QUI TROUVE-T-ON DERRIÈRE LES TAGS QUI DÉGRADENT GRENOBLE ?

Pas une façade de Grenoble n'est épargnée par les tags. Et la Municipalité ne fait preuve d'aucune volonté pour endiguer le phénomène... alors que les auteurs sont assez facilement identifiables.

UNE "ZONE TOURISTIQUE" DU TAG

En 2020, 50 000m² de surfaces taguées ont été nettoyées, contre 40 000 m² en 2018. Et encore : les tags sur les devantures de commerces ne sont pas pris en compte car non traités par les services de la ville. La ville de Rennes, qui compte pourtant 50 000 habitants de plus que Grenoble, a elle nettoyé seulement 30 000 m² soit près de moitié moins ! Le phénomène est bien spécifique à notre ville. Un ancien graffeur affirmait dans Le Dauphiné que Grenoble « est carrément devenue une zone touristique dans le milieu ». On ne peut que le croire sur parole.

Une oeuvre d'art d'Alain Kirili parc Paul Mistral : sa compagne a récemment dénoncé dans le Dauphiné "l'acte épouvantable" que constitue son abandon aux tagueurs.

L'EXTRÊME-GAUCHE À LA MANOEUVRE...

De nombreux tags ont un caractère politique, et sont issus de l'extrême-gauche et de la mouvance anarchiste. Les insultes à la police, les appels à l'insurrection, les diatribes contre l'Etat laissent en effet peu de place au doute quant aux orientations politiques de leurs auteurs. Certains tags sont d'ailleurs particulièrement violents et injurieux.

... AVEC LA COMPLAISANCE MUNICIPALE

Ceux-ci fleurissent d'autant plus qu'on sait désormais le sentiment d'impunité qui anime l'extrême-gauche à Grenoble, bien consciente de la complaisance d'un Maire qui les considère comme sa "famille politique". Les alentours des squats municipaux épicentres de l'organisation de ces mouvances sont particulièrement tagués : au 106 rue des Alliés avec la villa Kaminsky, mais surtout quartier Chorier-Berriat, le plus dense en tags à caractère politique alors qu'est implanté au milieu le 38 rue d'Alembert, maison mère de tout l'éco système "antifa" / anarchiste gracieusement logé par Piolle contre une bouchée de pain.

Le squat du 38 rue d'Alembert. Maison-mère de l'extrême-gauche grenobloise... et source de nombreux tags politiques qui dégradent le quartier.

LES MÊMES SIGNATAIRES À L'ORIGINE DE LA PLUPART DES TAGS

Plus largement, en se penchant un peu sur les signatures des différents graffitis en ville, on identifie facilement la poignée d'individus qui en sont à l'origine. On retrouve ainsi très souvent les noms de Dobby, JAV, GRIVE, Dems, LZI (particulièrement virulent contre la police), ASME, More, Vento, ou encore RMAN. Le site https://grenoblesouslesbombes.wordpress.com répertorie de nombreuses informations sur les graffeurs et crew grenoblois. Tous les éléments sont donc à portée de main pour cartographier l'écosystème et mettre un coup d'arrêt aux dégradations.

LES LIENS AVEC LE STREET-ART FESTIVAL

Le street art festival, organisé par Jérôme Catz et largement soutenu et vanté par le système Piolle qui en a fait un étendard, a ouvert la porte à un curieux mélange des genres qui entretient la complaisance institutionnelle. Les polémiques à propos de fresques comme la femme musulmane voilée qui porte l’étoile jaune (œuvre de l'artiste Goin) ont suscité une large indignation médiatique, en ce qu'elle banalisait la Shoah et témoignait d’une forme de révisionnisme. Mais un autre phénomène est moins mis en lumière : le fait qu'on retrouve parmi les participants au festival des artistes dont on retrouve les signatures sur de nombreux tags et graffitis sauvages qui dégradent la ville. Srek, Votour, K1 ou encore Seth, des graffeurs "historiques", font par exemple partie de ces artistes au double-jeu. 

Une fresque anti police avait aussi fait polémique en 2016 dans le cadre du street art festival. Comment s'étonner de l'explosion des tags anti police / anarchistes sur les façades ensuite ? Jérome Catz assumant ne pas vouloir contrôler l'expression des artistes.

L'ABSENCE DE RÉPONSE DE LA VILLE

Et pourtant, la municipalité Piolle refuse de faire quoi que ce soit. D'un côté, elle continue de soutenir le street art festival sans contrôle de qui y participe et sans se préoccuper des dérives de certains. De l'autre, elle se borne à constater qu'il y a un problème avec les tags à Grenoble mais ne met pas plus de moyens en œuvre. En 2021, elle a envoyé 18 dossiers à la police nationale (c'est moins que le nombre de tags qui fleurissent en une seule journée à Grenoble...) et obtenu seulement... 2 verbalisations ! Gilles Namur, adjoint aux espaces publics souvent interrogé sur le sujet en réunions d'habitants, se borne à rappeler que 11 agents et environ 120 000 euros par an sont dédiés à la lutte contre les tags. Sans envisager une seule seconde de renforcer les moyens alloués, et surtout de revoir la méthode pour enfin porter un coup aux tagueurs/graffeurs grenoblois.

L'engagement électoral numéro 87 de Piolle pour une ville embellie : quel succès retentissant.

SE DOTER DES MOYENS POUR DÉMANTELER L'ÉCO SYSTÈME

Les éléments sont pourtant sur la table pour permettre de freiner le phénomène. Alain Carignon, Président du groupe d'opposition, les a régulièrement mis sur la table lors de conseils municipaux : renforcement des moyens alloués aux équipes de la propreté urbaine qui luttent contre les tags, renforcement de la police municipale pour davantage de contrôles, procès verbaux pour tous les tagueurs en flagrant délit, développement de la vidéoprotection pour prendre les vandales en action avec un PC opérationnel 24h/24, recréation d'une cellule qui identifie l'écosystème en analysant notamment la calligraphie des tags... Mais encore faut-il avoir la volonté de s'attaquer à cet écosystème du tag, assez facilement identifiable, qui pourrit Grenoble et son image. Difficile quand on l'entretient soi même.

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