IMPÔTS : LES GRENOBLOIS RECOIVENT L’ADDITION DE PIOLLE

Alors que les avis d'imposition de taxe foncière arrivent dans les boites aux lettres et sont mis en ligne sur impots.gouv.fr, de nombreux Grenoblois découvrent avec stupeur le montant de la hausse... alors qu'Eric Piolle avait promis lors de la campagne municipale de ne pas augmenter les impôts.

+32% D'AUGMENTATION DE TAXE FONCIÈRE

Et le moins qu'on puisse dire, c'est que l'addition est douloureuse. Les bases nationales ont été revalorisées de 7% et en mars, Eric Piolle avait fait voter au forceps une augmentation de ... 25% ! Soit +32% d'augmentation, alors que la hausse du coût de la vie (alimentaire, gaz, électricité...) impacte déjà durement les finances des ménages grenoblois. On aurait pas pu faire pire timing.

+33.2% d'augmentation dont +25% décidée par Eric Piolle seul : bienvenue à Grenoble.

PREMIÈRE VILLE POUR L'IMPÔT

Grenoble était déjà première ville de sa strate pour les impôts locaux depuis l'augmentation de 9% en 2009 par le Maire Michel Destot. Une augmentation vivement critiquée en son temps par... les Verts. En imposant cette nouvelle hausse astronomique, le système Piolle nous propulse désormais loin devant toutes les autres villes comparables. En tête pour l'impôt, pour le prix du stationnement, pour la délinquance... Avec lui, Grenoble aura enchainé les records dont on se passerait bien. 

LA TRIPLE PEINE POUR LES PROPRIÉTAIRES 

Pour les propriétaires, c'est la triple peine. Ils subissent déjà l'un des prix de l'immobilier les plus faibles comparativement aux autres villes de même strate (une perte énorme : sous Carignon, le prix du m² à Grenoble était supérieur à celui de Lyon !). Ils payent l'impôt foncier le plus élevé des grandes villes. Et on peut encore ajouter à ce sinistre tableau le fait que la plupart des logements neufs sont situés dans des "écoquartiers", cette arnaque grenobloise avec 50% de logements sociaux : à peine acheté, le bien perd déjà de la valeur. 

La valeur des biens à Grenoble est en queue de peloton des villes de taille comparable ((Lille, Rennes, Strasbourg, Nantes, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Montpellier...)

LES GRENOBLOIS DÉCOUVRENT L'ADDITION

De nombreux Grenoblois n'avaient pas suivi les débats au moment du vote du budget en mars dernier, et n'étaient donc pas au courant de cette hausse avant de recevoir leur feuille d'imposition cette semaine. La découverte de l'addition est douloureuse. Sur les réseaux sociaux, par mail, ils ont été nombreux à s'offusquer de ce matraquage fiscal.  

2000 EUROS DE TAXE POUR 60M²

TF1 a consacré un reportage de son 20h à l'augmentation de la taxe foncière à Grenoble. Les témoignages de propriétaires sont sans appel. Un Grenoblois explique ainsi aux journalistes que pour son 60m², il payera cette année près de 2000 euros... une hausse de 420 euros ! "Il y en a ras-le-bol de ces taxes" ajoute un autre habitant. 

ON CRÉE UNE VILLE SANS PROPRIÉTAIRES

Une autre grenobloise, locataire, lâche désabusée : "je préfère rester locataire, Tant pis. C'est comme ça, on ne laisse pas de biens à nos enfants. Mais c'est impossible". Alors que le nombre de propriétaires grenoblois est déjà faible, Eric Piolle va aggraver la situation avec cette pression fiscale. Alors qu'elle représentait jusque-là l'essentiel des propriétaires grenoblois, il conduit à exclure la classe moyenne de la possibilité d'acheter et de se constituer un petit patrimoine. Pourtant, nous avons sous nos yeux les conséquences de quartiers entiers sans mixité sociale, avec quasi uniquement des locataires (parfois plus de 50% de logements sociaux, et de rares appartements achetés... pour profiter de la loi Pinel). C'est la paupérisation à vitesse grand V, et la spirale infernale du déclin de la qualité de vie qui s'ensuit dans ces secteurs.

L'HYPOCRITE SIMULATEUR CRÉÉ PAR LA VILLE

Consciente de la levée de boucliers à venir, la ville de Grenoble a mis en ligne un simulateur pour que chaque propriétaire puisse calculer la hausse qui le touchera. Avec un petit tour de passe-passe : le simulateur propose de renseigner l'ancien montant de la taxe d'habitation et ose ensuite expliquer que finalement, le propriétaire économise de l'argent avec l'augmentation de sa taxe foncière... Un argument hypocrite régulièrement repris par Piolle : on devrait presque le remercier de ne pas payer autant qu'avec la taxe d'habitation, alors que lui et ses amis politiques s'étaient vivement opposés à la suppression de cette taxe décidée par le gouvernement !

Le simulateur municipal insiste pour que le propriétaire rentre le montant de son ancienne taxe d'habitation pour lui faire croire qu'il a fait des économies... Pas de chance ici : l'auteur de la capture d'écran a acheté son appartement en 2020 et n'a donc jamais eu à s'acquitter de la TH.

