LE MUSÉE DE PEINTURE SOUS TUTELLE POLITIQUE ?

« Si la description du profil est intéressante, c’est plutôt du côté des missions qu’il faut regarder. Car les récentes prises de position de Lucile Lheureux avaient de quoi laisser envisager un recrutement basé davantage sur une idéologie que sur la nature des œuvres conservées au Musée de Grenoble ». Même Clément Berthet (DL 16/4/23) qui évite en général ce qui peut fâcher la municipalité sur le terrain culturel et ne voit que la gauche et la culture dans l’histoire de Grenoble, transcrit l’inquiétude qui sourd avec la prise en mains du Musée de Peinture telle que projetée par la municipalité Rouges/Verts.

E. PIOLLE VEUT "NORMALISER" LE MUSÉE DE PEINTURE

Malgré - ou à cause - de ses nombreux déboires politiques, financiers, judiciaires, Piolle poursuit dans sa volonté de mainmise sur la culture Grenobloise. Le remplacement du Conservateur du Musée, Guy Tossato, réputé compétent et indépendant, qui prend sa retraite est l’occasion pour les Rouges/Verts de "normaliser" aussi cet équipement emblématique de la ville.

Dans son appel à candidature, la municipalité rappelle d’ailleurs que le Musée est dépendant de la direction des affaires culturelles de la ville comme le Conservatoire ou les Bibliothèques. Quand on se rappelle le sort subi par ces dernières on comprend ce que veut dire cette dépendance.

L. LHEUREUX (Verts/LFI) : LE FUTUR DIRECTEUR ET LES « ENJEUX ÉCOLOGIQUES »

Elle ne se cache pas en demandant au futur directeur « une attention toute particulière à une réflexion sur le parcours muséographique et les expositions temporaires tenant compte des enjeux écologiques et de la place des femmes dans l’histoire de l’art et la création contemporaine ». Avec Lucille Lheureux, cassante et particulièrement obéissante au noyau dur, il y a tout à craindre.

OEUVRES ÉCOLOS ET FÉMINISTES, RESTAU ÉCOLO....

Les prestigieuses grandes expositions temporaires dont le Musée a été le cadre – et que rappelle Clément Berthet - Chagall, Kandinsky, Picasso, Bonnard, l’Égypte… n’étaient pas très écologiques, ni féministes. Les critères du beau vont donc changer et ces nouveaux paramètres entrer en ligne ! Cet équipement phare de la municipalité Carignon va perdre sa vocation. On imagine les dégâts. Le visiteur va donc voir du vert au Musée et à la sortie se restaurer « écolo » au restaurant du Musée confié sur ce critère aux amis de Piolle.

LA MUNICIPALITÉ A PRIS EN MAINS LA PROGRAMMATION DES THEÂTRES

Comme le nouveau directeur de MC2, Arnaud Meunier, choisi pour être également sur cette ligne, le bourrage de crâne des grenoblois peut s’amplifier.

D’autant que la programmation des théâtres a été reprise en mains par la ville dans le même sens en éliminant le collectif libre Tricycle. Le théâtre municipal est passé de 52 257 spectateurs du temps de Guy Sisti, Directeur nommé par Alain Carignon, à un total de 10 984 spectateurs pour les 3 théâtres municipalisés (le municipal, le 145 et le Théâtre de Poche). Peu importe l'échec, la programmation est dans la ligne : le théâtre "privé" a été interdit de programmation. Peu importe qu’une pièce du privé soit bonne ou mauvaise. Seule l’origine importe.

Relevons que cette insoutenable régression de la liberté, de la diversité et de la création est cautionnée par des acteurs culturels de la ville. 

"FAVORISER LES FEMMES SUR LE PLATEAU"

D’ailleurs pour solliciter la moindre subvention ils doivent signer une charte sur l’écologie, la parité. « Favoriser les femmes sur le plateau » (!) demande Lucille Lheureux dans sa charte.  Si vous voulez être subventionné, ne programmez pas « 12 hommes en colère »... Cette régression est ridicule.

Comme si la création artistique devait être canalisée dans des problématiques politiques. Les Rouges/Verts ont réussi à infuser un syndrome de Stockholm en faisant accepter cet univers totalitaire à ceux qui en sont les victimes.

Dans ce concours Lépine de la "bienpensance" chacun redouble d’efforts pour donner des gages.

UN CLIMAT CULTUREL ÉTOUFFANT

« Tous les programmateurs ont en tête la thématique environnementale » indique Stéphène Jourdain, la directrice du Centre des arts du récit à Place Gre’Net. La salle municipale de musique "Le Ciel"  ne sert plus de viande.

Si on ajoute toute la propagande municipale directe on comprend le climat étouffant dans lequel vivent les Grenoblois. D’autant qu’à côté tous les groupuscules d’extrême gauche multiplient les actions coup de poing pour menacer tous les récalcitrants à cette idéologie : Extinction-Rebellion, Dernière Rénovation, Alternatiba et le 102 rue d'Alembert logés par la ville...

