ARBRES À GRENOBLE : LA POLITIQUE MUNICIPALE MISE EN CAUSE PAR LA MÉTROPOLE

"L'écart se creuse entre les missions, les effectifs, et le fonctionnement du service commun de l'arbre et la réalité opérationnelle des missions réalisées pour le compte de la Métropole" (lettre de Ferrari à Piolle du 13/7/23). Depuis des mois, Christophe Ferrari, le Président de la Métropole et Sylvain Laval, vice-présidents, se plaignent de la désorganisation de la politique de l'arbre conduite par l'inénarrable Gilles Namur, adjoint (Verts/LFI) à la fraîcheur !

"Les alertes portées par la Métropole à la Ville de Grenoble, depuis 2020, sur les dysfonctionnements du service commun du patrimoine arboré (...) n'ont pas été suivies par des évolutions satisfaisantes" écrivaient-ils encore le 29 septembre dernier dans un style préservant la susceptibilité à fleur de peau du Grand Timonier.

LES VÉRITÉS ÉCLATENT AU GRAND JOUR

Alors que la Métropole, dans la période de l'entente cordiale Ferrari/Piolle (2014/2020), a couvert la désastreuse politique de l'arbre à Grenoble, maintenant que le Président de la Métropole est attaqué et que Sylvain Laval, qui a succédé à Yann Mongaburu (Verts/Ades), prend en mains les dossiers sans à priori, les vérités éclatent une à une au grand jour.

DES CENTAINES D'ARBRES AURAIENT PU ÊTRE ÉPARGNÉS

Peut-être les 19 marronniers de la place Victor Hugo qui n'étaient pas tous malades, les arbres de la piscine Jean Bron, les cerisiers du japon de la place de la gare, les peupliers de l'Ile verte seraient toujours debout si l'exécutif de la Métropole avait joué son rôle de contrôle de la politique de l'arbre.

"LA MÉTROPOLE PEINE...."

Dans sa lettre administrative, donc ampoulée, du 13 juillet à Piolle, Christophe Ferrari souligne bien que ça ne marche pas : "La Métropole peine à obtenir et valider les programmations de travaux (...) dispose d'une faible visibilité (...) de peu d'indicateurs de suivi de l'activité". En clair, savoir si les arbres sont plantés, arrosés, entretenus. Connaitre ceux qui vont être abattus.

ALPES 1 : "LA MUNICIPALITÉ NE PEUT PAS PRODUIRE D'ÉTUDE"

Le bilan est catastrophique mais, comme l'explique le site d'information en ligne Alpes 1, la municipalité "ne peut pas produire une étude permettant de savoir quand les centaines de jeunes arbres plantés – s’ils survivent - compenseront le nombre de feuilles et la taille des racines des nombreux sujets abattus, le seul marqueur de l’efficacité du captage de CO2."

DES CENTAINES D'EMPLACEMENTS D'ARBRES VIDES PENDANT DES ANNÉES

Partout des emplacements d'arbres demeurent vides pendant des années témoignant d'une négligence coupable de Gilles Namur et avant lui de Lucille Lheureux, adjointe alors chargée de "l'espace public". Pourtant il leur suffisait de les observer ces emplacements pour ne pas attendre, tant on sait combien les années comptent pour obtenir un arbre mature et efficace pour la captage du CO2.

IL MANQUE 86 ARBRES COURS DE LA LIBÉRATION DEPUIS AU MOINS 5 ANS

Ainsi cours de la Libération, il manque ... 86 arbres depuis au moins 5 ans, qui vont être enfin plantés. La municipalité ne livre pas d'étude sur ce que représente le temps qu'elle a perdu pour l'objectif de neutralité carbone de la ville. Mais partout il en manque. Un habitant du  village Olympique nous signale, juste en bordure de son parking, 7 arbres manquants depuis des années ! C'est le cas partout dans la ville.