ERIC PIOLLE SORT LES RAMES

Eric Piolle est même allé parader sur BFM TV pour diffuser ses éléments de langage. Conscient que cette hausse est une hérésie, il tente de la maquiller comme un vrai choix pour "l’investissement massif pour adapter nos villes et réduire les inégalités" ! En réalité, cette fable d'un "bouclier social et écologique" a été débunkée depuis des mois, y compris par les anciens élus de la majorité exclus pour ne pas avoir voté la hausse : ce n'est qu'un élément de communication pour faire avaler la pilule

PIOLLE A CONDUIT GRENOBLE AU BORD DU GOUFFRE...

La véritable raison de cette hausse est bien plus simple : la ville est au bord de l'asphyxie financière. Et ce par la faute d'Eric Piolle. Jugez vous-même : élu en 2014, il contracte immédiatement un énorme emprunt pour "solder l'ère Destot". Puis il impose en 2016 un plan d'austérité massif (qui se solde notamment par la fermeture de deux bibliothèques). En parallèle, il contracte emprunts sur emprunts, portant la dette à un niveau historique. Enfin, il vend les bijoux de famille avec GEG bradé à la Métropole pour 30 millions d'euros dès 2018. 

... ET AUGMENTE LES IMPÔTS POUR BOUCLER SON BUDGET

Cette gestion à la petite semaine n'a pas suffi. Résultat : la ville a toujours des ratios financiers catastrophiques et il en vient à augmenter massivement les impôts (+44 millions de recettes) pour péniblement boucler son budget. En plus de tenter de vendre la compagnie de chauffage à la Métropole pour 11 millions d'euros, et de céder Grenoble-Habitat au privé pour 34 millions d'euros ! Et tout ceci ne suffira toujours pas, car Eric Piolle se refuse encore et toujours à engager la moindre réforme de structure pour corriger le tir. Il a simplement grillé toutes les cartouches à sa disposition pour éviter d'avoir à réaugmenter les impôts d'ici la fin du mandat. Tant pis pour ceux qui lui succèderont. 

CETTE AUGMENTATION NE CHANGERA RIEN

Cette explosion de la taxe foncière vise simplement à lui accorder un sursis pendant que la ville poursuit la dérive financière dans laquelle il l'a engagée du fait de sa gestion catastrophique. Les Grenoblois ont droit à la vérité : leur quotidien ne se verra aucunement amélioré par cette hausse. La ville ne sera ni plus propre, ni plus sûre, ni même mieux armée pour faire face au réchauffement puisque le Maire entend bien poursuivre sa politique de densification qui a fait de nous la première ville de France pour les îlots de chaleur !

En 2 minutes sur TéléGrenoble, Alain Carignon expose la situation de la ville après 2 mandats d'Eric Piolle.

LES PROPOSITIONS DE L'OPPOSITION AURAIENT PERMIS D'ÉVITER LA HAUSSE

Depuis près d'un an, le groupe d'opposition présidé par Alain Carignon combat cette hausse. Dès 2020, il annonçait d'ailleurs que sans réformes, Eric Piolle serait contraint d'augmenter les impôts. Ca n'a pas manqué. Pour tenter de l'éviter, le groupe a proposé une dizaine d'amendements à même de réduire les dépenses de fonctionnement de la ville et de lui redonner des marges de manœuvres financières sans avoir à ponctionner les Grenoblois (rendez-vous ici pour les propositions). En vain : les élus de la majorité Piolle n'ont rien voulu entendre... ni même les groupes socialistes et d'Emilie Chalas (LREM) qui se sont bornés à déplorer la hausse sans proposer quoi que ce soit pour l'éviter.

UN RECOURS QUI DOIT ÊTRE JUGÉ SUR LE FOND

Le groupe d'opposition ne s'est pas arrêté au vote de l'augmentation par le conseil municipal : il a poursuivi son action devant les tribunaux en engageant un recours pour contester le budget porté par l'avocat Me Thierry Aldeguer. Le juge a estimé qu'il n'y avait pas urgence à statuer et a rejeté le référé... mais il doit encore rendre sa décision sur le fond. Le budget pourrait donc être retoqué et la hausse d'impôts annulée dans quelques mois... L'Union nationale des propriétaires immobiliers de l'Isère (UNPI 38) a également engagé un recours similaire pour défendre les propriétaires grenoblois.

SANS REDRESSEMENT, LES IMPÔTS AUGMENTERONT ENCORE

Quelle que soit l'issue de ce recours, Grenoble ne pourra pas faire l'économie de sérieuses réformes de structures pour retrouver des finances saines et cesser le matraquage fiscal. Des économies de fonctionnement sont tout à fait possibles avec un peu de courage. La part de la masse salariale a par exemple explosé (près de 20 point supplémentaires par rapport aux années Carignon) alors que chacun peut constater un niveau de service rendu de plus en plus faible ! La métropole est dans une situation similaire à la ville, avec une dette qui crève les plafonds, et le Président Christophe Ferrari fait aussi planer la menace d'augmentations d'impôts à venir...

Pour l'instant, seul le groupe d'Alain Carignon a mis sur la table des propositions à même de redresser les finances et d'éviter la catastrophe pour les habitants. Alors que les élections municipales approchent (dans deux ans et demi), il faudra se méfier des vendeurs de rêves qui critiquent tout et promettent la lune, sans jamais oser dire comment ils comptent financer leurs projets. Aucune équipe municipale ne pourra se passer de la nécessité de retrouver des finances saines au préalable. 

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