PÉRISCOLAIRE À GRENOBLE : LES ENFANTS ET LES FAMILLES ABANDONNÉS

« La Municipalité de Grenoble est responsable du périscolaire. Depuis maintenant plusieurs mois, ces responsabilités et engagements ne sont plus assumés, laissant des enfants et parents grenoblois sans solution, laissant des professeurs des écoles sous pression (…)  des temps d’accueil, le matin ou le soir, qui ne sont plus assurés, laissant ainsi les parents et les enfants se débrouiller (…)  des temps d’accueil restauration qui ne sont plus assumés. (…) quand ces temps périscolaires sont maintenus, le faible nombre d’animateurs-trices, déjà sous pression, ne leur permet pas d’assurer un travail qualitatif. Nos enfants ne peuvent subir plus longtemps cette situation, ils ont droit à un accueil, un accueil de qualité, permettant un véritable complément et prolongement du service public national de l’éducation. »

UNE PÉTITION DANS LES MÉANDRES DE "L'INTERPELLATION CITOYENNE"

L’Union des Représentants des Parents Délégués de Grenoble (URPEG) a lancé une pétition qui s’échoue dans le système «  d’interpellation citoyenne » monté pour perdre et endormir toute revendication dans les méandres de réunions, étapes, délais, signatures compliquées, pour épuiser tout citoyen normalement constitué.

LA MUNICIPALITÉ NE RESPECTE PAS SES ENGAGEMENTS DE CAMPAGNE...

Grenoble, la ville amie des enfants, dont l’éducation est la priorité , qui a signé des chartes en veux-tu en voilà avec tout ce qui compte dans le domaine (UNICEF …) ne remplit pas ses obligations dans le domaine du périscolaire. Ni ses engagements de campagne que rappellent cruellement les parents d’élèves.  Ignorant peut être que pour Piolle elles n’engagent que ceux qui les lisent. Car les mots étaient doux pour les parents d’élèves quand il s’agissait de leur parler de leur progéniture afin de les conduire au vote. Rien ne manquait.

... NI LA CHARTE SIGNÉE AVEC L'UNICEF SUR LES ENFANTS

Ils demandent maintenant une «  adéquation avec les déclarations publiques des élus dans le projet éducatif et les engagements pris auprès des citoyens, mais aussi dans le cadre de “Ville amie des enfants” avec l’UNICEF (pour rappel, ”Grenoble fait du droit des enfants et de leur bien-être une de ses priorités et travaille en collaboration avec l’UNICEF”). »

Une «  adéquation » avec les déclarations. Comme ces choses-là – la trahison de promesses - sont délicatement exprimées.

PAS DE CHANCE : C. GARNIER (Verts/Ades) PILIER DU SYSTÈME AVRILLIER AUX MANETTES

Face à eux – pas de chance - ils ont une vétéran du système Avrillier, l’élue Verts/Ades, Christine Garnier qui a occupé tous les postes pour les Verts depuis … 1995. Elle est passé en 25 ans de mandats de la présidence du groupe Verts dans les années 2000, aux déplacements, au logement, maintenant au scolaire. C’est dire si elle est au cœur du réacteur avec le groupe le plus important de la majorité avec les 15 élus de l’Ades aux ordres de Raymond Avrillier et de Vincent Comparat comme on le constate encore avec les affaires actuelles qui secouent la majorité.

ELLE SE MOQUE DES PÉTITIONNAIRES

Elle répond d’ailleurs à Albane Pommereau (DL du  22/4/23)  que …. « cette pétition rejoint tout à fait nos préoccupations » (!). Christine Garnier se moque d’eux effrontément.

De plus les phares de la planète, qui savent tout de l’avenir qu’ils nous préparent à coups de contraintes de tous ordres sont banalement … comme les autres : "à Grenoble comme partout en France, on a du mal à recruter des animateurs". On est étonné que ces génies n’aient pas inventé des formules attractives permettant de tenir leurs promesses et soient aussi nuls que les autres. Ou alors pourquoi les avoir faites ?

LES PARENTS D'ÉLÈVES ONT CRU LA DÉLIBÉRATION DU CONSEIL MUNICIPAL

Il est amusant de constater que des parents d’élèves ont lu ( et cru ?) l’une des nombreuses délibérations-cadrs, chartes et autres : « se donner les moyens budgétaires d’assumer le projet éducatif de Grenoble, adopté après délibération du conseil municipal du 27 juin 2022, qui déclare, notamment “toute rupture dans l'offre éducative porte des conséquences en termes de lutte contre les inégalités”.

POUR PIOLLE DÉCLAMER C'EST AGIR

Ils ne savent pas que pour Piolle, déclamer c'est agir. Au moment de son adoption, le groupe d’opposition d’Alain Carignon avait exprimé son scepticisme sur ce bel affichage, cette sémantique qui n’oubliait rien ni personne. Le groupe avait refusé de voter un blanc-seing, certain de ce qui allait arriver.

