LA RUINE DE L’HÔTEL DE VILLE DE GRENOBLE 

L’hôtel de ville de Grenoble tombe en ruine. La manière dont ce dossier est traité symbolise parfaitement la gestion Piolle.

2018 : LA CRC ALERTE

Dès 2006, sous la mandature de Michel Destot, la commission de sécurité avait rendu un avis négatif quant à l’hôtel de ville. Vétuste, le bâtiment n’était plus aux normes de conformité pour accueillir du public en sécurité. En 2018, dans son rapport sur la situation de la ville, la chambre régionale des comptes relève que rien n’a été fait et formule la recommandation suivante : "procéder à une étude chiffrant les coûts de mise aux normes de l’hôtel de ville et établir sans délai la programmation des investissements correspondants".

2020 : LANCEMENT DE L’ÉLABORATION D’UN SCHÉMA DIRECTEUR

Il faut attendre mai 2020 pour qu’Eric Piolle prenne enfin en considération la recommandation de la CRC. Le conseil municipal adopte une délibération qui prévoit l'élaboration d'un schéma directeur de mise en sécurité, et les travaux qui vont avec. Montant prévisionnel : 2.7 millions d'euros qu’il faut donc dégager dans une ville aux finances exsangues, où l’impôt et la dette crèvent les plafonds et où la majorité municipale se refuse à lancer le moindre plan d’économies de fonctionnement.

2019 : L’INCENDIE PAR DES ANARCHISTES

Entre temps, en décembre 2019, la salle du conseil municipal est entièrement détruite par un incendie qui sera par la suite revendiqué par la mouvance anarcho-gauchiste.

hotel de ville grenoble
Capture d'écran Le Dauphiné.

CES VIOLENCES DONT PIOLLE NE PARLE JAMAIS…

Un incendie qui s’inscrit dans une longue liste d’exactions de cette même mouvance d’extrême-gauche : incendie de gendarmeries, du centre culturel technique et scientifique, de l’église Saint-Jacques, du Pont de Brignoud… Plus récemment, les activistes d’extrême-gauche ont également versé dans la violence physique avec l’agression gratuite de jeunes militants de droite en plein centre de Grenoble, ou des menaces de mort sur les murs de l’université. Rappelons qu’Eric Piolle n’a jamais eu un mot pour condamner ces actes, lui qui a avoué considérer que l’extrême-gauche est sa « famille politique ».

… ET QUI COÛTENT AU CONTRIBUABLE

Toutes ces dégradations ont un coût. L’inaction de la ville en matière d’insécurité, de vidéoprotection notamment, également : en l’absence de ces dernières sur tous les bâtiments publics, plus personne n’a voulu assurer la ville sans une franchise de 750 000 euros suite à l’incendie. Cumulé au sinistre de Richardson (qui a pris feu car la municipalité a refusé de lancer le démantèlement du campement installé sur un terrain municipal à côté) avec 6 millions en réserve, aux dépenses de sécurité de surveillance des chantiers notamment dans le sud de la ville, à celui des musées, au coût dans les transports en communs que la chambre des comptes estimait récemment à 8 millions d’euros… L’insécurité a un coût très concret qui pèse sur les finances de Grenoble. Et donc sur le contribuable matraqué.

2020 : PLAN DE TRAVAUX POUR LA SALLE DU CONSEIL

Pendant ce temps en novembre 2020, Eric Piolle fait voter un plan de réfection de la salle du conseil. Au total : 1.5 millions d’euros de travaux, qui s’ajoutent à la liste des dépenses à engager pour l’hôtel de ville.

La salle du conseil en avril 2023.

ALORS QUE LA MÉTROPOLE EN CONSTRUIT UNE

Une dépense que la collectivité pourrait éviter, car la Métropole a acté au même moment la rénovation de son siège juste en face pour le montant pharaonique de 80 millions d’euros (voilà où passe l’argent des contribuables métropolitains, alors qu’il y aurait tant d’autres priorités). Ce nouveau siège comportera évidemment une salle de conseil. En mutualisant, cela permettrait à la ville d’économiser 1.5 millions d’euros pour la sienne. Mais Éric Piolle ne veut pas l’entendre.

LE CLASSEMENT MONUMENT HISTORIQUE

Dernière « avancée en date » : le classement de l’hôtel de ville comme monument historique. Annoncé en grande pompe lors du dernier conseil municipal et dans la presse. Pour valoriser son architecture. Mais rien de vraiment concret pour rénover le bâtiment.

L'intervention d'Alain Carignon lors du conseil du 15 mai.

LES TRAVAUX DE LA SALLE DÉBUTENT À PEINENT

Car à ce jour, et malgré ces délibérations et la communication pleine d’autosatisfaction sur le classement de l’hôtel de ville, rien n’a vraiment avancé. Les travaux de la salle du conseil ont à peine débuté cette année. Comme si la priorité était là.

LE SCHÉMA DIRECTEUR N’AVANCE PAS

Le fameux schéma directeur pour la sécurité de l’édifice semble quant à lui au point mort. Le site d’un cabinet d’architecte initialement retenu pour travailler sur le projet précise ainsi sur son site, consultable ici, qu’il a été « abandonné par la municipalité ». Un emploi de directeur de la ville, à pourvoir pour septembre, précise dans les missions : « l’adoption d'un schéma directeur de mise en sécurité de l'hôtel de ville pour les prochaines années va nécessiter un accompagnement renforcé de la part du service sécurité civile ». Nous sommes en 2023, 5 ans après l’alerte de la CRC, et la mise en conformité est toujours au point mort.

UN SYMBOLE DE LA GESTION PIOLLE

Dépenses inutiles avec la salle du conseil alors que la mutualisation est possible, esbroufe de communication avec le classement, travaux qui n’avancent pas et déclarations d’intention. La gestion de l’hôtel de ville est finalement très symbolique du fonctionnement d’Eric Piolle. Tout cela pourrait prêter à sourire si les finances de la ville n’étaient pas à ce point dans le rouge. Comme l’a rappelé Alain Carignon lors du dernier conseil municipal : « nous vous l’avons dit à plusieurs reprises et nous le réitérons à propos de l’hôtel de ville, comme de l’ancien Musée de Peinture, la villa Kaminsky et tout le reste. Les Grenoblois sont volés de leur patrimoine et sans une restructuration, une réorganisation de l’activité municipale vous continuerez l'impôt, la dette et vous ne résoudrez aucun des problèmes structurels de la ville ».

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