UNE EXPOSITION DÉGRADÉE CAR PAS ASSEZ FÉMINISTE

Par exemple l’exposition “Lui pour elle” installée sur le parvis de la mairie de Fontaine dans le cadre de la Journée internationale des droits des femmes a été dégradée car elle n’était par suffisamment féministe. Réalisée avec le concours d’étudiant de l’école Supcréa de Grenoble, elle avait le tort de donner la parole à des hommes conscients des inégalités de notre société, soutenant  le combat pour les droits des femmes. Intolérable pour les extrémistes qui l'ont donc fait taire.

DEVANT LES INTIMIDATIONS, LA MAJORITÉ SE PLANQUE

Devant ces intimidations la plupart se planquent et reproduisent la Doxa imposée afin d’éviter les ennuis, voire la disqualification sociale. Il existe probablement un fond totalitaire dans notre pays qui change de cause à chaque génération, mais il lui en faut une pour régner sans partage. L’étonnant étant que ce soit le secteur qui devrait être le plus impénétrable aux dogmes, le monde de la création, qui s’y conforme le plus, comme on l’a constaté à l’époque du marxisme dominant .

REPRISE EN MAINS DU SOCIO CULTUREL AUSSI

La municipalité Piolle, la plus idéologue que la ville ait connue, use et abuse de son pouvoir pour imposer sa lecture de la société et de son devenir à tous les opérateurs de la ville et supprime tout ce qui est indépendant comme on le voit aussi dans le secteur socio-culturel avec la Cordée à Villeneuve et le Plateau à Mistral, qui sont municipalisés. C’étaient les dernières structures associatives gérant des équipements…

LA MUNICIPALITÉ S'ATTAQUE AUX ENFANTS

Elle commence à la crèche !  Avec "la valise pédagogique sur les stéréotypes de genre" elle sème le doute, déstabilise dès le plus jeune âge. Elle déconstruit. Il s’agit de "Faire prendre conscience aux parents et aux professionnel-les des inégalités et stéréotypes de genres à l’œuvre dans nos relations quotidiennes" rapporte place Gre’Net.

LES CRÈCHES DOIVENT FAIRE LA PÉDAGOGIE DU GENRE

Le contenu de la valise pédagogique ? Des jeux « volontairement très genrés », comme un casque de chantier ou du maquillage… avec un accompagnement pour inviter, mais aussi « inciter », les enfants à se tourner vers des jeux auxquels il n’ont pas forcément accès à la maison. « Exemple : une fille joue avec une perceuse, un garçon peut se maquiller, etc. » La valise comprend encore des comptines "aux paroles transformées pour respecter l’égalité fille garçon".  (Place Gre’Net)

Si la société diversitaire n’a aucun respect pour les traditions et les mœurs de notre civilisation, elle est très précautionneuse avec les autres : « Une attention particulière a été apportée à cet outil pédagogique pour qu’il soit adapté au public pluriculturel » précise la ville de Grenoble.

LA MUNICIPALITÉ IMPOSE SES STÉRÉOTYPES

On sait en effet ce qu’il en est dans la culture musulmane, très chatouilleuse sur ces thèmes, depuis l’homosexualité jusqu’au genre. Si son respect pouvait être étendu aux autres cultures tout le monde se porterait mieux. Dans ce dossier comme sur les autres, la municipalité fait fi de tous les débats, de tous les apports de tous les bords qui appellent à la prudence. Elle impose ses stéréotypes dont elle fait la règle et auxquels elle donne les moyens financiers de l’institution municipale.

Sur ces problématiques pointues et complexes, les réponses ne peuvent être uniques et faire marcher la grosse caisse depuis la crèche jusqu’à toutes les formes d’expression artistique en passant par l’école conduit à faire de la ville une fabrique de robots.

Le petit garçon au repassage, l'image diffusée dans les crèches de la ville : la fin des stéréotypes aide à remettre en cause le genre auquel on appartient...

PIOLLE INVESTIT LA PART DISPONIBLE DU CERVEAU DES GRENOBLOIS

Les grenoblois veulent respirer l’air de la liberté et de la diversité, la vraie, celle des idées. Au fur et à mesure que sa majorité rétrécit, alors qu’il est le Maire élu avec la plus forte abstention de l’histoire de Grenoble, Eric Piolle veut imposer par tous les moyens son idéologie en cherchant à pénétrer la part disponible du cerveau des habitants, comme prétendait le faire un ex PDG de TF1. Il n’a pas mieux à faire pour améliorer la vie quotidienne ?

LE MUSÉE DE PEINTURE AU SERVICE D'UNE IDÉOLOGIE ?

La perspective de voir entrer aussi le prestigieux Musée de Peinture de Grenoble - auquel il impose en parallèle une augmentation exorbitante des tarifs des expositions temporaires sans moyens supplémentaires - dans la liste des équipements culturels au service d’une idéologie politique ne laisse pas les observateurs attentifs totalement indifférents, comme en témoigne la remarque de Clément Berthet.

La seule question qui vaille est de savoir jusqu’où et jusqu’à quand les acteurs culturels de la ville accepteront ce joug infantilisant et humiliant et lequel, parmi eux, sera le premier à lancer un « non » créateur et fédérateur.

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