S. MALTOR : "UNE DIFFÉRENCE ÉNORME ENTRE LES ENGAGEMENTS ET LE TERRAIN"

Car le fond est clair : « Il y a une différence assez énorme entre les engagements de la mairie et la réalité du terrain, explique Stéphane Maltor, l’un des initiateurs de la pétition au DL (22/4/23). Depuis le début de l’année scolaire, les taux d’encadrement sont insuffisants. Des temps d’accueil ou de cantine n’ont pas pu être assurés tout au long de l’année laissant des enfants et parents grenoblois sans solution, laissant des professeurs des écoles sous pression. Cela touche toutes les écoles et tout le monde est concerné ».

C. GARNIER SALUE SALUE SES PROPRES EFFORTS

Les parents d’élèves ne doivent pas compter sur Christine Garnier pour reconnaitre une quelconque responsabilité à la municipalité dans la différence entre ses envolées lyriques et ses réalisations. Elle a plutôt tendance à s’auto-congratuler. Ainsi « concernant les Atsem, l’élue salue « les gros efforts de la Ville » pour tenir l’objectif d’un agent par classe » ( DL 22/4/23). Bref elle salue ses efforts…. C'est dire.

ELLE EST DE TOUS LES MAUVAIS COUPS

L’élue qui a été de tous les (mauvais) coups, qui a accusé la France de pratiquer un "racisme d'Etat" puis a parlé de "xénophobie institutionnelle", soutenant toutes les thèses extrémistes du mois décolonial, n’a jamais fait dans la dentelle. Elle est en place pour endormir les parents d’élèves, pas pour satisfaire leurs revendications.

LA MUNICIPALITÉ "ESPÈRE LANCER UN PLAN D'ACTION"

D’ailleurs, sur le péri-=scolaire, elle répond seulement que « la municipalité espère lancer un plan d’action qui sera en place pour la prochaine rentrée » (DL du 22/4/23). Avec la création de postes, notamment des « directeurs et directeurs adjoints « d’activités loisirs ».  Pourquoi ne l’a-t-elle pas fait depuis 9 ans ?

"UNE ÉNORME DIFFÉRENCE ENTRE CE QUI EST PROGRAMMÉ ET CE QUI SERAIT NECESSAIRE"

« Autant d’actions que les parents d’élèves accueilleraient avec le sourire « selon Albane Pommereau. « Une réunion est prévue le 4 mai avec la mairie. On verra à ce moment-là quel budget a été attribué à cela. Mais les échos que nous avons eus jusque-là montrent plutôt une énorme différence entre ce qui a été provisionné et ce qui serait nécessaire », commente Stéphane Maltor dans le DL .

PLONGER LES DEMANDEURS DANS LES MÉANDRES POUR LES NOYER

Réunions – dont celle du 4 mai prochain - cycle de "l’interpellation citoyenne" qui induit d’autres réunions dans lesquelles élus et  techniciens  plongent les demandeurs dans des méandres, d’infinis détails qui ont tous pour objet de perdre en chemin la requête et l’essentiel.

LE NIRVANA DE "L'ATELIER CITOYEN", ENTERREMENT DE 1ÈRE CLASSE

Il suffit de lire le nombre "d’interpellations citoyennes" sur le site de la ville qui désirent obtenir 1000 signatures pour atteindre le sésame de "l’atelier citoyen", une usine à gaz complémentaire encore plus compliquée : des "citoyens" tirés au sort, choisis sur des critères complexes (il doit y avoir au moins deux non Français). Et c’est encore parti pour 3 réunions à minima et pour 3 mois. Seuls les citoyens professionnels peuvent suivre. Et pour rien au bout.

LES REVENDICATIONS SERONT PERDUES EN CHEMIN

Ainsi, si l’URPEG parvenait à obtenir 1000 signatures – très difficile – dans les mois qui viennent, elle pourrait espérer engager 3 mois « d’atelier citoyen » à la rentrée, au plus tôt. Pour comprendre à Noël prochain que ses revendications très intéressantes qui "répondent aux préoccupations de la municipalité " ont été perdues en chemin au milieu de mille considérations techniques. Aboutissant à ce que les quelques malheureux qui auront tenu tout le parcours commencé en mars, soient peu nombreux et épuisés par ce parcours du combattant.

DANS L'ANCIEN MONDE D'AVANT PIOLLE, UN DIALOGUE IMMÉDIAT ET DIRECT

Un parcours commencé en réalité bien plus tôt que mars 2023, puisqu’avant d’entrer dans ce processus infernal les parents d’élèves avaient tenté d’alerter la municipalité sur les dysfonctionnements : dans l’ancien monde d'avant Piolle, un dialogue direct et immédiat entre le Maire, l’Adjointe concernée et les grenoblois concernés se serait engagé pour trouver des solutions. La « démocratie participative » à la Piolle est passée par là.

LA TRIPLE PEINE DES GRENOBLOIS

Le périscolaire en panne à Grenoble est le bon exemple de la triple peine que subissent les grenoblois : le service public fonctionne mal, ils sont matraqués d’impôts pour - théoriquement- le faire fonctionner et ils doivent passer des mois en réunionite aigüe – leur temps et leur argent- pour que rien ne change.

JUSQU'À QUAND LES DINDONS DE LA FARCE ?

La question de savoir jusqu’à quand ces grenoblois accepteront-ils d’être les dindons de la farce se pose avec de plus en plus d'acuité. Il n'est pas totalement exclu qu'un jour Eric Piolle soit enfin contraint de répondre.

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