POURQUOI ÉRIC PIOLLE NE VEUT PAS DE SON PROCES À GRENOBLE?

Le parquet de Grenoble vient de refuser la demande de dépaysement de son procès par Éric Piolle. Celui-ci doit se dérouler les 19 et 20 juin prochain et le Maire de Grenoble souhaiterait le voir déplacé dans une autre ville. Il a fait appel à la Cour de Cassation pour l'obtenir. Pourquoi ? 

Me ALDEGUER : "ÉRIC PIOLLE SOUPÇONNE-T-IL LES JUGES GRENOBLOIS DE PARTIALITÉ ?"

"Éric Piolle soupçonne t-il les juges grenoblois de partialité ?" questionne Me Thierry Aldeguer, avocat de la partie civile (DL du 8/4/23) : "Quand le maire d’une petite commune de l’Isère est jugé, il est jugé à Grenoble" a t-il ajouté. Evidemment Éric Piolle craint que les juges grenoblois mieux informés des faits et de ce qui se cache derrière le faux débat prétendument "technique" des marchés soient plus à même de se prononcer sur le fond.

L. DE CAIGNY, PROCUREUR À VALENCE : LE TEMPS DES COPAINS

En effet, à Valence, devant le tribunal correctionnel, dans une ambiance copains/copains, il faisait valoir que le débat sur les marchés sans appel d'offres accordés à ses amis de l'association Fusée était "technique". Pas d'appel d'offres s'il s'agit d'un marché artistique tandis qu'il en faut un si le marché relève de l'événementiel. Laurent de Caigny, le Procureur, était tombé dans le panneau et aucun lien n'a été établi entre la participation très active de Fusée et de ses dirigeants à la campagne électorale de Piolle et le renvoi d'ascenseur des marchés. 

PASCAL AUCLAIR (FUSÉE) A ENDORMI LE TRIBUNAL DE VALENCE

Pascal Auclair, le dirigeant de fait de Fusée avait même pu faire tranquillement valoir que son fils avait distribué quelques tracts en rollers. Rien sur la facturation (modeste) des collages d'affiches dans le compte officiel de campagne de Piolle, des soupes-débats organisés pendant la campagne, des mails signés de lui-même pour trouver des figurants pour accompagner Piolle dans ses tournées afin de « faire quelques plans à diffuser » pour « relayer notre campagne audacieuse » (le Postillon). Il parlait bien de « notre » campagne, cet agent actif qu'Eric Piolle ne connait pas. Mais avec lequel il a participé dans ses locaux à au moins trois réunions de campagne ! 

LA MISE À JOUR D'UN SYSTÈME ORGANISÉ

La véritable histoire des marchés sans appel d'offres n'est évidemment pas un débat technique mais la mise à jour d'un système de renvoi d'ascenseur (à minima) puisqu'en 2023 on retrouve encore Pascal Auclair dans l'attribution du restaurant "le 5" , celui du Musée, violemment retiré à Pierre Pavy. 

CLAUS HABFAST, ADJOINT (Verts/LFI) DEVANT LE TRIBUNAL CORRECTIONNEL 

Pour Éric Piolle, l'ensemble de ces faits et la présence du regard des grenoblois au procès est une catastrophe. Ils vont pouvoir le suivre de très près. Il tente donc de s'en échapper. D'autant plus qu'une semaine avant lui, le 13 juin, l'un de ses Adjoints, Claus Habfast ( Verts/LFI) comparait aussi au tribunal correctionnel de Grenoble pour soupçons de favoritisme dans les dossiers d'Alpexpo. Décidément. 

ÉRIC PIOLLE VA OCCUPER LA CHRONIQUE JUDICIAIRE DEUX SEMAINES 

Dans ces dossiers, Laurent Wauquiez au titre de la Région et Nathalie Béranger comme Présidente d'Alpexpo, ont décidé de se constituer partie civile afin de défendre le contribuable spolié et ont choisi le redoutable Me Thierry Aldeguer pour le défendre. Animer la rubrique judiciaire locale pendant 15 jours, à la veille du Conseil Municipal du 26 juin, n'a pas eu l'heur de plaire au Grand Timonier particulièrement susceptible. Il tente donc de s'éloigner de l'oeil du cyclone. Pas sur non plus que cette défiance clairement exprimée à l'égard des juges grenoblois soit particulièrement du goût des magistrats de notre ville.

UN CLIMAT POLITIQUE EXPLOSIF QU'IL FAIT RÉGNER PAR LA TERREUR

Ce climat judiciaire tendu se superpose à un climat politique explosif qu'il fait régner par la terreur. Après leur brutale exclusion par Éric Piolle, les élus membres de son groupe à la Métropole qui avaient pourtant voté l'augmentation d'impôts en exprimant seulement quelques réserves ont annoncé vendredi dernier le quitter. Ce que Jean-Benoit Vigny (DL du 8/4/23) appelle "des bisbilles à gauche" est en réalité un séisme et une véritable hémorragie pour Piolle. D'autant qu'ils ont tenu en public des mots très durs relevant "l’exclusion et l’hostilité" dont ils sont victimes et condamnant "l’agitation, le vacarme, la radicalité" du Piollisme fou.

