RUE DE STRASBOURG : « SI VOUS SUPPRIMEZ LE STATIONNEMENT JE ME BARRE »

Bernard Mure-Ravaud, le célèbre fromager de la rue de Strasbourg, a été clair avec la municipalité samedi matin place de Metz. « Si vous supprimez le stationnement, je me barre » a-t-il calmement asséné à Gilles Namur, l’adjoint (Verts/LFI) préposé aux fakes, qui accompagnait le LFI Alan Confesson, censé être adjoint au commerce, pour vendre sa salade aux habitants et commerçants de la rue de Strasbourg.

UNE NOUVELLE GROSSE TUILE POUR LA MUNICIPALITÉ 

Le départ de la rue de celui qui a été sacré champion du monde des fromagers, locomotive commerciale du quartier, dont la moustache désormais connue symbolise tout à la fois l’ancrage, le local, le lien de Grenoble avec les Alpes, son territoire, son agriculture, serait une nouvelle grosse tuile pour les Rouge/Verts grenoblois.

UN CENTRE VILLE PAUPÉRISÉ

Elle s’ajouterait à la longue liste qui crée ce centre-ville de plus en plus bas de gamme, avec des rideaux baissés et des fuites vers Neyrpic à St-Martin d’Hères ou ailleurs.

Si on excepte quelques partisans qui avaient été rameutés – reconnaissables à leur look bobo - expliquant qu’à vélo et pour leurs enfants ils se reconnaissaient évidemment dans le projet, les adjoints au Maire ont passé un sale quart d’heure. Malgré la présence de salariés « médiateurs » qui avaient pour rôle d’aider à l’endormissement, de faire tampon entre les élus et les citoyens, le mécontentement s’exprimait d’autant plus fortement qu’il n’était aucunement agressif.

G. NAMUR (Verts/LFI) BRANDIT SON POING A UN GRENOBLOIS

Gilles Namur a laissé éclater sa colère quand il a dressé le poing contre un Grenoblois qui voulait l’enregistrer et le filmer. "Je sais qui vous êtes" lui lançait-il violemment, comme si être un citoyen opposant à la municipalité Piolle était un acte délictuel !

Il accusait une autre commerçant « d’être un menteur » (!). Venant de lui l’accusation était savoureuse.

UN QUARTIER QUI FONCTIONNE

Habitants et commerçants largement unis tentaient d’expliquer que le quartier Strasbourg/Metz est un écosystème qui fonctionne à la satisfaction générale. La qualité des commerces, la convivialité, l’accessibilité créent une qualité de vie à laquelle ils sont attachés. Bien entendu tout le monde veut une requalification de l’espace public dégradé, mais celle-ci ne doit pas remettre en cause cette alchimie réussie.

LA MUNICIPALITÉ VEUT L'INTERDICTION TOTALE DE LA VOITURE

Les objectifs de la municipalité sont partout les mêmes : l'interdiction totale de la voiture. Place de Metz et rue de Strasbourg le projet consiste à piétoniser en deux phases : créer une nouvelle chaussée sans stationnement où les voitures pourront encore passer, mais en compliquant tous les accès afin d'entamer une période de découragement. Puis, après les élections municipales, lever la borne électrique qui aura été installée, pour fermer à toute circulation.

UN DÉBUT DE CLOCHARDISATION QUI INQUIÈTE

Mais les affidés de Piolle ont de plus en plus de mal à expliquer en quoi la suppression de l'ordre de 90 places de stationnement dans le quartier est indispensable pour sauver la planète. De plus, ce que vivent les riverains avec la clochardisation arrogante des alentours de la supérette et de l'espace Chavant, démontre que la municipalité ne sait pas gérer l'espace public.

PAS D'INTERVENTION DE LA POLICE MUNICIPALE

Tous ceux qui appellent la police municipale lorsque cette mendicité devient trop agressive, ou lorsqu'ils assistent devant les enfants à des scènes d'exhibition au moment où ils font leurs besoins naturels dans la rue, s'entendent répondre qu'elle ne peut pas venir. Les consignes des élus sont claires : on n'intervient pas si cela implique un contact et un risque. Pour une police municipale qui n'est pas armée.

Qu'en sera-t-il avec les futurs aménagements quand on observe ce qui se passe rue de la République où stationnent désormais des bandes, où le commerce haut de gamme est remplacé par des chaines discount. Ce qui se passe dans tout le centre-ville.

CASSER CE QUI MARCHE, INTERDIRE DE TIRER VERS LE HAUT

Casser ce qui marche. Voilà semble t-il l'objectif de la municipalité avec le secteur. La tour de la Poste va devenir un bâtiment à forte concentration sociale. Auparavant la municipalité a empêché la réalisation d'une maison de personnes âgées et d'un centre de santé qu'un opérateur privé voulait installer dans l'ex Chambre de Commerce place André Malraux et dans son établissement de formation de la rue Hoche. Cela aurait élevé le niveau du quartier, rendu service à la classe moyenne et fait économiser 8 millions d'euros ( le coût d'acquisition de la CCI) : que de bonnes raisons de l'empêcher !

Au Conseil Municipal, Alain Carignon avait interpellé Eric Piolle qui a refusé de démentir l'interdiction future à la circulation.

LE SUCCESSEUR DE PIOLLE N'AURAIT PLUS QU'À APPUYER SUR LE BOUTON

Comment paupériser ce qui ne l'est pas encore ? La municipalité devrait boucler définitivement son projet au mois de juin, qui n'aura pas varié depuis le début. L'objectif pour elle est de terminer les travaux trois mois avant les élections municipales en décembre 2025, comme avec la Tour Perret.

Dans cette période, en autorisant encore le passage voitures, en maintenant des places "livraison", elle espère tenir jusqu'au élections de mars 2026. Si la femme ou l'homme qu'aura choisi Eric Piolle pour sa succession était élu, il n'aurait plus qu'à appuyer sur le bouton pour fermer la rue. Et ce ne serait même pas Eric Piolle lui-même.

SUPPRIMER LE STATIONNEMENT PERMET LA PIÉTONNISATION TOTALE

En lançant "si vous si vous supprimez le stationnement, je me barre", Bernard Mure-Ravaud a mis le doigt sur la plaie. La suppression du stationnement est la condition indispensable à la piétonnisation totale du secteur. Le maintien du stationnement la rend illogique et difficile.

D'ICI JUIN, ILS DOIVENT SORTIR DE L'AMBIGÜITÉ

Les élus Rouge/Verts gros malins qui avançaient masqués se trouvent à visage découvert. D'autant que d'autres commerçants annoncent aussi leur départ dans cette hypothèse. Et non des moindres. Au lieu de passer entre les gouttes comme ils l'avaient pensé, Eric Piolle et ses amis vont être sous la grêle. D'ici le mois de juin ils vont devoir sortir de l'ambigüité. À leur détriment. Rien ne se passe jamais comme prévu.

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