MÉTROCÂBLE : LE POURQUOI DU REVIREMENT DES ÉLUS GRENOBLOIS

En 2019, Yann Mongaburu (Verts/Ades), alors Président du Syndicat des Transports faisait adopter un Plan de Déplacement Urbain (PDU) ambitieux qui couvrait tous les segments des transports collectifs. Le tram jusqu'à Lesdiguières, le passage de 5 à 8 lignes de tram, les bus à haute fréquence de Montbonnot à la Presqu'ile, l'achèvement de Chronovélo, le tout étant promis pour être achevé en 2023. Il y avait du tram partout, des bus rapides, des passerelles, le RER Grenoblois et... du transport par câble.

Christophe Ferrari (PS repenti) et l'autre gauche votaient avec enthousiasme ce PDU en faisant silence sur l'essentiel : il n'était pas financé à 70 % !

DEUX TIERS DU PDU PIOLLE/MONGABURU N'ÉTAIT PAS FINANCÉ

Car après la tentative de Piolle et de ses amis d'éliminer Christophe Ferrari, ce dernier a révélé le pot aux roses: "deux tiers du PDU n'était pas financé. je vous rappelle que l'ADTC elle-même l'avait relevé, il n'était pas un PDU d'investissements. Alors on pouvait toujours faire rêver...". À quelques mois des élections municipales, les gauches grenobloises voulaient faire rêver. Piolle mentait sur tout, y compris en promettant que les impôts n'augmenteraient pas.

ILS PRÉVOYAIENT UN FINANCEMENT DES USAGERS JUSQU'EN 2030 !

Depuis lors, avec un plan de déplacement non financé, les élus Rouge/Verts ont ajouté la revendication de la gratuité. Les mêmes qui ont fait figurer dans "leur" PDU une participation des usagers (donc l'achat de tickets et abonnements payants !) qui couvrirait 31% des coûts d'exploitation du réseau en 2030. 

PIOLLE : "LE CÂBLE ENTRE FONTAINE ET ST-MARTIN LE VINOUX EST ESSENTIEL"

L'opération métrocâble reléve de la même tactique. Alors qu'Eric Piolle affirmait « le câble entre Fontaine et Saint-Martin-le-Vinoux est un moyen de transport en commun essentiel pour accueillir de nouveaux emplois sans augmenter le trafic automobile, se révélant être la meilleure solution », la ville de Grenoble vient d'adresser le 21 décembre un avis négatif à l'enquête publique sur le projet de métrocâble.

ILS ONT PROGRAMMÉ LE MÉTROCÂBLE EN 2019...

On regrette de relever que le "Dauphiné", sous la plume d'Antonin Seux (DL du 23/12), juge que cet avis est "sans surprise". Un peu d'histoire récente, au moins la présentation et le vote du PDU par les Rouge/Verts avant les municipales, comprenant le métrocâble, pourrait être opportunément rappelé. Ce sont des faits. 

...ET DONNENT UN AVIS NÉGATIF EN 2023

Le revirement est justifié par l'argutie selon laquelle la totalité du projet de bétonisation "les Portes du Vercors" ne pourra être conduit sur Sassenage du fait des risques d'inondation. La vraie raison? ils ont perdu la bataille de la Présidence de la métropole et perdu les manettes du Syndicat des Transports au profit de Sylvain Laval. Lequel a eu l'outrecuidance, au fil des dossiers, de dresser une sorte d'inventaire de la gestion Mongaburu/Piolle. 

LE BILAN DÉPLACEMENTS DE PIOLLE/MONGABURU CATASTROPHIQUE

Ça fait évidemment très mal : pas un seul km de tram supplémentaire, 4 millions d'euros partis en fumée pour des bus électriques qui ne roulent pas, une envolée spectaculaire de la dette et du retard pris sur l'investissement pour renouveler le matériel roulant, une baisse du nombre d'usagers des transports en commun... Les Verts sont devenus encore plus Rouges de se voir ramenés à leur réalité.

EMPÊCHER TOUTE RÉALISATION DANS LE MANDAT

Le SMMAG est donc devenu la cible autant que Christophe Ferrari. Une dure du clan, Margot Belair (Verts/LFI), qui y siège, est déléguée à l'aboiement auquel elle est habituée. L'objectif est d'empêcher toute réalisation durant le mandat Ferrari/ Laval. Afin d'égaliser avec eux. Ils savent bien que le Métrocâble annulé, les crédits et subventions qui lui sont destinés ne sont pas transférables.

IL N'Y AURA RIEN D'AUTRE QUE LE MÉTROCÂBLE

Car le Métrocâble serait la seule avancée en matière de transport collectif entre 2020 et 2026. La raison pour laquelle - outre qu'il est aussi le Maire de St-Martin le Vinoux, intéressé - Sylvain Laval y est attaché. Le coût, le rapport investissement/ nombre d'usagers est évidemment très discutable. Mais il l'était déjà en 2019 quand Piolle et Mongaburu l'ont lancé.

DES "COLLECTIFS" SUPPLÉTIFS SONT À L'OEUVRE

Le revirement est donc essentiellement opportuniste et politique. Comme avec la gratuité des transports on voit donc surgir des collectifs très actifs, souvent animés par des supplétifs de la majorité grenobloise. Il s'agit de paralyser.

Sachant qu'il ne se passera évidemment rien sur les autres fronts, le tram ou les lignes de bus et rien sur le fameux "RER Grenoblois" renvoyé aux calendes Grecques.

LES RÈGLEMENTS DE COMPTE AVANT LE BIEN COMMUN

Sur tous les dossiers, les Rouge/Verts grenoblois ont remplacé l'action concrète par l'incantation, l'idéologie ou les règlements de comptes politiques. Le résultat est connu au plan financier pour la situation catastrophique de la ville, au plan écologique avec le classement en fin de tableau ou bien en matière de déplacements et de transports collectifs.

UN GRAND RECUL COLLECTIF

La guerre menée contre  Christophe Ferrari et Sylvain Laval se déroule dans cette culture de secte qui ne défend que ses intérêts. Elle ne cherche même pas à les concilier avec le bien commun, pour faire avancer le territoire et les services aux habitants. Le métrocâble n'est qu'un malheureux élément de ce puzzle dont le montage final est connu d'avance : la peinture d'un grand recul collectif engendré par l'immobilisme.

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