ne pouvons garantir un logement aux arrivants ?

L'ARRIÈRE-BOUTIQUE DE LA GAUCHE INSTITUTIONNELLE

Ces militants sont en fait l'arrière-boutique de la gauche institutionnelle, qui tient le même discours. Christine Garnier, adjointe Verts/ADES de Piolle, parlait elle-même de "xénophobie de la France" il y a quelques mois, dans la même veine que son tartuffe de Maire qui appelle à "l'accueil inconditionnel" en expliquant que les migrants seraient accueillis à Grenoble... alors qu'il est incapable d'accueillir. Dans le Dauphiné du jour, Cyrielle Chatelain, députée écologiste, a droit à plusieurs colonnes pour expliquer que le sujet de l'immigration revient à s'engager dans des "débats racistes" donc il ne faut pas en parler ! Et Eric Piolle communique avec grand bruit sur sa demande de RDV à l'Elysée pour le logement d'urgence, alors que les écoles de Grenoble sont occupées par des familles immigrées sans toit.

LA COMPLAISANCE MUNICIPALE

L'extrême-gauche et la municipalité rouge/verte se rejoignent ainsi dans une offensive médiatique qui vise à influer sur l'opinion en martelant les mêmes thèses. Cette convergence se mesure aussi par la complaisance des Piollistes avec ces groupuscules. Aux côtés du DAL, il n'est ainsi pas rare de retrouver Bernard Macret, adjoint LFI lors du premier mandat de Piolle. David Laumet, militant DAL, avait également été recruté comme travailleur social par la municipalité lors du précèdent mandat. Encore moins discret : Eric Piolle a conclu un bail pour que la ville mette à disposition le 38 rue d'Alembert, squat des officines d'extrême-gauche grenobloises, à des conditions plus qu'avantageuses. Et la municipalité n'entreprend rien pour expulser les militants anar et "antifas" qui dégradent la villa Kaminski qu'ils squattent rue des Alliés.

Bernard Macret (à gauche), ex adjoint de Piolle ici avec le DAL

UN FONCTIONNEMENT À DÉNONCER

Ce fonctionnement nébuleux, ces organisations d'activistes d'extrême-gauche qui ont recours à des méthodes d'action dures (et légitiment la violence contre ceux qui ne pensent pas comme eux) créent un climat idéologique, font progresser les idées de la municipalité Piolle et jouent pour elle le rôle d'idiots utiles, d'ouvreurs de la fenêtre d'Overton. Tout comme les officines vertes (Alternatiba, Extinction Rebellion...) qui en sont des relais sur le terrain écologique (lire nos articles ici et ici). Pour enrayer ce système, il est indispensable de le détailler et d'en dénoncer le fonctionnement. Ce à quoi nous nous attelons, et ce que devraient au moins contextualiser les journalistes qui traitent de ces organisations, comme ils le font très facilement pour les collectifs estampillés à droite ou opposants à la municipalité...

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