LA VOIE SUR BERGE MENACÉE DE FERMETURE PAR LA MUNICIPALITÉ

« C’est l’une des dernières voies sur berges d’Europe qui continue à être utilisée par les automobilistes. C’est un aspirateur à voitures. Savoir ce qu’on va faire de cette voie de Corato, c’est un objectif à long terme ». Dans le "Dauphiné" (13/2/24), Gilles Namur (Verts/LFI) débite sa haine habituelle contre tout ce qui marche.

Les Verts n'ont ils pas répété pendant des décennies refuser l'élargissement de l'A480 pour ne pas favoriser un "aspirateur à voitures" (Yann Mongaburu) avant de céder quand ce passage de Grenoble est devenu un des premiers bouchons français et la première source de pollution automobile de la Métropole ! Céder après avoir inscrit dans leur programme municipal qu'il ne le permettraient jamais.

Mais il n'apprennent rien d'eux-mêmes.

86 % DES VOTANTS ONT DÉJA REPONDU "NON"

Le "Dauphiné" n'a pas lancé le débat pour rien cette semaine. À la question "faut-il fermer oui ou non la voie sur berge", 5000 internautes s'étaient déjà mobilisés pour répondre "non" à 86 %. Vous pouvez encore voter en cliquant sur ce lien. En 1986, elle avait été créée après une large concertation lancée par la municipalité Carignon. Selon "Le Monde" du 1er juillet 86, 58 % des Grenoblois s'étaient prononcés favorablement et au Conseil Municipal les élus PS/PC/Verts avaient - déjà- voté contre.

Y. MONGABURU (Verts/Ades) AVAIT BRUTALEMENT IMPOSÉ UNE AUTOROUTE À VÉLOS...

La municipalité a tenté une opération pour commencer à interdire de fait la circulation sur les quais. Par surprise et sans demander l'avis de personne, Yann Mongaburu Président (Verts/Ades) du SMMAG de 2014 à 2020 avait créé une autoroute à vélo quai Créqui et Stéphane Jay, créant des embouteillages monstres et un accroissement de pollution. Les usagers du CHUGA provenant du nord de la Métropole étaient particulièrement pénalisés : visites aux malades ou leur accompagnement, personnel soignant contraint d'utiliser un véhicule individuel ont souffert pendant quelques mois comme les riverains qui supportaient des bouchons permanents.

... QUE SYLVAIN LAVAL, SON SUCCESSEUR, A SUPPRIMÉ

Yann Mongaburu étant battu à la présidence de la Métropole, Sylvain Laval lui succédant à la tête du SMMAG, ce dernier mettait fin immédiatement à cette folie. D'autant qu'existe une confortable piste cyclable en rive droite.

Mais la tentative était une alerte. La municipalité a bien l'intention de fermer la ville et les quais sont sa cible. L'expérience de la fermeture de Agutte Sembat avec les reports boulevard Gambetta ne lui sert aucunement de leçon.

LA VOIE SUR BERGE EST DANS LE VISEUR

La voie sur berge est dans le viseur. Lorsqu'elle est inondée, il faut plusieurs semaines pour la remettre en état. Le 30 janvier, la fermeture du quai de France du fait de la menace d'écroulement d'un immeuble a produit des embouteillages monstres : la voie sur berge a été remise en état dans la journée alors que les travaux de nettoyage attendaient depuis 3 semaines ! 

A. CARIGNON : "IL FAUT CESSER DE FAIRE N'IMPORTE QUOI"

C'est dire son utilité. « Je pense qu’elle est utile, que Grenoble souffre de questions d’accès et de déplacements. Et que même si la part de la voiture doit être réduite, il faut cesser de faire n’importe quoi ! » explique Alain Carignon, le Président du groupe d'opposition dans le DL (13/2/24). Il préconise aussi  « d’aménager un espace de promenade par un encorbellement sur les quais et faire ainsi un secteur piétonnier en haut, en conservant un passage pour les voitures, notamment pour conserver l’accès au CHU ».

LES ÉLUS ROUGE/VERTS REFUSENT LES ÉTUDES D'IMPACT PRÉALABLES

Mais dans l'idéologie des Rouge/Verts, l'étude d'impact n'existe pas. Les élus interdisent que soient étudiées scientifiquement les conséquences de leurs décisions sur la pollution, l'attractivité, le commerce, l'emploi. La prise en compte de la cohabitation raisonnée des modes de déplacements est hors de leur entendement.

UN DOGMATISME IDENTIQUE SUR LE STATIONNEMENT

Le dogmatisme est identique en ce qui concerne le stationnement. La liste des parkings qui vont être supprimés s'allonge : 20 % des places existantes Cours de la Libération, les parkings Mallifaud, Pierre Sémard et l'esplanade, après 1200 places supprimées et le prix du stationnement le plus élevé de France. Ce n'est plus une chasse, mais une curée.

CE SOIR, LA SUPPRESSION DU PARKING MALLIFAUD AU PROGRAMME

La réaction des lecteurs a été forte dans le "Dauphiné" à propos de la voie sur berge, démontrant que les grenoblois sont de moins en moins bernés. Ce soir, jeudi 15 février, sous l'appellation "transformation du parking Mallifaud" la municipalité va essayer de faire avaler la pilule de supprimer à nouveau les 86 places de stationnement. La réunion se passe de 17 h30 à 19h30 à la Maison des Habitants, 58 rue de Stalingrad. On va voir s'ils laissent encore faire.

COURS DE LA LIBÉRATION : "PAS DE CONCERTATION" ANNONCE G. NAMUR (Verts/LFI)

Cours de la Libération, la réaction est vive de la part des deux Unions de Quartiers, Foch-Aigle et Rondeau-Libération, présidées par Clément Chappet et Alain Gross. La déclaration de Gilles Namur au "Dauphiné" (9/2/24) pour leur répondre sonne comme une nouvelle provocation : « Il n’y a pas eu de concertation parce qu’il n’y a pas de changement majeur pour les habitants ». Supprimer 20 % des places de stationnement dans un quartier que la municipalité bétonne à fond n'est pas un changement...

LA MENACE DE SUPPRESSION DE LA VOIE SUR BERGE TOMBE TRÈS MAL

Dans ce contexte, la menace de suppression de la voie sur berge, même reportée au prochain mandat, tombe très mal. Elle confirme que la municipalité ne veut rien entendre sur rien. Qu'elle poursuit ses dogmes sans varier d'un pouce, les citoyens n'étant même pas une variable d'ajustement.

LA MUNICIPALITÉ FONCE DANS LE MUR EN KLAXONNANT

Les Grenoblois, y compris la majorité d'entre eux favorables au développement de modes doux de déplacement savent bien que l'utilisation de la voiture ne peut pas et ne doit pas être totalement éradiquée, car elle peut répondre à un besoin occasionnel ou habituel de déplacement. En refusant de l'entendre la municipalité fonce dans le mur en klaxonnant. Et ça s'entend de plus en plus fort.

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