LA GESTION DÉSASTREUSE DES CRÈCHES À GRENOBLE
La gestion par la municipalité Piolle des crèches à Grenoble a conduit à une année 2022 calamiteuse pour les parents des enfants accueillis.
LE DAUPHINÉ : "UNE ANNÉE CHAOTIQUE"
Le Dauphiné Libéré du 01/08/23, sous la plume de la journaliste Laure Mamet, consacre une pleine page à l'année écoulée dans les crèches grenobloises. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que nos brillants élus rouges/verts n'ont pas de quoi être fiers. "Une année chaotique", titre ainsi le quotidien...
21 OBLIGATIONS DE RÉCUPÉRER LES ENFANTS PLUS TÔT EN 6 MOIS...
La crèche Armand (22 rue Henri Debraye) a été l'une des plus impactées. Les parents d'élèves sont scandalisés par ce qu'ils ont vécu : ils évoquent ainsi pas moins de 21 mails entre janvier et juin, dans l'après-midi, pour leur demander de venir chercher leurs enfants plus tôt à cause d'un non-remplacement de personnel. Avec parfois un message envoyé à peine 2h avant ! On retrouve bien là l'excellente organisation du quotidien de ceux qui prétendent résoudre les problèmes de la ville... en 2080.
LE CONTEXTE NATIONAL N'EST PAS UNE EXCUSE
Les parents sont évidemment les premiers à payer ce fonctionnement catastrophique, forcés de s'organiser à la dernière minute. Fidèle à la vieille ficelle qui consiste à s'exonérer de toute responsabilité en la rejetant sur d'autres, l'adjoint en charge du CCAS Nicolas Kada (Vert/LFI) tente de s'abriter derrière un contexte national de pénurie de personnel de la petite enfance. Sauf que dans le cas précis de la crèche Armand à Grenoble, on recense pas moins de cinq départs en un an, et même une vacance de la direction en 2021.
AUCUNE INTERROGATION SUR LES CONDITIONS DE TRAVAIL À LA VILLE
Dès lors, il serait temps de s'interroger sur les conditions de travail municipales qui mènent à autant de désertions. Dans le Dauphiné, Nicolas Kada explique encore que c'est un problème national de manque de valorisation de ces métiers. Pourtant, c'est bien à Grenoble et pour dénoncer le traitement de la ville que les employés du CCAS ont régulièrement manifesté pour dénoncer leurs conditions de travail en mettant précisément en cause les élus et cadres locaux, en marge des conseils municipaux notamment !
LA SITUATION DANS LE PÉRISCOLAIRE N'EST PAS MEILLEURE
La situation des crèches n'est d'ailleurs pas sans rappeler celle de l'accueil périscolaire. Excédés eux aussi, des parents d'élèves avaient lancé il y a quelques mois une pétition dénoncant une municipalité "laissant des enfants et parents grenoblois sans solution, laissant des professeurs des écoles sous pression (…) des temps d’accueil, le matin ou le soir, qui ne sont plus assurés, laissant ainsi les parents et les enfants se débrouiller (…) des temps d’accueil restauration qui ne sont plus assumés. (…) quand ces temps périscolaires sont maintenus, le faible nombre d’animateurs-trices, déjà sous pression, ne leur permet pas d’assurer un travail qualitatif". Décidément, aucun enfant quel que soit son âge n'est épargné par la médiocrité des gestionnaires rouges/verts.
N. KADA EST "OPTIMISTE"... MAIS SÛR DE RIEN
Pour les crèches, l'adjoint se veut rassurant et explique avoir procédé à des recrutements : "normalement, tout devrait rentrer dans l’ordre". Tout est dans ce "normalement". Car quelques phrases plus loin, le voilà qui temporise sévèrement : "je ne peux pas promettre que tout fonctionnera parfaitement à la rentrée (...) Quand on recrute quelqu’un en juillet, c’est possible qu’il ne vienne pas en septembre". Rien n'est donc sûr pour la rentrée : assez logique dans une municipalité incapable de prévoir quel agent est là du matin pour l'après-midi, comme nous l'avons vu plus haut.
