IMPÔTS, INSÉCURITÉ, ASSOCIATIONS : L’OPPOSITION SE MOBILISE
Avant le conseil qui se tiendra ce lundi à 15h dans les locaux de l'ancien crédit agricole à Malherbe, le Groupe d'Opposition municipale tenait hier une conférence de presse pour dénoncer les abus de la majorité d'Eric Piolle.
IMPÔTS : UNE HAUSSE DE 20 À 30%
Alain Carignon, Président du Groupe d'Opposition, a ainsi rappelé qu'en annonçant sa volonté d’augmenter les impôts locaux, Eric Piolle a trahi son engagement. Avec une augmentation comprise entre 20% et plus de 30% (hausse municipale + revalorisation des bases), les Grenoblois qui subissent l’inflation vont encore être davantage pénalisés. Et ce alors que nous sommes déjà parmi les villes avec la taxe foncière la plus élevée, et où la valeur des biens est parmi les plus faibles.
L’emprunt massif de 2014 pour solder les années Destot, le brutal plan d’austérité de 2017 qui a sabordé les services publics, la vente des bijoux de famille (vente des actions de GEG, tentative de brader Grenoble Habitat et la Compagnie de Chauffage), les près de 50 millions d’euros d’emprunt en 2022 n’auront pas suffi. La Municipalité se cache derrière l'État et le contexte national pour justifier cette hausse, mais c’est pour l’instant la seule ville qui s’apprête à autant augmenter les impôts. Cette augmentation vise simplement à boucler un budget lourdement handicapé par 8 ans de mauvaise gestion.
LA VILLE N'AURA PAS PLUS DE MOYENS
Chérif Boutafa a précisé que si les Grenoblois subiront une pression fiscale plus lourde, la ville n’aura pas davantage de moyens. En aucun cas elle ne sera plus propre, plus sûre ou plus attractive. Son patrimoine continuera de se détériorer, comme l’ont rappelé récemment les associations, et elle n’aura pas plus de possibilités d’y remédier. Le musée de peinture, dont la rénovation coûterait près de 20 millions d’euros et le palais des sports continueront de se dégrader. Et ce parce qu'Eric Piolle n'a pas eu le courage d'adopter les réformes structurelles nécessaires pour sortir de l’impasse : vente de l’immobilier municipal, mutualisation des moyens avec la Métropole et maîtrise des dépenses de fonctionnement.
L'OPPOSITION LANCE UNE PÉTITION POUR LA VIDÉOPROTECTION
Dominique Spini a ensuite annoncé que pour tenter de faire évoluer la politique municipale, le Groupe d’Opposition lance une pétition pour le développement de la vidéoprotection à Grenoble. Une interpellation citoyenne a été publiée sur le site de la ville. Vous pouvez la signer en cliquant sur ce lien :
https://www.grenoble.fr/interpellation/74/2423-pour-le-developpement-de-la-videoprotection-a-grenoble.htm
Le Groupe d’Opposition propose l'adoption d'un “plan sécurité" pour Grenoble : développement de la vidéoprotection avec la création d'un centre de sécurité urbain opérationnel 24h/24, renforcement et armement de la police municipale, assermentation des personnels des bailleurs sociaux sur la base du volontariat afin qu’ils puissent dresser procès-verbal, expulsion des HLM des dealers condamnés pour trafic de drogue. Mais la majorité d’Éric Piolle fait la sourde oreille et refuse toujours d’agir, d'où le lancement de cette pétition pour remettre le sujet sur la table.
INSÉCURITÉ : 12 FAITS DE VIOLENCES PAR JOUR EN 2022
Nathalie Béranger a rappelé que Grenoble a vécu 11 fusillades en quelques mois et qu'on recense 12 faits de violence par jour en 2022. Ces scènes se cumulent à l’insécurité du quotidien qui touche de nombreux Grenoblois : agressions, rixes, vols, incendies de voitures…
Le développement d’un réseau de vidéoprotection, relié à un PC opérationnel 24h/24, permettra d’aider à la résolution des délits, de prendre sur le fait et de suivre le parcours de malfaiteurs en lien avec les forces de l’ordre, mais aussi d’identifier des dépôts sauvages et autres incivilités et leurs auteurs pour une réaction rapide des services. La Région Auvergne-Rhône-Alpes avait proposé une subvention d'un million d'euros pour la vidéoprotection à Grenoble, qu'Eric Piolle a refusé ! Nathalie Béranger a par ailleurs rappelé que plusieurs communes de la Métropole, dont les Maires siègent avec Eric Piolle au conseil métropolitain (Echirolles, Saint-Martin d'Hères, Eybens) s'équipent en vidéoprotection.
PIOLLE FOSSOYEUR DE L'ÉDUCATION POPULAIRE
Nicolas Pinel a quant à lui développé le sujet du socioculturel, en rappelant qu'en mettant fin aux conventionnements du Plateau à Mistral et de la Cordée à Villeneuve, Eric Piolle poursuit la reprise en mains brutale de toutes les activités de la ville. "Eric Piolle sera le fossoyeur de l'éducation populaire à Grenoble", a-t-il conclu, évoquant aussi le cas de la MJC Mutualité à qui la Municipalité veut sabrer les moyens.
À Mistral, le Plateau est le dernier équipement permettant la pluriactivité des jeunes et des moins jeunes. 11 employés sont laissés sur le carreau, et les 500 personnes par jour qui participaient aux activités sont dépourvues d’alternatives, la Municipalité n’ayant encore rien préparé. A Villeneuve, la Cordée est l’une des dernières associations non confessionnelles du quartier, qui accueille des centaines de personnes. Sa disparition serait un appauvrissement supplémentaire, dans un quartier déjà délaissé, où les commerces ferment les uns après les autres et les services se font de plus en plus rares.
L'ASPHYXIE DES ASSOCIATIONS ET DES ACTEURS CULTURELS
Enfin, Brigitte Boer a rappelé que le milieu culturel a déjà fait les frais de cette tentative de mainmise municipale avec la programmation des théâtres enlevée à un collectif indépendant, l’extinction des festivals qui déplaisent, l’imposition de chartes reflétant l’idéologie municipale qui conditionnent les subventions aux activités culturelles, la mise au pas annoncée du Musée.
Les associations de proximité ne sont pas épargnées. Depuis 8 ans, Eric Piolle tente d’écarter les unions de quartier au profit de “conseils citoyens” faussement indépendants, plus facilement contrôlables. Le Comité de Liaison des Unions de Quartiers est asphyxié par la suppression de sa subvention afin de tuer son expression libre. Eric Piolle fait preuve d’une violence extrême, sans aucune considération pour les personnels concernés, démontrant à nouveau qu’il tente de modeler un Grenoble sans contre-pouvoirs, où l’indépendance vis-à-vis de la Municipalité n’existe plus.
L'OPPOSITION ABORDERA CES POINTS AU CONSEIL MUNICIPAL
Ces sujets, et bien d'autres, seront abordés lors du conseil municipal, qui s'annonce d'ores et déjà houleux. Rendez-vous lundi !
N'oubliez pas de signer la pétition pour le développement de la vidéoprotection à Grenoble :
https://www.grenoble.fr/interpellation/74/2423-pour-le-developpement-de-la-videoprotection-a-grenoble.htm