LES OFFICINES SE MOBILISENT POUR PROTÉGER LE SYSTÈME PIOLLE
Alors que la gronde monte de plus en plus parmi les Grenoblois contre les décisions de municipalité, les officines inféodées au système Piolle se mobilisent pour tenter de défendre l'indéfendable.
LA CHRONOVÉLO BERRIAT TRÈS CRITIQUÉE
Dans notre article d'avant-hier, nous vous relations à quel point le projet d'autoroute à vélos qui passera dans le quartier Chorier-Berriat est critiqué. À juste titre : elle entérinera un peu plus la fermeture de Grenoble et générera des reports de circulation sur des rues qui comptent des groupes scolaires et qui ne sont pas prévues pour accueillir un tel trafic.
LA MUNICIPALITÉ VEUT PASSER EN FORCE
On retrouve parmi les principaux opposants l'Union de quartier Berriat, présidée par Bruno de Lescure. Et peu importe s'ils proposent un projet alternatif de chronovélo qui permette de mieux concilier les usages. Gilles Namur, zélé adjoint en charge de ces dossiers, est très clair : la municipalité imposera son projet coûte que coûte.
LES UNIONS DE QUARTIERS ÉCHAPPENT AU SYSTÈME PIOLLE
Il faut dire que les élus de la majorité ont pris les unions de quartier en grippe, tentant de les étouffer par un mécanisme de subventionnement ubuesque. Bruno de Lescure, Président de Berriat, est assez symbolique du fait que ces associations ont "échappé" au contrôle des Rouge/Verts et sont trop indépendantes à leur goût : soutien de Piolle en 2014, il est ensuite devenu un fervent opposant jusqu'à monter une liste de gauche dissidente en 2020. Les prises de position des unions de quartier, considérées par le système comme des entités opposantes, sont donc balayées.
DES OFFICINES DE SUBSTITUTION SORTENT DE L'OMBRE
Ces associations ont pourtant été bien utiles à Eric Piolle pour se faire élire la première fois : avant 2014, il a consciencieusement maillé des collectifs d'habitants et groupes citoyens pour s'opposer à des projets de Michel Destot (l'esplanade par exemple). Désormais rejeté par toutes ces associations bien implantées, il essaye de s'appuyer sur des officines de substitution pour se faire les relais de sa propagande.
LA TENTATIVE DES CONSEILS "INDÉPENDANTS"...
Il y a par exemple la tentative des "conseils citoyens indépendants" (CCI) lancés pendant le premier mandat pour concurrencer les unions de quartier. Ils n'ont jamais fonctionné et ont vite été mis en sommeil après que l'arnaque ait éclatée au grand jour : Guillaume Laget, "citoyen indépendant" choisi pour témoigner devant le conseil municipal, apparaitra par la suite être un cadre des Verts !
... QUI ÉCHOUE À NOUVEAU
Relancés cette année, ils ne fonctionnent pas mieux qu'avant et sont largement boudés. La municipalité a même jusqu'ici plutôt échoué à en faire des instances inféodées. Le CCI du secteur 1 est par exemple largement constitué de membres de l'Union de quartier Berriat. Le CCI du secteur 2 est lâché par les Piollistes : Anne Tourmen (cadre d'EELV Grenoble et candidate suppléante de ce parti aux côtés de l'adjoint pilier des Verts/ADES Olivier Bertrand lors des dernières élections départementales) et l'une de ses proches, Christiane Lanta, l'ont quitté en septembre car il semblerait qu'il n'apparaissait pas assez inféodé à la municipalité...
ALTERNATIBA : UN ROUAGE DE PROPAGANDE DES VERTS...