LA SOLUTION MIRACLE : RESTREINDRE L'ACCUEIL DES ENFANTS !
Mais le plus incroyable reste la solution qu'a trouvé Nicolas Kada pour répondre au ras-le-bol des parents prévenus à la dernière minute de ces fermetures anticipées. Il a en effet décidé... de restreindre les horaires d'ouverture de la crèche Armand, et n'exclut pas de le faire pour les autres ! On passe ainsi de 7h30 - 18h30 à 8h - 18h. À Grenoble, plus on paye d'impôts (+25% d'augmentation de la taxe foncière cette année, faut-il encore le rappeler), plus on restreint le service rendu aux habitants. Un fonctionnement lunaire.
PLUS DE PROJET ÉDUCATIF
Moins d'amplitude horaire donc, mais également plus aucun projet. Dans le Dauphiné, les parents font part de leur désabusement. Empreints d'un certain idéalisme, ils avaient fait le choix des crèches municipales pour "l'émulation", le "partage", en bref pour un vrai projet éducatif qui permette aux enfants d'évoluer. Il n'en est évidemment rien : vu le manque de personnel, l'accueil ne permet aucune activité et se résume à ne "s’occuper que du soin et des besoins primaires". La voilà la grande ambition de la municipalité qui rappelle dès qu'elle le peut que les enfants sont son engagement numéro 1 (une autre promesse de campagne...) !
LES PARENTS LÉGITIMEMENT INQUIETS POUR LA SUITE
Forcément, et on ne peut que les comprendre, les parents qui feront encore le choix de crèches municipales sont très inquiets pour la suite. Ceux de la crèche Armand, mais aussi des crèches Anthoard, New-York, et de la Chrysalide qui sont également très touchées. Pour la première, l'annonce de restriction des horaires a de quoi renforcer ces inquiétudes : comment s'organiseront ceux qui commencent le travail à 8h et/ou le finissent à 18h pour déposer et récupérer leurs enfants... alors que la crèche n'ouvrira et ne fermera l'accueil qu'à ces horaires ?
LA VILLE "HUMANISTE" ET "AMIE DES ENFANTS"
Derrière les leçons "d'humanisme", derrière les labels de "ville amie des enfants" qui n'engagent que ceux qui croient aux bonnes intentions, voilà les résultats concrets de l'organisation municipale sous Eric Piolle et ses conséquences pour les Grenoblois. On ne juge pas un homme politique à ses discours, mais aux résultats qu'il obtient. Sur le sujet de la petite enfance aussi, l'écart entre l'affichage et la réalisation est abyssal. Gageons que les Grenoblois l'auront bien en tête au moment de choisir leur futur Maire.
La crèche pomme flore ouverte sous Carignon en déficit sous piolle . Démission de la directrice,compagne d’un adjoint, fuyant le désastre…
Rien ne va plus à Grenoble, bien décue d avoir votée M. Piolle !
Et pourtant il y a un réel manque de personnel. Le département recrute, formé mais personne ne se présente ou trop peu. Mon fils est directeur dans notre commune il se heurte à ce manque et à la hausse des demandes. Ma fille dans une autre commune ( station) idem là les parents les posent car ils veulent randonner, faire une activités etc…, même en vacances ses petits chérubins dérangent les parents…Alors crèche, periscolaire durant l´année de travail mais aussi pendant toutes les vacances , les crèches auraient elles remplacé les colonies de vacances ?
La question. Se pose aussi : pourquoi faites vous des enfants si ce n´est pas pour les démarrer dans la vie avec amour parental , éducation parental et bienveillance…. créer ces liens qui manquent. Ha oui ! Caf and co car beaucoup mettent leurs enfants et ne bossent pas , on devrait aussi prioriser cela non ?