LA MUNICIPALITÉ A CHOISI L'OPACITÉ POUR ABATTRE COMME ELLE VEUT

Le conflit avec la Métropole concerne cette absence d'information réciproque empêchant l'action. En gouvernant dans l'opacité, la municipalité Piolle a pu faire ce qu'elle a voulu en matière d'abattage. La compétence du service nature en ville n''est pas en cause. D'ailleurs des marronniers de la place Victor Hugo aux peupliers de l'Ile Verte, le service a refusé de signer un quelconque avis indiquant que ces arbres étaient malades. Il a fallu que Gilles Namur se contorsionne pour trouver d'autres raisons !

DES NOUVEAUX ARBRES PLANTES MEURENT PAR CENTAINES

À cette impéritie s'ajoute les arbustes plantés, mal arrosés, qui meurent par centaines. La municipalité égraine le moindre d'entre eux qu'elle ajoute, mais ne tient aucune comptabilité de ceux qui ne survivent pas. Rue Général Mangin, dans le lycée Vaucanson, des plantations dont elle est responsable, sont morts.

F. HALLÉ (Botaniste) : "LA COUPE D'UN ARBRE MATURE N'EST JAMAIS COMPENSÉE"

Le vrai bilan carbone de ce cumul est désastreux. Tous les scientifiques alertent. Le botaniste Francis Hallé explique : "la coupe d'un arbre mature n'est jamais compensée par la plantation d'un jeune arbre. Pour la photosynthèse qui permet le captage du CO2 et la production d'oxygène, ce n'est pas le nombre d'arbres qui compte mais le nombre de feuilles et la taille des racines. Pour compenser la coupe d'un seul vieil arbre, il faudrait planter des dizaines voire des centaines de jeunes arbres en s'assurant qu'ils survivent". 

BERNÉS SUR LES TRANSPORTS EN COMMUNS...

Ce dossier commence à monter de plus en plus fort au fur et à mesure des révélations. Il ressemble à celui des transports en communs sur lequel les Grenoblois ont été bernés pendant 6 ans de discours et se retrouvent avec des dettes, un matériel roulant plus entretenu, une impossibilité d'investir et une stagnation de fréquentation.

... COMME SUR LES ARBRES

La com' sur les arbres relève de la même escrologie : pendant qu'on inonde d'éléments de langage sur les plantations, qu'on retient même des projets de budget participatif d'un employé du service pour compenser des manques, qu'on propose fournir des arbres aux grenoblois, qu'il n'est question que de "végétalisation"... les abattages se poursuivent, les arbres sèchent, et les emplacements réservés aux arbres demeurent vides des années...

Eric Piolle qui "découvre" les arbres qu'il fait abattre et y est totalement indifférent.

LES EFFETS SONT DÉSASTREUX

À l'issue de 12 ans de mandat, en 2026, il faudra bien établir le vrai bilan de la fausse municipalité "écolo". Les classements déjà établis sont très rudes pour l'égo de nos Rouge/Verts locaux. Ils démontrent que les effets des politiques suivies sont désastreux.

LE BÉTONNAGE N'EMPÊCHE PAS GRENOBLE DE PERDRE DES HABITANTS

Ainsi par exemple, avoir "bétonné" massivement, chassé tous les jardins privés pour construire, réduit, même à Jean Macé un jardin public, avoir placé Grenoble en tête des grandes villes pour les ilots de chaleur et en même temps, être la seule grande ville à perdre des habitants (!) est un exploit hors du commun. On comprend même le lien, par le désir de fuite.

PRÉPARER UN AUTRE FUTUR POUR LA VILLE

Le débat sur la nature et l'arbre en ville devra être vite engagé pour sauver ce qui peut l'être avant la fin du mandat des Terminator. Et préparer le futur afin que Grenoble redevienne équilibrée et douce à vivre.

4 Comments

Laisser un commentaire

"LES INFORMÉS" : LES COULISSES DE LA VIE GRENOBLOISE !

X