LE « BETONNAGE » SE POURSUIT
Récemment une procession de vélos est partie de Grenoble pour aller défendre les jardins de la Buisseratte à St Martin le Vinoux, menacés par l'urbanisation.
La commune est dirigée par Sylvain Laval, une sorte de Noblecourt pour Eric Piolle, puisqu'il a travaillé dans le cabinet d'un Ministre de Macron. Il a pourtant du avaler qu'il devienne Vice-Président de la Métro dans le cadre de la guerre des gangs et de la paix des braves.
C'est pas pour autant qu'il va le laisser en paix. Lui aussi va bénéficier d'une "situation d’instabilité chronique" comme Christophe Ferrari. Ainsi les vélos peuvent partir de Grenoble pour défendre les jardins à ... St Martin le Vinoux, mais jamais à Grenoble.
L'opération Galtier de 150 logements cours de la Libération a rasé de superbes jardins, un bâti de caractère, densifiant un secteur déjà très bétonné et "Vivre à Grenoble" qui contestait les permis a même été menacée de sanctions financières par Maryvonne Boileau Présidente (Verts/Ades) de "Grenoble-Habitat". Pas de vélos en vue...
A Châtelet le dernier espace vert a été sacrifié pour construire alors que le quartier de l'Abbaye et de la rue de Washington est déjà en difficultés et n'a pratiquement pas d'espaces verts : la municipalité veut rompre la coulée verte et la piste cyclable au droit de la rue de Washington et de la rue des Jeux Olympiques pour créer... un carrefour à voitures. Les deux roues mobilisés sont absents.
Sur la Presqu'ile -dit "éco-quartier"- les habitants attendent depuis 4 ans le modeste jardin promis qui leur permettrait de disposer de 1 M2 d'espaces verts par habitant ! Tandis que tout à coté, à Jean Macé, le parc Tarze, lui, doit être partiellement urbanisé et n'est toujours pas dépollué. Personne n'a vu de procession cycliste les défendre.
A Berriat les habitants se sont battus -en vain- pour sauver les “Jardins de l’Abbé” qui consistait à végétaliser le terrain d'un parking sauvage entre la rue Abbé Grégoire et la rue d’Alembert. E.Piolle a voulu urbaniser aussi. ils ont été bien seuls.
A Hoche des arbres sont abattus et le parc est réduit au fur et à mesure que la municipalité est contrainte de faire face aux obligations de constructions scolaires qu'elle avait oublié en décidant 1 200 logements supplémentaires entre la rue Hoche et la Caserne de Bonne !
A Flaubert le projet qui sort de terre et prévoit plus de 2000 logements -dont la moitié de HLM- ne disposera d'aucun parc supplémentaire !
Dans tous ces cas et de tant d'autres aucun vélo ne s'est mobilisé, ni personne d'ailleurs, excepté notre collectif. Etrange situation que les donneurs de leçons n'en reçoivent jamais ? Pourquoi la démocratie locale est-elle si ficelée afin de ne servir que les intérêts d'un clan politique qui s'assoit sur ses convictions affichées en matière d'espaces verts ?
GRENOBLE LANTERNE ROUGE des ESPACES VERTS
Grenoble est devenue la lanterne rouge des espaces verts des grandes villes, la première ville centre (hors région parisienne) pour la densification. La multiplication des ilots de chaleur produit des effets négatifs considérables que ne corrigent pas la présence d'un "Adjoint à la fraîcheur", lamentable gadget.
Mais, très étrangement, les jardins d'une commune voisine entrainent une mobilisation absente sur notre propre territoire. C'est aussi à cela qu'on les reconnait.
ATMO ANNONCE GRENOBLE N°1 POUR LA POLLUTION EN 2021
Ce qui se poursuit en ce moment à Grenoble en matière d'urbanisme aura des conséquences d'une exceptionnelle gravité sur la possibilité de vivre ensemble dans la même ville.
Ce qui est annoncé en termes de pollution par Atmo -Grenoble prendrait la tête des villes de France pour les jours pollués- ne semble pour l'instant n'effleurer aucune personne sensible à ces questions.
Mais le tsunami national qui se prépare avec un tel classement devrait faire voler en éclat tous ces procédés et décoiffer sérieusement le Grand Timonier.
Le XXIe siècle du grand Timonier, c’est Mistral, Les Minguettes, Mantes La Jolie, les quartiers nord de Marseille…
Il est temps qu’il prenne des cours d’écologie et de sociologie.
Le triste constat est que les électeurs croient encore naïvement qu’en élisant un prétendu « écologiste » à la tête de leur ville, l’écologie règnera et leur petit bout de planète deviendra jardin d’Éden. Or, l’Histoire nous enseigne au fil des exemples (Grenoble, Bordeaux, Lyon, Strasbourg, etc.) que l’écologie en question n’a rien à voir avec la nature. L’écologie en question n’est ni plus ni moins qu’une forme de socialisme collectiviste revisité à la sauce verte pour séduire les naïfs. Quand vous voyez par exemple qu’Anne Vignot, maire de Besançon, est à la tête d’une coalition EELV-PS-PCF-Génération.s, l’écologie n’est qu’un argument de vente, un prétexte socialo-communiste permettant d’accéder au pouvoir mais certainement pas la finalité en soi.
Ce bâti concentré, ces tours immondes en construction, ces éco-quartiers qui n’en sont pas, cette prépondérance du logement social sur fond d’insécurité et de chômage croissants, sans parler de la stigmatisation constante du transport individuel (voiture), ne présagent rien de positif pour l’avenir de Grenoble. Ils adhérent en revanche point par point aux préceptes énoncés par l’Agenda 21 et nous rapprochent chaque jour davantage du régime soviétique.