PIOLLE DANS « CHALLENGES » POUR FAIRE LA LECON AUX FRANCAIS
Fidèle à sa stratégie de fuir Grenoble pour des ambitions nationales auxquelles personne ne croit, Eric Piolle donnait ces derniers jours un entretien à la revue "Challenges". Un article d'une page et demi qui ne fait honneur ni au Maire ni à la journaliste qui l'a rédigé.
E. PIOLLE VOIT CHEZ MACRON SES PROPRES DÉFAUTS...
L'entretien commence fort avec un Eric Piolle qui affirme coup sur coup "à chaque fois qu'on croit à Emmanuel Macron, on est déçus" et "à l'heure d'en tirer des actions concrètes, c'est du foutage de gueule". Une critique qui fait encore davantage sens si l'on remplace le nom du Président de la République par celui qui la formule et a, à chaque fois, promis des montagnes qui ont accouché de souris à Grenoble.
...ET OSE CRITIQUER DES POINTS OÙ IL A LUI-MÊME ÉCHOUÉ
Eric Piolle se permet deux critiques plus spécifiques... et précisément sur des sujets pour lesquels il a lui-même échoué. Il explique que "la priorité devrait être de mieux isoler les logements" quand on en a rénové à peine 2700 grâce aux dispositifs grenoblois... en 11 ans ! Dans la même veine, il appelle le gouvernement à "favoriser le vélo, les transports en commun". Au niveau local, la part modale du vélo a progressé de 3 maigres points malgré des millions investis, loin des promesses de la tripler. Et la fréquentation des transports en commun baisse tandis que leur part modale stagne depuis 10 ans.
SUR LE FOND, LA CONTRAINTE
Fort de cet impressionnant bilan local, le phare de l'occident précise ensuite un peu plus son projet de société, aussi austère que le personnage. C'est l'ambition de la contrainte. Pour "revoir fondamentalement nos modes de vie", Eric Piolle ne jure que par la "sobriété mesurée" et fustige "l'écologie productiviste qui aime la bagnole et refuse de fâcher les agriculteurs" (!). Avec toute l'arrogance de ces sachants, autoproclamés détenteurs de la vérité, persuadés de pouvoir prédire l'état du monde en 2050 alors qu'ils sont incapables de gérer le présent, et dont les vieilles lunes idéologiques se sont révélées être des erreurs que l'on paye très cher (leur lobbying anti nucléaire acharné contribue à éloigner l'objectif de neutralité carbone par exemple : quels visionnaires).
SUR LA FORME, LA BRUTALITÉ
Pour imposer sa "sobriété" (novlangue pour dire "décroissance"), la machine Piolle ne fait pas dans la dentelle. Il souhaite des "règles collectives" (comprendre : "contraintes"). Malgré les choix sémantiques pour adoucir le projet, on comprend vite la violence. C'est la société de l'interdiction, avec par exemple la suppression des chèques carburants et la limitation des voyages. Et celle de la taxation, avec un "arsenal de taxes" sur tout et n'importe quoi pour matraquer les entreprises. Sans se soucier de l'acceptabilité sociale, car Eric Piolle assume vouloir "provoquer des chocs", admettant que "ça génère du conflit". L'autoritarisme et la brutalité dont il nous a si souvent fait montre à Grenoble.
LE DONNEUR DE LECONS FAIT CROIRE QU'IL ARRÊTE L'AVION !
Pour faire croire au gogo qu'il est lui-même exemplaire, il ose expliquer à la journaliste qu'il a arrêté l'avion pour les déplacements avec sa famille. Tartufferie sans nom après une vie de cadre à parcourir la planète, et alors qu'il part 10 jours à Rio en avion avec une adjointe aux frais du contribuable grenoblois début novembre ! La contradiction entre le discours politique et les actions de l'homme est effarante. Autre exemple : il n'y a que Piolle pour s'attaquer au "consumérisme" tout en étant actionnaire à Singapour d'une société qui vend des logiciels aux banques. Faites ce que je dis, pas ce que je fais. Comme ces élus grenoblois chantres de la densification mais qui habitent des maisons et villas...
LA JOURNALISTE ÉGRÈNE DES ÉLÉMENTS SANS VÉRIFIER
Le problème, c'est que la journaliste Gaëlle Macke ne rappelle aucun de ces faits, se contentant d'égrener les éléments que Piolle lui donne sans les vérifier ni les mettre en rapport avec son action local. Son fil rouge est clair : écrire la fable d'un Maire qui aurait réussi à imposer des mesures fortes aux Grenoblois, et qui voudrait désormais faire de même... pour la France. Ce qui n'est pas une posture journalistique mais plutôt un axe de communication de conseiller en image.
LA PUB N'EST PAS "ÉRADIQUÉE"
Elle se retrouve ainsi à affirmer que le Maire aurait délogé 20 000 voitures du centre (avec une part modale de l'auto supérieure à 40%, loin devant les autres, on est en droit de s'interroger sur ce chiffre sorti de nulle part) ou qu'il aurait "éradiqué la publicité urbaine"... C'est pourtant les Verts de Piolle, via son ex favori Yann Mongaburu, alors Président du SMMAG, qui ont renouvelé les contrats de pubs pour les arrêts de transports en commun avec JCDecaux jusqu'en 2031. On communique d'une main sur la suppression et on fait l'inverse de l'autre, en catimini pour engranger des recettes après avoir surendetté le SMMAG (pour ne rien faire de plus en matière de transports en commun !).
