IMPÔTS : LA (VRAIE) RAISON DE L’AUGMENTATION

La hausse massive d'impôts souhaitée par Eric Piolle n'a pas fini de faire parler. Nous vous expliquons aujourd'hui, au-delà de sa communication, pourquoi il a pris cette décision.

+17% POUR ÉVITER LA MISE SOUS TUTELLE

"Une hausse de 17% des taux vous aurait suffi pour éviter une mise sous tutelle de la Préfecture". Le pavé dans la mare jeté par Lionel Picollet (conseiller démissionnaire de la majorité) lundi au conseil confirme les alertes du Groupe d'Opposition. 2 ans après son élection en 2014, Grenoble était au bord de la mise sous tutelle et Piolle lançait un plan d'austérité massif pour garder la tête hors de l'eau. 2 ans après sa réélection, la ville est à nouveau au bord de la tutelle et Piolle choisit cette fois la hausse d'impôts record et l'endettement massif. 

Lionel Picollet, lundi au conseil.

44 MILLIONS D'EUROS DE RECETTES... POUR 3 MILLIONS D'INVESTISSEMENT !

On voit clairement cette utilisation de la taxe foncière pour éviter le désastre en se penchant sur les chiffres. La hausse de la taxe foncière se traduira par une augmentation des recettes de 44 millions d'euros. Or, en 2023, les dépenses de fonctionnement bondiront de ... 41 millions d'euros ! Soit 3 pauvres millions supplémentaires pour de l'investissement, et la quasi totalité de la hausse pour absorber l'incurie de la gestion piollesque. 

LES IMPÔTS POUR FINANCER L'EXPLOSION DES DÉPENSES DE FONCTIONNEMENT

Sans sa hausse d'impôts, Eric Piolle n'aurait donc pas réussi à éviter la tutelle qui aurait résulté de l'explosion de ses dépenses de fonctionnement, qu'il est incapable de contenir par lâcheté et renoncement. En 2023, la charge de la masse salariale passera à 56% des dépenses de fonctionnement. La Chambre Régionale des Comptes alertait pourtant dès 2018 sur ce poids et appelait la commune à agir. Las : Eric Piolle n'a pas tenu compte des recommandations, vivant telle la cigale. Il a continué d'embaucher à tour de bras(comment ne pas penser à son armée de communiquants, 18 selon "Le Postillon"), de multiplier les dépenses de communication et d'apparat, et n'a pas trouvé le courage de réaliser des économies de fonctionnement.

PLUS C'EST GROS, MIEUX ÇA PASSE

Mais Eric Piolle a appliqué la grosse ficelle du "plus c'est gros, mieux ça passe". Il tente de faire croire à de grands investissements (ce qu'il appelle "accélération" ou "amplification" des "transitions"). Il ne s'agit aucunement d'une accélération car les investissements énumérés qui justifieraient cette hausse ont en fait tous déjà été annoncés. Lac prétendument baignable en 2025 à la Villeneuve (même si les habitants n'en veulent pas), plan "bibliothèques" (qui masque, derrière quelques annonces mirobolantes, un plan de réduction du service public avec la fermeture de deux bibliothèques de proximité supplémentaires), rénovation de bâtiments (sans préciser combien en plus, où)... Tout cela existait déjà et/ou a été annoncé.

Le réseau de proximité va encore s'affaiblir avec la fermeture de biblis dans les quartiers et la centralisation au niveau de la BEP à Chavant.

ERIC PIOLLE A MENTI AUX GRENOBLOIS

Le problème, c'est que sans cette hausse d'impôts, il apparait désormais clairement qu'Eric Piolle aurait été dans l'incapacité d'assumer ces investissements annoncés. Ce qui signifie concrètement qu'il a vendu des projets aux Grenoblois depuis des mois, faisant miroiter monts et merveilles, en sachant qu'il ne pourrait les financer qu'en les tapant au porte-feuille. Ce qu'il se gardait bien de dire. Alors qu'il rompt son engagement de ne pas augmenter les impôts, le minimum aurait été de faire preuve d'honnêteté vis-à-vis des Grenoblois, en expliquant qu'une augmentation de la fiscalité serait nécessaire pour mener à bien ces projets. Mais le système Piolle repose tout entier sur l'opacité de l'information.

LA DETTE N'A JAMAIS ÉTÉ AUSSI ÉLEVÉE...

Parallèlement à cette hausse pour éviter la tutelle et pouvoir financer d'infimes ersatz de projets, la dette n'a jamais été aussi élevée. La dette atteint ainsi 320 millions d'euros (du jamais vu à Grenoble !) et la capacité de désendettement passera de 7 ans à 9 ans d'ici 2026 selon les propres projections municipales. Tout bonnement ahurissant : même en tirant à fond sur la corde des impôts, la situation de Grenoble s'aggravera quand même !

ERIC PIOLLE A FAIT LES VENTES DU SIÈCLE...

D'autant plus affolant qu'Eric Piolle a tiré à fond sur une autre corde : la vente des bijoux de famille, ces sociétés d'économies mixtes ô combien stratégiques pour notre ville, et si souvent combattues par les verts jusque devant les tribunaux. Aujourd'hui, elles les arrangent plutôt bien : Piolle a bradé GEG pour 30 millions d'euros à la métropole, attend 34 millions d'euros de la vente de Grenoble Habitat au privé, et espère 11 millions d'euros de la vente de la compagnie de chauffage à la métro. Soit 75 millions d'euros : et malgré ces recettes exceptionnelles, que la ville ne percevra plus avant au moins un siècle tant ces SEM ont été longues à construire et développer, Grenoble est sur la paille. 

Des manifestants contre la privatisation de Grenoble Habitat étaient également présents lundi en marge du conseil. Source : capture d'écran Youtube Place Gre'Net.

...TOUT ÇA POUR TENIR 3 ANS SUPPLÉMENTAIRES

Impôt record, dette record, bijoux de famille bradés. Tout ça pour éviter de justesse la faillite. Tout ça pour tenir 3 ans supplémentaires, jusqu'aux municipales. Chacun est libre de juger si Emmanuel Macron est le "Mozart de la finance", mais une chose est certaine : Eric Piolle n'a pas encore commencé les cours de solfège. En 12 ans de mandat, Eric Piolle aura ruiné la ville et même hypothéqué l'avenir des futures générations de Grenoblois avec son endettement sur 20 ans. Les habitants le sentent bien, et tous les éléments tendent à confirmer ce ressenti : jamais un Maire n'aura fait autant de mal à Grenoble que celui-là.

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