ÉRIC PIOLLE OU LA DIAGONALE DU FOU

"Nous pouvons dire que nous avons changé la vie" annonce Eric Piolle (DL du 4/4/24) après 10 ans de mandat. La ville peut être. Mais la vie ? Celle de chaque grenoblois ? Elle n'appartiendrait plus à chacun, mais prise en mains par Eric Piolle et sa majorité ? À lire ces forfanteries ridicules on mesure où il en est arrivé après 10 ans de pouvoir. Non, Monsieur Piolle, notre "vie" ne change pas si on passe du transport en communs au vélo (7% de part modale de déplacements). Notre mode de vie - à la marge - est modifié. Comme notre mode de vie est gravement perturbé par l'insécurité, la saleté, l'espace public dégradé. Mais heureusement, nous demeurons propriétaire de notre "vie" .

IL A PERTURBÉ GRAVEMENT LA VIE DES GRENOBLOIS

Derrière cette prétention se révèle tout le système de pensée d'Eric Piolle, son désir réel d'essence totalitaire : sa secte veut pénétrer le cerveau des grenoblois pour que chacun fasse siens tous ses préceptes. Il a effectivement perturbé gravement la vie des grenoblois, il en a fait fuir une partie de la ville- ceux qui en avaient les moyens- mais il n'a changé la vie de personne, parce que chacune est demeurée maitresse d'elle-même, même mise en difficultés par la municipalité.

J. SAFAR (ex candidat PS) : "SECTARISME, BRUTALITÉ, VOLONTÉ DE VASSALISATION"

Son intolérance est décuplée puisqu'il agit au nom du Bien défini par Lui : "L’impression d’incarner la vérité absolue (...) C’est une source du conflit avec la Métro. Ici tout apparaît au grand jour, sectarisme, brutalité, volonté de vassalisation, incapacité de dialoguer sans rapport de force… Cette stratégie de la tension alimente les difficultés. Grenoble est la splendide isolée (...) Cette gouvernance nuit à notre capacité de créer une communauté d’intérêts autour de la ville" écrit justement Jérôme Safar (ex tête de liste PS) dans le DL (4/4/24). On est loin du soutien apporté à Piolle par le groupe PS du Conseil Municipal dont ses membres semblent vouloir sauver leurs strapontins.

IL SE FAIT DE LA PUBLICITÉ SUR LE DOS DE JCDECAUX

L'anniversaire du bilan exacerbe l'expression de sa suffisance et de son mépris pour tout ce qui n'est pas conforme à ses dogmes. Dans le détail des "réussites" qu'il énumère, on comprend la réalité du personnage. Ainsi ce qui lui plait dans la "suppression de la publicité" (qui n'est pas supprimée comme on le constate avec les abri-bus) ce sont les articles dans les journaux du monde entier. S'attaquant au leader mondial de la pub, JCDecaux, lequel, par hasard, est Français, il ne pouvait que recevoir un écho étendu. Grâce à qui ? À Eric Piolle ou à la vraie réussite industrielle, celle de JC Decaux ? Mais ce qui importe à Eric Piolle est qu'on parle de lui grâce à le renommée de Decaux, quitte à lui nuire.

LA FIN DE LA CRAVATE COMME LE COL MAO

Mais il y a aussi "la fin de la cravate" ! Changer d'uniforme, passer de la cravate à pas de cravate est le début de la révolution pour lui. Ce qui importe est que le modèle vestimentaire qu'il adopte soit suivi comme la révolution culturelle adoptait le col Mao. Ce qui n'est au fond qu'un nouveau conformisme est rangé dans ses victoires. Faisant allusion aux anciens combattants et au monument au morts il rabroue ceux qui voyaient dans l'absence de cravate "une insulte à la fonction".

ÉRIC PIOLLE NE PENSE QU'À LUI, IL SE FAIT PLAISIR

En réalité seulement un manque de respect. En se rendant au monument aux morts chemise ouverte, jeans bouchonné, chaussures sales, Eric Piolle ne pense qu'à Lui. Il se fait plaisir. Il refuse des obligations de sa fonction de Maire. Il est parfaitement représentatif du nombrilisme insupportable, créneau de l'individualisme forcené si répandu. 

UN MANQUE DE RESPECT AUX ANCIENS COMBATTANTS

En effet les résistants, les déportés, les martyrs qu'il vient honorer à cet instant se moquent d'Eric Piolle ou d'un autre Maire. Ils attendent du représentant de la Ville Compagnon de la Libération qu'il accomplisse un effort pour eux. Ils pensent que leur sacrifice mérite qu'on vienne à eux dans une forme qui incarne, pour eux, la dignité de la fonction. Ils se trompent peut être ? Il est des moments où l'attente de ceux qui ont sacrifié leur vie pour notre liberté d'aujourd'hui passe avant les minuscules désirs d'un homme politique.

LE SITE D'INFO ALPES 1 DÉMONTE LES AFFIRMATIONS DE PIOLLE

Cette forme qui a son importance pour comprendre les ressorts du personnage, n'occulte pas le fond.  Le site d'information Alpes 1 analyse avec une certaine lucidité quelques unes des affirmations d'Eric Piolle : "la publicité est toujours présente sur les abribus souvent éclairés la nuit, les choix techniques effectués pour les autoroutes à vélo sont contestés par les spécialistes, l’amélioration globale de la qualité de l’air ne bénéficie pas aux secteurs de la ville qui subissent les reports de circulation et comptent de nombreuses écoles et, enfin, le verdissement est contrarié par une densification qui en fait la première des grandes villes de France pour les ilots de chaleur dus à l’urbanisation".