REVOILÀ LES CONTREVÉRITÉS SUR LA TAXE FONCIÈRE
Gaëlle Macke laisse également le Maire étaler une fois de plus ses contrevérités sur l'augmentation massive de la taxe foncière, qu'il décrète "nécessaire pour le développement du vélo, la baisse des tarifs des transports, la rénovation énergétique". Par développement du vélo, il entend une école du vélo à 1,2 millions d'euros qui n'est en aucun cas "nécessaire" ; la baisse des tarifs des transports (il parlait jusqu'à il y a très peu de "gratuité" !) a été démystifiée et est une promesse en l'air de plus sur le sujet ; et les quelques aides supplémentaires aux bailleurs pour la rénovation ne compensent en fait même pas le coût de la hausse de taxe foncière qu'ils subissent à cause de ce funeste choix de la municipalité. L'ex adjoint aux finances, Hakim Sabri, a lui même concédé que "le bouclier social et climatique" est une arnaque.
LES GRENOBLOIS ONT-ILS VRAIMENT "CONSENTI" ?
Mais qu'importe pour la journaliste qui n'a pas le temps de confronter les propos de Piolle à la réalité grenobloise. Elle le laisse dérouler pour ensuite asséner que "ce qu'il a fait consentir aux Grenoblois, il se fait fort de le faire accepter aux français". Mais peut-on affirmer ainsi que les Grenoblois ont consenti ? Sur les deux sujets majeurs qui agitent le débat local depuis près d'un an, la hausse d'impôts et la vente de Grenoble-Habitat, Eric Piolle a menti pendant la campagne électorale (s'engageant à ne pas les augmenter et à ne pas vendre au privé), trompant ceux qui lui ont fait confiance. Ajoutez à cela l'abstention massive liée au COVID aux dernières élections qui fait du Maire l'un des moins bien élus de l'histoire de la ville, et on peut raisonnablement douter du "consentement" des habitants.
PERSONNE NE CROIT EN ÉRIC PIOLLE
L'article se termine tout de même par un constat implacable : Eric Piolle en est "encore loin", rappelant qu'il a terminé avant-dernier de la primaire des Verts pour la présidentielle en 2021. Éclipsé au niveau national par d'autres personnalités avec autrement plus de potentiel, ayant considérablement abimé l'image de Grenoble, lui-même isolé politiquement à la métropole et dans son conseil rempli de "frondeurs", très affaibli par sa condamnation pour favoritisme en cette rentrée... Il n'y a décidément qu'Eric Piolle pour s'entêter à croire en son étoile nationale. À moins que ces ambitions ne soient qu'un contrefeu pour fuir Grenoble, où la gronde ne cesse de monter après près de 10 ans de gestion dont les Grenoblois mesurent de plus en plus les dégâts ?
Cela fait un an environ que je dit que piolle et macron sont identiques
Nous a Grenoble ont a la totale
Un président et un maire qui nous pompe
Du jamais vue moi perso je perd au total 3000 euros pour l’année entre ces deux ….
Toute la vérité sur un individu sans scrupule , qui de plus nous, assomme de taxes (foncière +25%) soit 32% avec les 7% du gouvernement) , alors que lui-même n’habite pas Grenoble. Se permet de vendre un bien ne lui appartenant pas (Grenoble habitat) , met toutes les rue de Grenoble payante sans vergogne et j’en passe .Un désastre pour les habitants , les commerces et les agence immobilières . Je ne remercie pas ceux qui l’ont réélu .
N’importe quoi il ferait mieux de s’occuper de notre ville qui en a vraiment besoin
A ce niveau là de mensonges ou plus exactement de représentations et de projections fausses, et de transfert de son propre comportement délétaire sur l’autre … serait-ce une pathologie qui empêche d’ intégrer la simple réalité du monde ordinaire et qui fait vivre dans un monde imaginé tout en se dédouanant ?
Outres Singapour, on dirait que Piolle a largement investi en faveur de communicants, influenceurs, pubards… capables non seulement de lui décrocher des apparitions ponctuelles dans les médias nationaux mais surtout de lui éviter les questions gênantes lors de chaque interview.
Un jour, peut-être, des journalistes exigeants s’empareront du « sujet Grenoble » pour le traiter de long en large.
En attendant, mes amis parisiens trouvent « qu’il a l’air super ton maire, j’lai lu dans Libé ! ».
Ben non, mes amis, pas du tout…
Marre de la pub, du vernis, de l’arnaque, du toc bien emballé…
En plus, ces fines lames de la com’ Piolliste ne sont pas de gentils militants bénévoles qui se contentent d’une soupe au bar Radis. Non, on les paye grassement pour bidouiller quelques formules creuses un peu punchy.