LES ÉLUS EXCLUS NE CACHENT PLUS LA DÉRIVE INQUIÉTANTE DE PIOLLE

Dans les couloirs de la Métropole ils ont été plus sévères encore, ne cachant pas la dérive personnelle inquiétante du Maire dont la violence de comportement est de plus en plus la règle, comme si son échec cuisant à la primaire des Verts avait renforcé une arrogante fuite en avant qui ne veut plus rien entendre de personne. 

B. SCHUMAN (Verts/LFI) EXCLUE DE LA RÉUNION DE GRENOBLE-HABITAT QU'ELLE PRÉSIDE

Par exemple Barbara Schuman (Verts/LFI), très utilisée par Piolle, propulsée Présidente de la Mission Locale déléguée au commerce à la Métro, à l'université à la ville, encore Présidente en titre de Grenoble-Habitat vendue sans qu'elle ne puisse donner son avis. Pire, une réunion est organisée sans elle par Piolle jeudi 13 avril à 18h à l'hôtel de ville sur la vente des actions : réunion convoquée par Éric Piolle qui devient ainsi gestionnaire de fait de Grenoble-Habitat. 

P. CLOUAIRE (faux réseau citoyen) JETÉ COMME UN MALPROPRE 

Quand à Pascal Clouaire, pressuré pendant le mandat pour répéter les faux mantras sur la fausse "participation citoyenne", qui a mis en place les "oraux" de Sciences Po, hymnes à la gloire du Grand Timonier, qui a assumé la présidence de SEM et leurs excès de bétonisation, il est également jeté comme un malpropre ! Piolle voulait aussi qu'il soit exclu du faux réseau citoyen auquel il appartient. Il demeure à l'abri comme Vice-Président de la Métropole. 

H.SABRI, EX ADJOINT AUX FINANCES (Verts/ADES)  PUBLIQUEMENT DÉGRADÉ LE 15 MAI

Le pataquès s'est étendu chez les Verts/Ades de Raymond Avrillier: ce dernier a du affronter son compère de tous les coups tordus, Vincent Comparat, lequel, appliquant les consignes de Piolle, voulait exclure de l'Ades, l'un de leurs fidèles depuis plus de 20 ans, Hakim Sabri, ex Adjoint aux Finances. Avrillier a réuni d'urgence un Conseil d'administration  fantôme de 12 membres qui a refusé par 10 voix l'exclusion de Sabri au grand dam de Comparat qui a claqué la porte. Le "parrain" de la majorité municipale a même fait exprimer dans un communiqué de l'ADES "son désaccord avec la décision de retirer les délégations à certain-es élu-es." C'est dire la tension au coeur du système.  Suprême humiliation l'ex-Adjoint aux Finances devrait être dégradé publiquement de son poste d'Adjoint par Piolle devant le Conseil Municipal du 15 mai. L'aventure Avrillier s'achève en Bérézina politicienne. 

"L'ARC HUMANISTE" DE PIOLLE NE PORTE PAS LOIN

Anouche Agobian, Barbara Schuman, Maxence Alloto, Hakim Sabri... se retrouvent soudainement sur le trottoir, sans indemnités, alors qu'on imagine qu'ils avaient organisé pour 6 ans leur vie personnelle et professionnelle en fonction de leurs responsabilités. "L'arc humaniste" de Piolle ne va pas jusqu'à ces considérations. 

LE TRIBUNAL ADMINISTRATIF A RETENU L'URGENCE SUR L'ANNULATION DU BUDGET

Cette situation politique extrême et ces procès se cumulent pour créer une situation explosive. D'autant que dès le 3 mai prochain, le tribunal administratif qui a retenu la présomption d’urgence se prononcera sur la requête portée par Me Aldeguer au nom du groupe d'opposition d'Alain Carignon demandant l'annulation du budget et de la vente de Grenoble-Habitat . 

Si une suite positive devait être donnée, le budget de Grenoble volerait en éclat et on voit mal comment le Conseil Municipal du 15 mai consacré à faire tomber les têtes pourrait se tenir normalement ? 

ON NE PEUT PLUS EXCLURE UNE FIN DE PARTIE ANTICIPÉE

En réalité, du fait de son arrogance et de sa suffisance, Éric Piolle est entré dans une zone intense de dangers et d'incertitudes qui pourraient réduire encore ce qui demeure de sa "majorité".  On ne peut plus exclure une fin de partie anticipée pour lui. Avec ce calendrier judiciaire resserré le printemps promet d'être très, très chaud. On comprend pourquoi il tente d'éloigner son propre procès de ce macadam brûlant.  

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