QUALITÉ DE L’AIR À GRENOBLE : LA SUPERCHERIE DES VERTS

Les dernières données de l’organisme ATMO sur la pollution de l’air montrent en creux, une fois de plus, la supercherie des Verts sur le sujet.

LA BAISSE RÉGIONALE DEPUIS 2007

Principal enseignement du bilan 2023 publié récemment : depuis 2007, la pollution de l'air liée aux principaux polluants (N02, PM10 et PM2,5) a baissé drastiquement, et ce dans toute la région Auvergne-Rhône-Alpes. L'ozone, qui se forme avec des temps chaud, est quant à lui en hausse car lié au réchauffement.

Evolution de la qualité de l'air dans la région. Source ATMO.

PAS DE SPÉCIFICITÉ GRENOBLOISE

Forcément, Grenoble a suivi cette trajectoire de baisse. Ce n'est pas une spécificité grenobloise, et encore moins piollesque puisque cette évolution positive a démarré bien avant. Le collectif Grenoble à Coeur, à partir des données des stations de mesure d'ATMO, avait d'ailleurs démontré que nous sommes même à la traine pour cette tendance à la baisse par rapport aux autres villes de la région. 

Source Grenoble à Coeur.

DEPUIS 2019 : UNE "RELATIVE STABILITÉ"

Interrogé par Albane Pommereau du Dauphiné Libéré (édition du 25 avril), le directeur d'ATMO Auvergne-Rhône-Alpes Didier Chapuis pointe que "depuis 2019, la diminution est beaucoup moins marquée et l’on a une relative stabilité". L'essentiel de la réduction de la pollution de l'air est donc lié aux efforts antérieurs.

N02 : STAGNATION MALGRÉ LA ZFE...

Si le directeur estime que les efforts portent leurs fruits, il souligne tout de même qu'"il y a de nouveau besoin de s’interroger pour voir si les actions doivent être intensifiées ou s’il faut changer un petit peu de nature". Un bon exemple de remise en question pourrait concerner la ZFE : active depuis 2019 pour les professionnels (2023 pour les particuliers), on constate pour autant la stagnation de la pollution au N02 à Grenoble (particules émises par le trafic routier).

Pollution au NO2, mesures des stations ATMO. La baisse entre 2019 et 2020 est liée au confinement qui a paralysé le trafic auto. Ensuite, c'est la stagnation. Source ATMO.

OZONE : LES ILOTS DE CHALEUR N'ARRANGENT RIEN

Didier Chapuis rappelle par ailleurs qu'en ce qui concerne l'ozone (à la hausse globalement depuis 2007), "c’est un polluant que l’on peut assez directement mettre en lien avec les températures fortes". Or la politique de bétonisation menée par les Verts/LFI a fait de Grenoble la première ville de France hors Paris pour les ilots de chaleur urbains : ce faisait les phares du climat ont donc aggravé la pollution !

PLAN DE CIRCULATION : L'ÉCHEC

La "carte stratégique de l'air" pour Grenoble publiée par ATMO permet également de constater l'échec du plan de circulation qui a abouti à la fermeture d'Agutte Sembat : les axes où le trafic s'est reporté (boulevards, Gambetta) sont de ces secteurs particulièrement pollués. Le collectif Grenoble à Coeur avait d'ailleurs révélé que 6 des 7 écoles les plus polluées de Grenoble étaient celles qui subissent le report de circulation induit. 

Source ATMO.

LE COURS DE LA LIBÉRATION BIENTÔT SUREXPOSÉ ?

Le sud de la ville est moins exposé à la pollution de l'air car moins passant. Mais les grands axes routiers sont forcément là encore plus sujets à la pollution. Parmi ceux-ci, le Cours de la Libération : déjà très pollué sur sa partie sud, le phénomène devrait s'intensifier et s'étendre à la portion plus au nord avec l'urbanisation programmée du secteur, qui va devenir un véritable canyon de béton, et amener de nouveaux flux. 

Même carte, pour le sud de la ville. La situation du cours de la Libération risque de s'aggraver.

UN RECOURS CONTRE LE PLAN DE PROTECTION DE L'ATMOSPHÈRE !

Pendant ce temps, la ville de Grenoble a engagé... un recours contre le Plan de Protection de l'Atmosphère (PPA) ! Un plan piloté par l'Etat avec 8 intercommunalités et de très nombreux partenaires, unanimement salué, qui a permis de lancer de nombreuses actions pour la qualité de l'air. Mais la ville de Grenoble avait décidé d'émettre "un avis défavorable sur le projet de PPA3 au motif de l’insuffisance des actions proposées"... puis de former un recours pour le faire annuler, osant expliquer que "ces documents-cadres ne sont pas à la hauteur". Parce qu'eux le sont, comme on le voit aux brillants résultats de leur politique.

SEUILS DE POLLUTION : L'HYPOCRISIE

Parmi les arguments invoqués : le fait que la pollution dépasse les seuils fixés par l'OMS. Un grand numéro d'hypocrite. Auparavant, les Piollistes se référaient aux seuils règlementaires. Une fois que nous sommes passés sous ceux-ci à la faveur de la trajectoire nationale et régionale de baisse, ils se sont alors mis à ne parler que des seuils OMS... fixés en 2021, et auxquels le PPA s'adapte bien en les fixant comme objectifs pour 2030 ! La surenchère permanente pour conserver un fonds de commerce électoral, spécialité des Verts, confine au ridicule.

AIR, EAU, MÊME COMBAT

Voilà qui devrait faire relativiser quant aux grands discours de ces éternels donneurs de leçons aux autres mais incapables de se pencher sur leurs propres résultats. Le sujet de la pollution de l'air est assez éclairant quant à leur incurie... et ressemble fortement au dossier de la pollution de l'eau grenobloise, pour lequel ils brassent beaucoup d'air (là aussi, un "signalement" et un recours !) sans rien faire avancer tout en critiquant les autres. La tartufferie n'a décidément pas de limite.

 

 

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