NOUVEL ÉCHANGE DE BALLES ENTRE PIOLLE ET FERRARI
La guerre des gangs politiciens n'en finit plus. Par voie de presse interposée, Christophe Ferrari (PS repenti) relance une salve contre Eric Piolle.
LES ACCUSATIONS DE PIOLLE
Invité de TéléGrenoble vendredi dernier, Eric Piolle a (r)ouvert les hostilités en sortant du chapeau une nouvelle attaque. Selon lui, Christophe Ferrari aurait fait passer au conseil métropolitain en 2018 une augmentation de ses indemnités de 10 000 euros par an à l'insu du plein gré des conseillers.
LA "TRUMPISATION" DE PIOLLE
La réponse du mis en cause ne s'est pas faite attendre. Il a tout simplement expliqué que c'est faux, et ne s'est pas privé d'égratigner Piolle au passage : en le renvoyant à ses actions au sein d'une société "d'optimisation fiscale" basée à Singapour, en ironisant sur le fait qu'il n'a jamais demandé au Maire de Grenoble de rembourser son indemnité de Maire quand il a passé la moitié du temps loin de Grenoble pendant 2 ans pour la primaire des Verts... et en dénoncant sa "trumpisation".
UNE NOUVELLE PIÈCE DANS LA MACHINE...
La passe d'armes aurait pu s'arrêter là mais Christophe Ferrari en a remis une couche avec un communiqué publié sur sa page Facebook hier. Il explique ainsi que la méprise de Piolle vient d'une "erreur" dans sa déclaration de revenus à la HATVP, et que l'erreur est désormais corrigée. Pour preuve, il publie toutes les délibérations de la métropole relatives aux indemnités des élus.
... ET UN NOUVEAU SULFATAGE EN RÈGLES
Le président de la métro se durcit également dans ses propos à l'encontre de son ancien ami politique. Il parle ainsi de « déclarations mensongères et malhonnêtes », de « propos de caniveau », d'une « tempête dans un verre d’eau et de fake news »... Il en remet une couche sur l'implication pour sa ville d'un "Eric Piolle manifestement pas focalisé sur la Ville de Grenoble et ses habitantes et habitants, ni dans un travail en bonne intelligence avec la Métropole".
À GRENOBLE, LES INDEMNITÉS ONT EXPLOSÉ
Fidèle à son hypocrisie et à ses méthodes malhonnêtes, Piolle invente de toute pièce une histoire d'augmentation d'indemnité alors qu'à Grenoble, il les a fait exploser. Les élus du mandat 2020/2026 coûtent au total à la ville environ 800 000 euros de plus que ceux du précèdent mandat (dans une ville aux finances exsangues, faut-il le rappeler..). La faute à une armée mexicaine où quasi tous les élus de la majorité sont adjoints ou conseillers délégués pour toucher davantage : c'est d'ailleurs une indemnité confortable qui en empêche certains de quitter la majorité, quand bien même ils sont excédés par la violence du Maire et de son système aux ordres...
LE COMBAT DE COCHONS DANS LA BOUE
Il y a quelque chose d'impressionnant dans la chute d'Eric Piolle, passé de chantre du rassemblement de la gauche qui s'estimait au-dessus de la mêlée et des petits combats pas à son niveau, à diviseur en chef de la majorité métropolitaine, cerné par les affaires avec l'épée de Damoclès du jugement de la cour d'appel qui tombera en septembre, et réduit à se battre dans la boue comme un cochon pour des futilités qui ne tiennent que de l'ego et de la rancœur mal digérée.
3 ANS DE TENSIONS
On touche là aux limites du personnage : Piolle est incapable de supporter l'échec ni même la simple remise en question. S'estimant intellectuellement supérieur à Ferrari, il ne s'est jamais remis de sa défaite lorsqu'il a tenté d'imposer Yann Mongaburu Président de la métro et qu'il a été massivement rejeté. Les tensions internes à la majorité ont démarré là, puis se sont creusées sur tous les sujets stratégiques (ZFE, budget...). 3 ans que le bateau ivre métropolitain vit à ce rythme.
LA HAINE ATTEINT DES SOMMETS...
Parce qu'ils se permettent tous les coups, les Verts en la personne de Mongaburu avaient d'ailleurs fait un signalement à propos de l'utilisation de la voiture de fonction de Christophe Ferrari, une affaire qui lui vaut aujourd'hui une enquête. Tous les moyens sont bons aux yeux d'Eric Piolle pour attirer son adversaire dans la fange. La haine a aujourd'hui atteint son paroxysme, et le combat de boues n'est pas prêt de s'arrêter vue la teneur des échanges désormais. La suite s'écrira au conseil métropolitain du 7 juillet : les élus du groupe Piolliste devraient se voir retirer une Vice-Présidence par Ferrari qui veut les affaiblir un peu plus.
... ET LES MÉTROPOLITAINS TRINQUENT
Cette guerre des gangs pourrait avoir quelque chose de divertissant si elle ne se jouait pas sur nos impôts, et sur le dos des grenoblois et des métropolitains. Car pendant que les deux poids lourds de la "majorité" (elle n'en a plus que le nom) se tirent dessus, les institutions déjà affaiblies par une gestion catastrophique tournent au ralenti. Et c'est tout un territoire qui fait du sur place.
Faites ce que je dis,mais ne faites pas ce que je fais,tous à mettre dans le même panier,l’appât du gain est irrésistible sinon ils ne se battaient pas pour conserver leurs sièges!
Pourquoi C. Ferrari ne porte-t-il pas plainte pour diffamation contre E. Piolle ?
Pourquoi C. Ferrari écarte-t-il un collègue de E. Piolle à la Métro plutôt que le Maire de Grenoble lui-même ?
E.Piolle n’est pas lui-même membre de l’exécutif. Ce sont ses proches comme Yann Mongaburu, Anne-Sophie Olmos, Salima Djidel Vice Présidents et élus grenoblois. Il faut préciser que Lionel Coiffard de Vizille se comporte en sujet obéissant de Piolle. La vérité est que Ferrari, s’il était honnête, devrait se séparer du groupe Piolle qui est dans la majorité en la combattant
A quoi correspond « l’exécutif »? l’exécutif de quoi? Et que vient faire le camarade Coiffard dans votre réponse? Merci
L’exécutif métropolitain, c’est à dire le Président et les Vice-Présidents de la Métro. Lionel Coiffard est un élu du groupe UMA (le groupe de Piolle), co-président de ce groupe, et c’est à lui que Christophe Ferrari a décidé de retirer sa délégation.
Le problème dans ce pays est qu’il y a trop d’état, l’état s’immisce dans tout.
Alors ça donne le résultat suivant, les élus de gauche sont présidents des sociétés publiques, semi publiques, comme si le fait d’être élu donnait une quelconque compétence pour gérer une entreprise, aussi publique soit elle.
Quelle compétence justifie que Grenoble habitat, GEG, Semitag, et autres, aient tous à leur tête des élus du camp de gauche ?
Cela devrait être interdit.
Si d’une certaine façon ils profitent tous de l’argent du contribuable c’est à cause de la mentalité ambiante dans ce pays depuis des décennies.