Parmi les rouages un peu plus fonctionnels, on retrouve l'association Alternatiba. Une officine qui se définit comme "un mouvement citoyen pour le climat et la justice sociale". À ce titre, il reprend tous les poncifs dangereux que portent les Verts sur le terrain politique (refus dogmatique du nucléaire par exemple), explique lutter contre le système néo-libéral et les paradis fiscaux... Pourtant, on n'a jamais entendu Alternatiba Grenoble s'émouvoir du fait que sous Piolle, Grenoble soit devenue 1ère ville de France (hors Paris) pour les îlots de chaleur. Ou encore dénoncer le fait que le Maire soit actionnaire d'une société basée dans un paradis fiscal qui a pour clients des banques loin de la vertu qu'ils prônent.
... GÉNÉREUSEMENT ENTRETENU PAR LA VILLE
Et pour cause. Outre le fait que l'ancienne "coordinatrice" d'Alternatiba Grenoble, Fabienne Mahrez, ait été candidate des Verts à des élections locales (sans doute a-t-elle disparu des radars car ça manquait de discrétion), le système Piolle se montre particulièrement généreux avec l'officine. Elle est ainsi logée gracieusement dans des locaux à l'esplanade, pour l'inauguration desquels seuls les élus de la majorité municipale étaient invités (Gilles Namur et Margot Belair : cette dernière se rêve Maire de Grenoble, elle a donc bien compris quels relais d'influence des Verts elle doit courtiser). Au prochain conseil municipal, Gilles Namur proposera d'ailleurs le vote d'une subvention de 5000 euros à ce groupuscule. On est jamais trop généreux avec ses amis.
UNE CONFÉRENCE POUR REMETTRE LA GRATUITÉ SUR LA TABLE
Personne n'est donc étonné qu'Alternatiba soit à la manœuvre dans l'organisation d'une conférence sur la gratuité des transports en commun le 9 novembre prochain. Le calendrier est judicieusement choisi pour remettre cette sempiternelle promesse irréalisable de Piolle sur la table : il a en effet évoqué une énième fois une gratuité partielle en 2024 (après l'avoir promis aux jeunes en 2014 et avoir eu possibilité de le faire en tenant le syndicat des mobilités pendant 6 ans...) pour tenter de faire avaler la pilule de la hausse d'impôts, mais une telle mesure dépend du SMMAG et non de la ville. Le genre de promesse facile et démagogue dont Piolle est friand car sa non-réalisation lui permettra de se décharger de toutes responsabilités sur d'autres : attitude on ne peut plus élégante. Alternatiba oeuvre donc de manière très peu subtile pour faire pression sur le SMMAG et son Président Sylvain Laval.
ADTC : UN RÉDACTEUR DU PROGRAMME DE PIOLLE COMME PORTE-PAROLE !
Dans le Dauphiné Libéré du lundi 23 octobre, l'ADTC (association de défense des transports en commun) a droit à un encart dans lequel elle défend la Chronovélo de Berriat en expliquant qu'il faut aller encore plus loin et plus vite. Le représentant qui prend la parole s'appelle Mehdi Tadjine. C'est un soutien de la Municipalité Piolle qui a carrément pris part à la rédaction du programme des Rouge/Verts en matière de mobilités. Évidemment que dès lors, l'ADTC va dans le sens du système Piolle. Pour boucler la boucle, il est également administrateur de l'union de quartier Île Verte. Celle dont le Président fut Gilles Namur, désormais adjoint, lors du précèdent mandat. Et la seule, très curieusement, qui se désolidarise des autres unions de quartiers mobilisées face à la municipalité qui tente de sabrer le subventionnement de leur comité de liaison.
PARLONS-Y VÉLO : LES MÊMES POUR FAIRE CROIRE À LA FORCE DU NOMBRE...
On pourrait aussi parler de "Parlons Y Vélo", collectif évidemment proche de ceux cités précédemment. Il signe dans le même timing une tribune sur Place Gre'net pour lui aussi soutenir la Chronovélo à Berriat. Dans le style, on croirait à une intervention de conseiller municipal de la majorité Rouge/Verte (donc à quelque chose de rédigé par les collaborateurs d'élus à l'hôtel de ville puisqu'ils ne pensent pas par eux-mêmes). On retrouve les mêmes membres d'un groupuscule à l'autre. Carole Kaouane, cofondatrice de Parlons Y Vélo, est par exemple également membre de l'ADTC.