HAUSSE D'IMPÔTS : "LES GRENOBLOIS PEUVENT ÊTRE FIERS"

Dans le "Dauphiné" (4/4/24) on mesure combien Eric Piolle ne passe plus les portes et poursuit une fuite en avant qui a perdu toute cohérence. Evoquant la hausse massive des impôts plaçant Grenoble comme première des grandes villes, il estime que "les grenoblois peuvent être fiers". Merci pour eux. Le même qui ne sait pas comment financer quoi que ce soit, qui a obéré durablement l'avenir, se permet d'allumer encore Sylvain Laval, le Président du SMMAG : "J’espère que sur les déplacements, nous arriverons à la gratuité pour les plus fragiles. Pour l’instant, le Syndicat de mobilité n’est pas très aidant, mais j’espère que ça changera". La démagogie du mot "gratuité" qui sonne si bien aux oreilles du consommateur et l'impasse sur les financements pour la réaliser.

Il ne lui est aucunement rappelé qu'il l'avait promise aux 18/25 ans dans son programme de... 2014. 

ERIC PIOLLE SE FOUT DE LA VÉRITÉ ET DE LA RÉALITÉ

La seule modeste NDLR (note de la rédaction) que se permettent Albane Pommereau et Benoit Lagneux  qui réalisent l'interview d'Eric Piolle, est de relever entre parenthèse "qu'il a un compte X et Instagram" quand il déclare : "moi je ne suis pas sur les réseaux sociaux " (!). Une déclaration tellement à l'opposé de la réalité qu'elle permet aussi d'éclairer toutes les autres. Eric Piolle se fout de la réalité. Il décrit son monde virtuel, son idéologie qu'il déroule sans qu'ils n'aient besoin d'être vrais.

UN TRAVAIL CRITIQUE POUR CERTAINS ...

Dans le même quotidien, le même jour, Marie Rostang rend compte du meeting de Marion Maréchal à Charvieux-Chavagneux et agrémente de "c'est faux" certaines des déclarations de la candidate aux Européennes, dénonce "sa stratégie à outrance" et liste les sujets dont "elle n'a pas parlé" estimant aussi qu'elle "n'a pas tellement expliqué son programme". Du travail critique de journaliste. Mais pourquoi l'extrême gauche à laquelle la radicalité assumée d'Eric Piolle le rattache, ne subit elle pas le même régime ?  

... MAIS UNE EXTRÊME GAUCHE ÉPARGNÉE

Malgré ce traitement globalement de faveur - à l'exception de l'analyse sur le bashing - les affirmations péremptoires et décousues d'Eric Piolle permettent au lecteur de jauger mieux encore les fondamentaux de l'homme et de sa politique. Ses excès, sa violence, sa liberté par rapport à toute vérité apparaissent comme le nez au milieu de la figure.

Jean-Pierre Barbier, Président du Département a rappelé la condamnation d'Eric Piolle pour favoritisme, laquelle ne figure même pas parmi les regrets de son mandat...

L'ANNIVERSAIRE SERT DE DÉTONATEUR À UN ITINÉRAIRE DÉVOYÉ

Cet itinéraire politiquement dévoyé, qui se durcit avec le temps, trace une sorte de diagonale du fou qui se dessine clairement avec l'anniversaire de ses 10 ans de "gestion". Comme si ses attaques personnelles contre Alain Carignon qui aboutissent à s'en prendre au quart des Grenoblois qui ont voté pour lui, ses provocations permanentes, sa manière de disposer des hommes et des femmes auprès de lui et de les jeter avec une indifférence méprisante, sa posture dominatrice dans les rapports avec les autres collectivités, son sentiment de supériorité qu'aucun de ses résultats ne justifie, comme si cette accumulation explosait maintenant, l'anniversaire servant de détonateur.

POURQUOI ERIC PIOLLE NE PEUT-IL PLUS APPARAITRE DANS UNE RUE DE GRENOBLE ?

Au milieu des questions, des récits, des embellissements de ce parcours somme toute assez commun, il n'est venu à l'idée de personne de se demander pourquoi Eric Piolle est le premier Maire de Grenoble qui ne peut pas se promener dans la ville dont il est l'élu ? Alors que les grenoblois croisent encore Michel Destot sans difficultés.  Etonnant que ce ne soit abordé par personne. Il ne peut passer qu'en vélo.

SES APPARITIONS SUSCITENT UN REJET INÉGALÉ

Piolle s'est enfermé sur tous les plans. Parce que, ayant pratiqué la coupure de tout contact direct avec les grenoblois, maintenant que certains résultats de ses politiques sont durement ressentis, ses apparitions suscitent un rejet inégalé. Il ne peut apparaitre que dans des réunions formatées où le mécontentement est contenu. Il n'a donc pas de lien spontané et authentique avec les Grenoblois.

L'IDÉOLOGIE ET LA BRUTALITÉ AU DESSUS DE TOUT

Ce seul fait résume mieux que tous les discours le véritable bilan des 10 ans de mandat : celui d'un Maire qui refuse de prendre en compte la vie quotidienne des grenoblois, plaçant l'idéologie et sa brutalité  personnelle au dessus de tout. Il en subit les conséquences.

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