LES 7 VOEUX DU « DAUPHINÉ »… QUI POINTENT L’INACTION MUNICIPALE

Le Dauphiné Libéré de ce jour profite du début d'année pour formuler 7 voeux de réalisations pour Grenoble en 2024. Chacun de ces 7 dossiers est marqué par l'inaction et/ou l'enfumage du système Piolle.

MAISON DU TOURISME : LE DAUPHINÉ PLAIDE POUR LA DÉMOLITION

Premier voeu du Dauphiné : que la maison du tourisme, cet îlot d'un autre âge rue de la République, véritable verrue urbaine, soit rasé. Dès les élections municipales de 2020, le collectif de la société civile autour d'Alain Carignon proposait de supprimer ce bâtiment pour le remplacer par une place végétalisée et arborée dégageant la vue sur les façades du lycée Stendhal qui méritent de retrouver de la visibilité.

La maison du tourisme, cette verrue repoussoir : comme de nombreux grenoblois, comme le groupe d'opposition, le Dauphiné plaide pour sa destruction.

IL NE SE PASSERA RIEN AVANT... 2027

Les élus du groupe d'opposition ont depuis souvent remis cette proposition sur la table, sans jamais être écoutés par le système Piolle. Celui-ci a préféré lancer une "résidence d'architecte" pour réfléchir à l'avenir de l'îlot. Une manière de s'acheter du temps en donnant l'illusion de l'action : de l'aveu même de la majorité municipale, il ne faut pas compter sur des travaux avant 2027, soit le prochain mandat. On retrouve la méthode Piollesque qui consiste à tout promettre pour demain afin de tenter de passer les élections. Sans avoir les moyens financiers de tenir leurs promesses en l'état actuel de leur gestion.

ESPACE VERT DANS LE CENTRE : UN VOEU PIEU

Deuxième voeu formulé par le quotidien : celui d'aménager un espace vert dans l'hyper centre, en pointant que l'îlot République serait justement un espace parfaitement adapté. Là encore, on rejoint la proposition du groupe d'opposition. Mais inutile de compter sur la municipalité, qui a réussi l'exploit de classer Grenoble, déjà dans les dernières grandes villes pour la part de nature en ville, à la première place du classement (hors Paris) pour les îlots de chaleur dus à la bétonisation. Exploit réalisé l'année de l'opération "capitale verte" !

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La carte des îlots de chaleur à Grenoble.

PISCINE JEAN BRON : LA "POSSIBILITÉ" D'UN BASSIN NORDIQUE "ÉTUDIÉE"... POUR 2028

Troisième souhait du Dauphiné : un bassin nordique à la piscine Jean Bron qui permette de nager toute l'année. Un projet qui serait le bienvenu dans une ville où les Rouge/Verts ont fermé 2 piscines en 10 ans. Mais qui n'est pas prêt de voir le jour : "la possibilité de faire un bassin nordique à l’horizon 2028 serait étudiée"... Dit moins pudiquement, cela signifie concrètement que la municipalité n'a à peu près rien prévu.

RÉNOVATION DE L'ANCIEN MUSÉE DE PEINTURE : LA FAUSSE PROMESSE

Quatrième dossier évoqué : la rénovation de l'ancien musée de peinture, Place de Verdun. Le Dauphiné rappelle très justement qu'en 2020, Eric Piolle promettait que "d’ici la fin du mandat, cet ancien musée deviendrait un lieu central et structurant de Grenoble dédié à l’art et à la culture". Le sujet avait ensuite complètement disparu des discours de la majorité municipale.

La ville n'a pas les moyens de rénover l'ancien musée de peinture, qui tombe en ruines.

PRÈS DE 20 MILLIONS D'EUROS NÉCESSAIRES POUR UNE RÉHABILITATION

Et pour cause. Après avoir saisi la CADA, le groupe d'opposition avait obtenu l'étude relative à la rénovation de l'édifice. Le système Piolle avait tenté de cacher qu'il faudrait près de 20 millions d'euros pour le remettre en état. Somme que la ville n'a évidemment pas après 10 ans de gestion catastrophique qui aboutissent cette année à l'explosion des impôts et de la dette. Encore un bel enfumage des Grenoblois avec une fausse promesse, alors que la municipalité aura abandonné le patrimoine pendant 2 mandats, comme le rappellent régulièrement les associations spécialisées.

PALAIS DES SPORTS : 50 MILLIONS NÉCESSAIRES ET LA MÉSENTENTE VILLE/MÉTRO

Même problématique avec le palais des sports, évoqué par le Dauphiné Libéré comme 5ème voeu pour disposer enfin d'une grande salle de spectacle digne de ce nom. Là encore, l'opposition avait dû saisir la CADA pour dévoiler le coût estimé d'une rénovation : de 50 à 60 millions d'euros... Une somme astronomique pour la ville, mais aussi pour la métropole, les deux collectivités étant surendettées. Il y a également mésentente entre le Vice-Président de la métro en charge de la culture Pascal Clouaire, désormais dans l'opposition à Grenoble, et les élus piollistes à la ville qui refusent de transférer l'équipement à la métropole : autant dire qu'il n'est pas prêt de se passer quoi que ce soit. 

LA PASSERELLE ESPLANADE / JEAN MACÉ A DISPARU DES PROJETS !

La promesse de passerelle piétonne au-dessus de l'Isère reliant l'esplanade au quartier Jean Macé, 6ème souhait du quotidien, est également un parfait exemple de l'enfumage municipal. L'adjoint répétiteur en chef des éléments de langage du système Piolle, Gilles Namur, explique ainsi prudemment que "on a une direction, une vision à long terme", rapporte le Dauphiné. Une manière pathétique d'enterrer le sujet car la passerelle promise avant les élections en étant inscrite au PDU (Plan de Déplacements) par l'ex égérie de Piolle, Yann Mongaburu (Verts), a disparu de tous les projets d'aménagement du secteur. Et pour cause : à l'image de 70% du PDU des Verts, elle n'était pas financée ! Encore un voeu pieu, mais beaucoup d'habitants du secteur ont malheureusement cru à cette fausse promesse de la liste Piolle.

En conseil municipal, le Président du groupe d'opposition intervient régulièrement pour rappeler la disparition de la promesse de passerelle piétonne.

BERGES DE L'ISÈRE : DES "RÉFLEXIONS"...

Dernier sujet proposé par le Dauphiné Libéré : un aménagement des berges de l'Isère pour les rendre plus accueillantes et praticables. Une initiative qui serait très sympathique, mais on comprend au champ lexical employé qu'on est là encore loin de la moindre action : "des réflexions sont toujours en cours", "le travail se poursuit"... 

DES VOEUX QUI METTENT À JOUR L'ARNAQUE PIOLLESQUE

Ce dossier du Dauphiné Libéré, en ce début d'année qui inaugure les 10 ans de l'arrivée d'Eric Piolle aux manettes, est une catastrophe pour les élus sortants : sur 7 dossiers choisis par la rédaction, pas un seul ne verra le jour d'ici la fin du mandat, démontrant bien à quel point le système est fragilisé et peine de plus en plus à tromper son monde. Il ne devrait pas manquer de faire parler au sein de la majorité municipale, où les sceptiques sont de plus en plus nombreux. À deux ans des municipales, c'est tout un fonctionnement basé sur l'enfumage qui s'effrite petit à petit. 

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