... MAIS L'OPACITÉ RÈGNE
Mais difficile de les identifier et on comprend pourquoi : le château de cartes s'écroulerait vite. Car toutes leurs prises de position vont dans le sens des élus Rouge/Verts. Étonnamment, l'association avait ainsi considéré que c'était les seuls à avoir "un plan vélo ambitieux et détaillé" pour les municipales, descendant les propositions des autres candidats en parallèle... La ficelle est grosse, alors que la politique vélo de Piolle se fait dézinguer y compris par des experts en la matière proches de son camp !
LA PRESSE NE S'INTERROGE PAS
La presse ne relève jamais l'appartenance des membres de ces groupuscules pas plus qu'elle ne s'interroge sur qui est derrière. On a vu le Dauphiné se demander qui est derrière le groupe facebook SaccageGrenoble, ou se sentir obligé de rappeler dans un article qui n'a rien à voir que le Président de l'Union de quartier Foch-Aigle-Libération, Clément Chappet, est un "proche d'Alain Carignon". Mais cette exigence de précision ne semble concerner que les opposants à la municipalité : on a pas vu le même journal relever que Mehdi Tadjine est un soutien public des Rouge/Verts ou se demander qui est derrière Parlons Y Vélo pour qu'ils soient systématiquement favorables à la majorité municipale...
LA VAINE TENTATIVE D'UN SYSTÈME À BOUT DE SOUFFLE
Une poignée de personnes derrière une multitude de collectifs pour faire croire à une vraie dynamique d'opinion alors que tout ceci est artificiel. On est finalement pas étonnés de ce fonctionnement, après les révélations d'une ex élue sur les dessous complètement lunaires de la municipalité. Mais le fait que les quelques officines proches des Verts restantes montent ainsi au créneau en même temps sur le même sujet témoigne bien de la fébrilité qui règne chez ce qu'il reste de soutiens à la majorité municipale. Cette fois, le ras-le-bol est sans aucun doute trop avancé pour que cette tentative et ces quelques groupuscules suffisent à sauver un système à bout de souffle.
J’invite chaque grenoblois à aller sur le site Alternatiba, où sont proposés des ateliers « désobéissance civile » et « changement de banque » sans que l’on sache vers quelle banque on s’engage, cela sous prétexte de lutter contre l’évasion fiscale, alors que l’on sait qu’E.Piolle a localisé sa société Raise Partner à Singapour pour s’évader fiscalement. Alternatiba reçoit-elle des subventions de la ville?Personnellement je ne paye pas mes impôts locaux pour financer cette association, mais pour améliorer notre cadre de vie et sauver le patrimoine grenoblois, au lieu de le vendre (cf. Vente de la chapelle des pénitents). J’ajoute pour les non convaincus qu’il y a beaucoup de touristes qui aiment l’Histoire et les beaux monuments et qu’une ville sans passé n’est plus qu’un dortoir.
Juste un post-scriptum: je ne conteste pas les actions de cette banque éthique, je regrette de ne pas pouvoir en lire le suivi des prêts et je me demande si une association a le droit de faire du rabattage pour un établissement financier, forme de démarchage.
Ces gens n’ont pas inventé la roue, la police politique est une invention de leurs chers et adorés prédécesseurs en URSS.
5000 euros à Alternatiba et le loyer gratuit : est-ce encore un délit de favoritisme ? ou un abus de biens sociaux ?
En raison de ses projets tordus contraires à l’intérêt général, Mr Piolle continue d’agir couvert par de minuscules officines politiques et sa garde rapprochée. Donc via quelques dizaines de personnes contestataires et radicalisées qui ne représentent personne…